Dimanche Ouest France (Morbihan)
La boxe bretonne se relève du KO
Assemblée générale. Après avoir été durement touchée par la pandémie, la Bretagne a retrouvé du punch.
Alain Borla-Cart,
Président du comité régional
Comment s’est déroulée l’année 2022 pour la boxe bretonne ?
Elle s’est bien passée, après une période Covid où le nombre de licenciés est passé de 2 500 à 1 200. Les sports de combat ont été durement touchés par la pandémie : pas d’entraînement ni de compétition. Tout a été à l’arrêt en 2020 et 2021. On a relancé la machine en aidant financièrement des clubs un peu frileux, notamment envers les jeunes : 19 000 € en 2021 et 13 000 € en 2022.
Ça a si bien marché qu’on a eu deux champions de France : Joseph Arrighi en cadet (-64 kg, ES SaintAvé) et Sami Diguerher en senior (-86 kg, Trégor Boxing de Lannion). Et Sandy Messaoud a conservé sa ceinture intercontinentale WBC.
Quels sont les projets du comité pour 2023 ?
D’abord avoir un nombre plus important de bons boxeurs et s’en occuper plus sérieusement pour voir jusqu’où ils peuvent aller. À ce titre, le dernier critérium régional a été de haute volée. On a été surpris par leur haut niveau et on a senti une grosse envie de boxer après la pandémie. Ça promet.
La boxe sera au programme des JO 2024 à Paris mais reste en suspens pour ceux de 2028 pour des questions de gouvernance, de transparence financière ou d’intégrité de l’arbitrage. Quel est votre sentiment sur cette mauvaise réputation qui poursuit la boxe ? Ça faisait déjà deux ou trois olympiades qu’elle était sur la sellette. 2028 est une grosse menace. Ce n’est pas au niveau régional ou national que ça se passe mais au niveau international. Il y a de la triche, des pots-de-vin à cause de gens très peu recommandables. Ils doivent être mis dehors et remplacés par des gens propres.