Dimanche Ouest France (Morbihan)
Folle histoire des baskets Air Jordan
Pour son casting. Le duo Ben Affleck-Matt Damon se reforme dans Air, un feel good movie réjouissant autour de la création mouvementée des baskets de légende dans les années 1980.
Voilà (déjà !) vingt-cinq ans, le duo Matt Damon-Ben Affleck se retrouvait propulsé sur le toit d’Hollywood avec Will Hunting, de Gus Van Sant. Ils y étaient tout à la fois les interprètes et les scénaristes, avec un Oscar à la clé.
Et quoi de mieux pour fêter cet anniversaire que les retrouvailles entre ces deux amis dont le lien ne s’est jamais distendu au fil du temps. Ce feel good movie, dirigé par Ben Affleck, qui campe aussi le rôle de Phil Knight, le créateur de Nike, raconte les coulisses d’un pan majeur de la culture pop contemporaine.
Rythme et humour
On entre dans les coulisses de la création, au coeur des années 1980, alors que Michael Jordan n’est pas encore la superstar des paniers, des fameuses baskets Nike qui allaient porter son nom et s’arracher comme des petits pains à travers le monde.
Ilyadu Jerry Maguire dans ce biopic sportif. Seul contre tous ou presque, et alors que Nike est un nain du secteur face aux mastodontes Adidas et Converse, Sonny Vaccaro (que campe un Matt Damon en grande forme), petit génie du marketing, casse les codes. Et réussit à attirer dans ses filets Michael Jordan. Certains y verront une pub géante à la gloire de la
Pour sa mise en scène. An 2000. L’humanité passait le cap d’un nouveau millénaire et, depuis Hong Kong, le cinéaste Wong Kar-wai envoyait à la face du monde l’un des plus beaux mélodrames de l’histoire du cinéma. Rien que ça. Le voici qui réapparaît aujourd’hui sur la plateforme Mubi. Il suffit d’entendre résonner la musique langoureuse et mélancolique du japonais Shigeru Umebayashi pour plonger à nouveau. Les deux amants incarnés par Maggie Cheung et Tony Leung ont gardé leur foudroyante beauté intacte. L’intrigue d’In the Mood for Love, se passe à Hong Kong dans les années 1960, mais le jeu des couleurs chaudes rend ce monde intemporel. C’est l’histoire d’un homme et d’une femme qui font mine de ne pas se voir mais s’observent en secret, jusqu’à succomber aux feux interdits d’une passion adultère. La mise en scène n’est faite que de caresses, ce qui n’empêche bien sûr pas d’exprimer la violence possible des sentiments. Si la notion de chef-d’oeuvre n’était galvaudée, on oserait l’employer ici. 1h38 . Sur Mubi. (Thomas Baurez) firme américaine. Mais, sans leur donner tort, on se régale de la qualité d’écriture des personnages et des situations. Le rythme ne connaît aucune faiblesse durant ces quasi deux heures. On se régale aussi de
Pour Marie Papillon. Révélée avec Connasse (Princesse des coeurs) ,la réalisatrice de Larguées signe ici son premier film pour une plateforme. Elle y met en scène un couple de femmes qui, désirant un enfant et après cinq tentatives de procréation médicalement assistée ratées, partent pour un ultime essai en Belgique en quête – rocambolesque – de la fameuse graine. Eloïse Lang a choisi ici d’aborder cette thématique de société peu traitée par le cinéma, en l’amenant sur le territoire de la comédie. Une belle idée, pas toujours couronnée de succès, tant le sujet semble primer ici sur tout le reste et empêche le développement de la folie douce échevelée dont on sent pourtant qu’elle est l’une des ambitions de cette Graine . Il en découle une comédie romantique un peu plan-plan, heureusement régulièrement dynamitée par l’énergie de Marie Papillon. Révélée par ses vidéos hilarantes sur Instagram, elle trouve ici son premier grand rôle au cinéma et forme avec Stacy Martin, un duo aussi espiègle que touchant. 1h32 . Sur Prime Video. (T. C.) l’art de distiller ce qu’il faut d’émotion dans un flot d’humour quasi ininterrompu et de jolies trouvailles de mise en scène pour faire (re)vivre les années 1980. Le tout avec un casting de comédiens dont le bonheur à faire … Michael J. Fox. Pour son regard intime. Michael J. Fox reste à jamais le héros de Retour vers le futur ,ce gamin qui glisse sur son skate et court pour rattraper le temps. Le voir aujourd’hui errer dans New York avec une démarche fracassée a quelque chose de vertigineux. Comme toutes les grandes histoires hollywoodiennes, celle de l’acteur a pris un tour dramatique en 1991, lorsqu’il a découvert qu’il était atteint de la maladie de Parkinson. Still raconte le destin de cette star brisée par la maladie. À travers une série d’entretiens, entrecoupés d’un mélange de reconstitutions et d’extraits de sa filmographie (brillamment sélectionnés), le documentaire propose un regard intime sur son parcours. La gloire trop rapide, son énergie et son désir de revanche qui l’ont conduit à construire sa carrière au rythme d’un 100 mètres. Jusqu’au réveil brutal et à sa lente résilience. Émouvant, le film tient sur une idée : comment celui qu’on croyait ne jamais pouvoir arrêter doit désormais tout faire pour s’empêcher de bouger. 1h34 . Sur Apple TV. (Gaël Golhen) partie de cette aventure traverse l’écran. Pourquoi bouder son plaisir ? 1h52 . Sur Prime video.
Une sombre histoire de vengeance, une ribambelle de coups bas et une bonne dose de suspense. La recette gagnante de The Glory. Cette série particulièrement bien ficelée met en scène Moon Dong-eun, ancienne victime de harcèlement scolaire, bien décidée à prendre sa revanche sur ses bourreaux. Une nouvelle illustration du talent des réalisateurs coréens pour nous scotcher à notre canapé. Seize épisodes. Sur Netflix.
Pierre Fresnay brille dans ce sommet de polar signé Henri-Georges Clouzot, en 1942. Film dans lequel un tueur en série sème la terreur dans les rues de Paris. 1h25 . Sur Mubi.
Cette série multi-primée écrite par Nick Hornby revisite la thérapie de couple au fil de deux saisons irrésistibles de drôlerie, sans jamais en abîmer l’émotion qui affleure. 1h35 . Sur Arte.tv.