Dimanche Ouest France (Morbihan)
Attention au retard à l’allumage pour les Canaris
Depuis janvier, les Canaris éprouvent des difficultés en début de partie. Une lacune payée cash ces dernières semaines, à corriger au plus vite. Les Niçois, eux, ont tendance à démarrer fort.
Le FC Nantes doit retrouver sa solidité. Les Canaris ont encaissé la bagatelle de treize buts sur les six derniers matches. Alban Lafont and co ont cédé à neuf reprises avant la 40e minute de jeu et six fois durant les vingt premières minutes, sur cette même série de rencontres. Le constat est sans appel.
Andrei Girotto estime que cette accumulation de matches joués tous les trois jours a pu engendrer des retards à l’allumage. « C’est mental. Mais il faut être prêt de la première à la dernière minute. » Bruno Genesio, l’entraîneur rennais, l’avait souligné après le succès de son équipe (1-0) à la Beaujoire.
Le Stade Rennais avait été récompensé de son début de partie convaincant par un but de Jérémy Doku, marqué à la 20e minute. « J’ai bien aimé, avait précisé le technicien rennais. Pourtant, on sait combien il est compliqué de démarrer fort quand les matches sont rapprochés. » Les Niçois, qui ont gagné en Moldavie leur 8e de finale aller de Ligue Europa Conférence jeudi dernier, pourraient donc être friables en début de rencontre.
Avant le match aller à Turin, les Jaunes avaient aussi été menés dès la 6e minute de jeu à Angers en 8e de finale de la Coupe de France (1-1, 2-4 aux tirs au but) et avaient été sauvés à trois reprises par leurs montants avant la pause, à Montpellier (3-0), Clermont (0-0) et Ajaccio (2-0).
Une semaine pour corriger le tir
Le FC Nantes a bénéficié d’une semaine entière de travail pour corriger certaines erreurs entrevues durant le marathon de onze matches qui lui a été imposé entre le 29 janvier et le 4 mars. Pas anodin pour les Canaris. Battus lors des trois dernières journées de Ligue 1, ils ne comptent plus que six longueurs d’avance sur Auxerre, premier relégable avec 22 points.
Antoine Kombouaré, lui, reconnaît que ces débuts de matches fébriles ont suscité des discussions au sein de son staff. « On a insisté sur ce point lors des causeries, travaillé cela lors des mises en place, dévoile Antoine Kombouaré, l’entraîneur du
FC Nantes. Il y a aussi eu du travail effectué sur les échauffements mais il faut croire que la fatigue était plus forte parce que nous n’avons pas su corriger le tir. En revanche, on a souvent su réagir. »
Les échauffements, justement, peuvent être un remède à ces débuts fébriles. Grâce aux indications données par la cellule performance du club, les Aiglons ont changé leur manière de procéder. Ils effectuent une préparation d’avant-match sur le terrain raccourcie et très intense. «Ily a un important travail effectué dans le vestiaire », précise un proche du groupe. Ils ont inscrit sept de leurs 19 derniers buts avant la 40e minute de jeu.
Meilleure équipe de L1 sur les dix
dernières journées avec 21 points sur 30 possibles, l’OGC Nice est transfiguré depuis l’intronisation de Didier Digard en numéro un sur le banc, le 11 janvier. « Il y a désormais un vrai projet de jeu quand l’équipe a le ballon et quand elle ne l’a pas, analyse Patrice Alberganti, ancien Aiglon et consultant pour France Bleu Azur. Nice récupère le ballon plus haut. »
Le Gym de Lucien Favre n’avait marqué « qu’une seule fois en contre »,
selon AK. Il est à huit réalisations inscrites sur phases rapides avec Didier Digard.
Bloc bas ?
Invaincus lors des neuf derniers matches de championnat (6 victoires, 3 nuls), les Rouge et Noir (3 buts concédés
seulement) restent sur trois succès loin de l’Allianz Riviera (Lens, Marseille et Monaco).
Le FC Nantes est prévenu. Et même s’il est en mesure de renverser des scénarios défavorables, comme à Paris, bien démarrer cette rencontre serait une bonne idée. Auxerre, seule équipe à avoir mené les hommes de Didier Digard, a accroché le nul sur la Côte d’Azur la semaine passée (1-1).
« L’AJA a su nous poser des problèmes en jouant avec un bloc bas »,
relève Patrice Alberganti.
Une piste face à des Azuréens (7es, 42 points) obligés de s’imposer à la Beaujoire pour continuer leur folle remontée vers les places européennes.