Dimanche Ouest France (Morbihan)
Kévin Vauquelin va découvrir le grand monde
Paris-Nice (jusqu’au 12 mars) . Vainqueur de ses deux premières courses professionnelles au Tour des Alpes-Maritimes et du Var, le Calvadosien d’Arkéa-Samsic va se confronter au gratin mondial.
« Que ça marche ou pas, ça ne sera pas une fin en soi. Ça fait partie du chemin. » Emmanuel Hubert, manager d’Arkéa-Samsic, a résumé en quelques mots l’enjeu de ce Paris-Nice pour Kévin Vauquelin, qui sera le leader de l’équipe bretonne cette semaine.
Le Calvadosien a montré, lors de sa victoire au classement général du Tour des Alpes-Maritimes et du Var à seulement 21 ans, qu’il avait tout pour devenir l’un des Français qui comptent sur les courses à étapes. Et sa première participation à la Course au soleil va permettre de le situer dans la hiérarchie mondiale.
Un top 10 pour ambition
« S’il n’y a pas de pépin physique ou de chute, Kévin a les moyens d’être dans les dix premiers de Paris-Nice, estime Emmanuel Hubert. C’est l’objectif avoué. Au vu de son niveau et de la concurrence, il doit être là. »
Pour y parvenir, celui qui vit sa deuxième saison professionnelle peut compter sur sa polyvalence. Brillant rouleur (il a été champion de France amateur du contre-la-montre à 19 ans), Kévin Vauquelin passe également bien les bosses et aime l’effort dans les cols. Des qualités qu’il avait montrées dès ses premiers jours de course l’an dernier et qui lui ont rapidement permis de s’affirmer dans le
collectif d’Arkéa-Samsic, malgré son jeune âge.
Emmanuel Hubert n’a pas hésité à le responsabiliser, confirmant la tendance actuelle dans le peloton. « Les jeunes marchent très tôt et on peut leur confier des responsabilités. Il n’y a plus cette crainte de cramer un gamin. On a longtemps eu ce tort franco-français de se dire qu’on avait le temps alors que les années
avançaient. »
Kévin Vauquelin arrive donc au bon moment dans le peloton, mais aussi au sein d’Arkéa-Samsic qui manquait de leaders sur les courses à étapes. Un rôle qu’il assumera cette semaine sur Paris-Nice. « C’est un point de passage, une petite évaluation pour savoir où j’en suis, explique le natif de Bayeux. C’est l’occasion de découvrir le monde du World Tour sur une semaine. » La poursuite logique de sa construction, lui qui avait déjà goûté au World Tour en fin de saison dernière, mais sur un Monument. « Après de bons résultats, la découverte du Tour de Lombardie m’avait fait comprendre qu’il restait encore beaucoup de chemin. »
Le Normand sait donc rester les pieds sur terre et ne s’enflamme pas malgré des débuts professionnels réussis. « Je suis agréablement surpris par la maturité qu’il a prise en six mois, ajoute Emmanuel Hubert. Ça veut dire que c’est un garçon qui écoute les conseils. C’est une très bonne nouvelle car physiquement, on sait qu’il a des qualités intrinsèques hors normes. » Kévin Vauquelin aura l’occasion de le prouver d’ici une semaine, jusqu’à Nice.
Aujourd’hui. 1re étape : La Verrière – La Verrière (169,5 km, parcours accidenté). Arrivée vers 16 h 45.
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