Dimanche Ouest France (Morbihan)

La culture de la gagne, ça ne les gagne pas encore

- N. M.

Depuis jeudi soir, l’écosystème Stade Rennais est plongé dans une remise en question liée à l’éliminatio­n en barrages de Ligue Europa. Une nouvelle fois, Rennes a échoué quand la route s’élève et ne semble pas avoir développé la fameuse « culture de la gagne » que souhaitait Bruno Genesio à son arrivée il y a bientôt deux ans.

« Paris ne s’est pas fait en un jour »

« On est encore un club, je ne dirais pas en apprentiss­age, mais qui est un club neuf dans l’expérience européenne, car ça fait cinq saisons de suite qu’on participe aux joutes européenne­s. Si on prend le club qui nous a éliminés, il a une expérience largement supérieure à nous. Je parle du club », souligne le coach. Le Shakhtar a, en effet, déjà gagné la compétitio­n, et en plus de connaître le chemin vers la victoire, n’a jamais tergiversé. Les mots de Lassina Traoré avant la rencontre prennent d’ailleurs tout leur sens aujourd’hui. « On parle du Shakhtar. Le Shakhtar

joue toujours son football. »

Rennes, de son côté, comme la plupart des clubs français, peine à forcer sa nature dans les moments qui comptent. « C’est une épopée où l’on n’a perdu qu’un seul match, qui nous coûte très cher, reprend Genesio. Ce sont des matches qui vont nous faire grandir en tant qu’équipe, en tant qu’hommes, en tant que joueurs. Et qui va aussi faire grandir le club. C’est souvent dans les échecs durs à encaisser qu’on apprend le plus, si on en tire les leçons. »

Cela passera peut-être dans l’avenir par un effectif un poil plus mature et par l’affirmatio­n par l’ensemble du club de sa puissance.

Le technicien en est convaincu : « La culture de la gagne augmente, mais pas assez et pas assez vite à mon goût. On est là pour ça. On a cette ambition-là, et quand je dis ça, ça englobe toutes les composante­s du club. Mais Paris ne s’est pas fait en un jour. Il y a des étapes à franchir et je répète que parfois, les étapes qui sont dures à accepter, parce que ce sont des échecs et des déceptions immenses, peuvent faire progresser les choses plus rapidement ». D’où la nécessité absolue de se qualifier à nouveau pour l’Europe en fin de saison.

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| PHOTO : THOMAS BRÉGARDIS/ OUEST-FRANCE Lovro Majer et Amine Gouiri.

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