Féminicide : elle avait porté plainte

Une femme a été tuée vendredi par son ex-conjoint en Gironde contre lequel elle avait pourtant déposé plainte à deux reprises.

Vendredi, en Gironde, une femme est morte à son domicile de Saint-Laurent-d’Arce (Gironde), tuée sous les coups de couteau porté par son ancien compagnon à la gorge et l’abdomen. La victime, née en 1968, avait pourtant déposé plainte à deux reprises, le 5 février puis le 23 février dernier, pour « violences sans incapacité » et « diffusion d’images portant atteintes à l’intimité de sa vie privée ».

L’ex-conjoint, âgé de 62 ans et dont elle était séparée depuis mi-janvier, s’est pendu. Il avait déjà été condamné en 2006, par la cour d’assises de la Gironde, à vingt ans de réclusion criminelle pour une tentative d’assassinat commise en 2003 sur une ancienne conjointe. Il faisait l’objet d’une mesure de réduction conditionnelle par le juge de l’application des peines, avec interdiction de contacter cette ancienne compagne. Gérald Darmanin a demandé, hier, une enquête administrative de l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN).

Vendredi encore, une autre femme de 27 ans a trouvé la mort, tuée elle aussi d’un coup de couteau par son ex-conjoint à Amiens (Somme). Elle avait également récemment porté plainte pour des violences conjugales. L’ex-conjoint a tenté de mettre fin à ses jours. Il a été hospitalisé avec un pronostic vital engagé. Jeudi, à Melun, en Seine-et-Marne, une autre victime avait déjà trouvé la mort, poignardée à onze reprises par son compagnon qui s’est défenestré.

La continuité d’une longue et triste série. En 2021, cent vingt-deux femmes sont décédées sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, selon le ministère de l’Intérieur. En 2022, une enquête d’Ouest-France montrait qu’elles étaient au moins cent quatre tuées au sein de la sphère conjugale.

Si vous êtes victime de violences conjugales, contactez le 3919 ou le 114 par SMS.