Dimanche Ouest France (Morbihan)

Les chineurs se sont pressés au salon Emmaüs

Pontivy – Le premier grand salon Emmaüs de Bretagne s’est tenu hier, à la halle Safire. Curieux et collection­neurs ont déambulé dans les stands à la recherche de bonnes affaires.

- Camille PAIN.

Reportage

« Nous n’avons pas trouvé ce que l’on cherchait, mais nous repartons avec bien d’autres choses. » Franck, 37 ans, se promène dans les allées du salon Emmaüs, un tambour à la main. Il est venu avec sa compagne, Carole, 39 ans, et leurs deux enfants, Marius et Léonie. « On recherchai­t de la faïence de Quimper et de vieux objets. Nous sommes plus ou moins habitués à ce genre d’évènements, Nous sommes des convaincus de la « récup », toute la maison y a le droit ! »

Meubles, vêtements, vaisselle, livres ou jeux : il y en avait pour tous les goûts et à petit prix, lors de la première édition du salon Emmaüs de Bretagne. Pour l’occasion, 25 groupes Emmaüs dont 23 communauté­s ont fait le déplacemen­t de toute la France.

Recettes reversées à Emmaüs

L’évènement est organisé par les communauté­s de Brest, Rédéné et Pontivy. Toutes les recettes sont reversées à Emmaüs Internatio­nal. « Elles servent pour les combats de l’associatio­n : l’accès aux droits communs, la liberté de circuler pour tous. On veut aussi montrer le sens de ses ventes », explique Séverine Diot, responsabl­e de la communauté de Pontivy. Neuf tatoueurs sont aussi présents et remettent le fruit de leur travail au mouvement fondé par l’Abbé Pierre.

Entre 4000 à 6 000 personnes étaient attendues par les organisate­urs. Brocanteur­s, collection­neurs insolites, adeptes de la seconde main et de petits prix ou simples curieux de tous âges, défilent dans les allées.

« On va le mettre où ? »

Juliette, 27 ans, interne en médecine au Centre hospitalie­r du Centre Bretagne, fouille un bac de vêtements. «Je viens d’arriver dans une collocatio­n. Il nous manque de l’électromén­ager, des casseroles et quelques vêtements. » Elle vient de chiner un jean. « Je n’avais pas envie d’acheter du neuf pour des raisons écologique­s. L’achat d’occasion est également plus abordable. »

Jean-Pierre, 65 ans, est en quête d’une guitare, d’un vélo et cultive une passion pour les objets des années 70. « Je cherche aussi pour ma fille, qui collection­ne. » Venu de Saint-Brieuc, il fréquente lui aussi les trocs et puces. Il est rejoint par Delphine, 50 ans, une amie, et sa compagne, Françoise, 63 ans. Celle-ci tient dans les mains un livre de Paul Auster,

4321, acheté 2 € au lieu de 28. Chiner est une passion familiale. « On va chez Emmaüs toutes les semaines. Nous fréquenton­s aussi les ventes aux enchères, les vide-greniers et les brocantes. Parfois, on se dit : non,

on n’achète pas, on va le mettre où?» La même passion se transmet entre Franck et ses enfants : « Le tambour me servira à moi mais aussi à eux. »

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PHOTO : OUEST-FRANCE Jean-Pierre, Françoise et Delphine sont des habitués de la chine.|

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