Dimanche Ouest France (Morbihan)

Le RC Vannes vaut-il mieux que ça ?

Largement dominés par Mont-de-Marsan (30-3), les Vannetais sont désormais loin du Top 6. Leur vrai niveau ? Sans doute, vu le visage affiché vendredi soir dans les Landes.

- Jean-Luc LOURY.

« Il n’y a pas de doutes ce soir. » La déclaratio­n d’Erwan Nicolas, après la défaite (30-3) face à Mont-de-Marsan, comme avant lui Paga Tafili, Maxime Lafage ou encore Karl Chateau, « pas inquiets », de la présence de leur équipe hors du Top 6, peut surprendre. Les joueurs vannetais sont-ils dans le déni, adeptes de la méthode Coué, ou manquent-ils simplement de lucidité quant à leur niveau réel ?

La question se pose, tant semaine après semaine ils affichent un niveau qui ne leur permet pas de se mêler à la lutte. La différence de niveau, vendredi soir, au stade des frères Boniface, a été criante face à Mont-de-Marsan, au jeu bien plus maîtrisé et dont la vitesse a trop rapidement débordé les Vannetais. Après un quart d’heure de jeu, ils avaient déjà perdu tout espoir de ramener quelque chose des Landes.

« On n’a rien d’une équipe de Top 6 »

« Tactiqueme­nt, on fait encore un mauvais match, regrette le coach Jean-Noël Spitzer. On avait une stratégie basée sur l’occupation, trouver des touches, ne pas laisser des ballons de désordre. On a fait tout

l’inverse pendant les trente premières minutes. »

Ce n’est pas la première fois que l’entraîneur pointe les erreurs tactiques, un plan de jeu pas respecté ou mal réalisé. « On n’a pas cette marge

de manoeuvre qui nous permet de tenter beaucoup de choses. On n’a pas de joueur capable de fulgurance­s pour traverser tout le terrain. On a besoin de travailler beaucoup et de s’approcher des lignes. Il faut faire preuve d’humilité par rapport à ça, et ce message ne passe peutêtre pas bien auprès des joueurs. »

Des joueurs qui se sont vus trop beaux après un début de saison prometteur ? Ils jurent que non. « On est 4e à Noël, on est plutôt bien et depuis janvier, on a décroché, constate encore Jean-Noël Spitzer. Le contenu n’a pas toujours été mauvais. Ce soir (vendredi), il l’a été. Aujourd’hui, dans la vitesse, dans la justesse, on n’a rien d’une équipe de Top 6. » Le classement le confirme. Les Vannetais pointent à la 11e place avec 45 points, à huit unités du 6e. Aurillac et Provence, les deux prochains adversaire­s du RCV, sont passés devant.

Erwan Nicolas croit encore au rebond : « On est sûrs de nos forces. On sait ce qu’on vaut, on a déjà fait des gros matches. On a juste besoin de gagner. Dès qu’il y aura une victoire, on va réenclench­er. »

Un discours qui se répète, là encore, mais les journées s’enchaînent et il ne reste déjà plus que neuf matches. « On n’est pas en danger pour le maintien. On regarde encore vers le haut. Il faut se lâcher, on a tout à gagner. »

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| PHOTO : PHOTOPQR/SUD-OUEST/MAXPPP L’ancien Vannetais Ambrose Curtis (au plaquage sur Vilaseca) a montré au RCV la différence qu’il y avait entre les deux formations.

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