Dimanche Ouest France (Morbihan)
Un an après, Vannes n’oublie pas l’Ukraine
Vannes — Hier, plus de 150 personnes étaient réunies sur l’esplanade du port pour commémorer le triste anniversaire du début de la guerre en Ukraine. Parmi elles, Daria, son fils et des compatriotes.
Chaque samedi depuis un an, des habitants du pays de Vannes se réunissent inlassablement sur le port, à l’initiative de la Maison de l’Europe et du Mouvement européen 56.
Hier, rejoints par plusieurs mouvements politiques et syndicaux, ils étaient beaucoup plus nombreux que d’habitude.
Près de 150 personnes ont répondu à l’appel à se mobiliser contre la guerre et pour la paix en Ukraine. Parmi elles, Daria, son fils et plusieurs de leurs compatriotes, tous réfugiés dans le Morbihan.
« C’est une chance cette chaîne de bénévoles ! »
« Je suis arrivée en mars, ici. On a fui la zone occupée, confie-t-elle. Une partie de ma famille est restée là-bas car elle a peur que nos maisons soient détruites. On a été très bien accueillis. On a vécu à l’hôtel avant que Vannes Golfe Habitat nous trouve un logement à la Cité Le Bris. Emmaüs et l’association SaintAvé Solidarité nous ont fourni des meubles. C’est une chance cette chaîne de bénévoles ! »
Avec une autre Ukrainienne, Daria a pris la parole pour remercier la France « pour son accueil mais aussi pour son soutien moral, matériel et financier à ceux qui ont fui la guerre mais aussi à ceux qui sont restés sur place ». Une belle mobilisation qui se
poursuit dans le pays de Vannes.
« Souhaitons la fin de cette guerre ! »
« Un an après, cette guerre garde les mêmes caractéristiques essentielles : une guerre d’agression, d’exactions, de destruction, de conquête et d’annexion […]. Ce que l’on n’avait pas vu depuis l’époque
nazie », a décrit dans son discours François-Xavier Camenen, au nom de la Maison de l’Europe du Morbihan. Et de rappeler « l’enjeu européen de cette guerre. L’Ukraine compte sur le soutien politique par les sanctions qui doivent être renforcées, sur le soutien militaire car l’armée ukrainienne manque d’armes lourdes capables d’obtenir une percée
du front actuellement stabilisé pour déboucher sur la reconquête des territoires occupés. »
« Souhaitons la fin de cette guerre certes mais de manière juste, c’està-dire par une victoire de l’Ukraine qui doit recouvrer tous ses territoires occupés », a conclu François-Xavier Camenen.