Dimanche Ouest France (Morbihan)
DLes petites victoires du monde rural
Pour le duo d’acteurs. Autour d’une maire-institutrice qui se bat pour son village, Mélanie Auffret propose une comédie sensible sur le thème des villages qui se battent pour exister.
Le générique. Son premier long-métrage donnait déjà la part belle au monde rural puisque, dans Roxane ,le personnage de Guillaume de Tonquédec déclamait des tirades de Cyrano de Bergerac à ses poules. La réalisatrice trentenaire Mélanie Auffret continue sur cette voie avec Les petites victoires qu’elle a tourné dans le Finistère sud dans le village du Juch, mais aussi à Quimper, Douarnenez, Pont-Croix, Audierne… Du côté des acteurs, c’est la première fois que Julia Piaton (Adopte un veuf, Le discours) a le premier rôle. Elle forme un duo avec Michel Blanc qui affectionne les rôles aigres-doux comme celui de ce vieil analphabète acariâtre au grand coeur.
Le genre. Comédie sensible.
L’histoire. Alice, maire et institutrice, se bat en permanence pour que son village garde la tête hors de l’eau de la désertification, de la disparition des commerces, des écoles, des services. En plus, le vieil Émile a décidé d’apprendre à lire et écrire, et squatte les bancs de sa classe.
La durée. 1h30.
On aime
Mélanie Auffret décrit le monde rural
et ses habitants en se gardant du piège du pittoresque ou de la caricature. Sa vie de village sonne donc juste. Et surtout, le duo Julia Piaton/Michel Blanc et son jeu du râleur apprivoisé par la détermination bienveillante finit par tout emporter sur son passage.
On aime moins
Le film ne cherche pas l’originalité cinématographique mais ça n’enlève rien à l’efficacité du feel good movie (film de bons sentiments anti-dépresseur) . Pas étonnant qu’il ait récolté les prix du jury et du public au dernier festival du film de comédie de l’Alpe d’Huez.