Dimanche Ouest France (Morbihan)

« On est là pour préserver nos jeunes sportifs »

Auray — L’Open Super 12 va vivre ses finales simples, ce dimanche. Tout au long de l’épreuve, les corps des jeunes athlètes ont été soumis à d’intenses épreuves tennistiqu­es. Les kinés veillent.

- | : Loïc TISSOT.

Il est dans les gradins. Attentif au match de l’Open Super 12, compétitio­n de tennis, à Auray, où les jeunes ténors internatio­naux sont réunis. Il est prêt à intervenir s’il le faut, en cas de blessures ou de bobologies.

François Le Clainche est l’un des quatre kinésithér­apeutes à intervenir lors de la compétitio­n de haut niveau.

Les mécanismes de répétition

Hier après-midi, c’était le dernier round. L’heure des finales garçons et filles. Et plus on avançait dans la compétitio­n, plus les organismes ont été soumis à rude épreuve : « Les épaules et les coudes sont très sollicités dans les mécanismes de répétition des efforts. Il peut y avoir des lésions musculaire­s, soumet François Le Clainche, qui travaille comme deux de ses collègues au sein du centre MediK Sport à Vannes. Nous avons affaire ici à des jeunes qui ont deux séances d’entraîneme­nt par jour. »

Apaiser les tensions

Les tensions d’après-match sont inhérentes. Et un passage par le cabinet temporaire du kiné est appréciabl­e. Comme l’est « un temps de récupérati­on. Pendant les massages, on

les fait parler sur leurs expérience­s, leurs ressentis. »

L’Open Super 12 chouchoute ses jeunes compétiteu­rs. « Nous sommes là pour préserver nos jeunes sportifs », sourit Jef Daubard. Ce kiné à la retraite est aussi président du comité départemen­tal de tennis : «Tu as vu comment ils frappent dans la balle ? Ces jeunes baignent dans le milieu depuis tout petit. Ils se connaissen­t parfaiteme­nt. Mais cela reste des gamins, avec des corps en devenir. On est là pour préserver leurs articulati­ons. »

La prévention est importante : «A ce niveau, le sport est traumatisa­nt. » Épaules endolories, les mains fatiguées à force de crispation… Des douleurs avec lesquelles il faut composer.

Il y a trois ans, Jef Daubard a conseillé à une jeune Française, avec une épiphysite de croissance au genou, de stopper : « La famille n’a pas voulu. Par la suite, on n’a plus revu dans le circuit cette athlète. »

En début de tournoi, Jef a accueilli une Ukrainienn­e souffrant du poignet. Une fissure qui a nécessité un plâtre et brisé le rêve de participer à l’Open Super 12. Les kinés sont les précieuses sentinelle­s.

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| PHOTO : OUEST-FRANCE Jef Daubard, le kiné soignant la main de la jeune Estonienne, Elizaveta Anikina, lors de la demi-finale de l’Open Super 12. Une demi-finale dantesque perdue avec panache.
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Des sportifs de haut niveau sur lesquels l'organisati­on porte un regard bienveilla­nt.
| PHOTO : OUEST-FRANCE Le public est ravi du spectacle offert par les jeunes athlètes de 11-12 ans. Des sportifs de haut niveau sur lesquels l'organisati­on porte un regard bienveilla­nt.
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PHOTO OUEST-FRANCE François Le Clainche, l'un des quatre kinésithér­apeutes à intervenir tout au long de l'Open Super 12.
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| PHOTO : OUEST-FRANCE La talentueus­e Japonaise Sakino Miyazawa.

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