Dimanche Ouest France (Morbihan)
Rugby : les supporters voulaient voir la ville en rose
Vannes - Le RC Vannes jouait, hier après-midi, sa demi-finale de Pro D2 face à Oyonnax. Environ 300 supporters ont fait le déplacement dans l’Ain pour encourager les Bretons.
« Nevers, Oyonnax, on n’a pas pris le chemin le plus direct pour aller à Toulouse mais comme on dit, tous les chemins mènent à Rome. » Il est un peu plus de 10 h 30 quand le bus de supporters vannetais débarque dans le centre-ville d’Oyonnax. Ce samedi, c’est jour de marché dans la petite ville de 22 000 habitants de l’Ain, parée aux couleurs rouge et noir des Oyomens. Ballons aux balcons, affiches dans les vitrines, tout rappelle ici la demi-finale qui aura lieu dans l’après-midi au stade Charles-Mathon. Ici, la victoire ne fait aucun doute. Il faut dire qu’Oyonnax dispute sa 3e demi-finale consécutive et cette saison l’équipe a dominé de la tête et des épaules le championnat. « C’est notre saison. Il faut aller au bout, raconte Gilbert, un fidèle supporter des Oyomens. Vannes a fait un beau barrage, mais ils ne nous empêcheront pas d’aller en finale et d’accéder au Top 14. »
Un accueil remarquable
Une confiance qui n’est pas du genre à inquiéter les 300 supporters bretons qui ont fait le déplacement. «On est parti vendredi soir à 22 h de Vannes. On a roulé tranquillement même si la fin du voyage était un peu longue », poursuit Jean-Jacques, un Nantais d’origine installé depuis quatre ans à Vannes. Arrivés à 8 h 30, les Vannetais ont pu prendre leur quartier aux abords du stade. « On a été remarquablement accueilli par Oyonnax avec un petit-déjeuner qui
nous attendait », poursuit Jean-Jacques.
Requinqués, les Bretons font maintenant doucement monter l’ambiance. Gwen-ha-du de sortie, grosse caisse et cornemuse en tête, le cortège prend possession de la ville.
Devant le Central Park, l’hôtel où l’équipe de Jean-Noël Spitzer, arrivée en fin d’après-midi vendredi, a pris ses quartiers, les encouragements redoublent et le concours avec le banda aindinois, installé à l’angle de la rue, tourne vite à l’avantage des Bretons.
« J’étais déjà à Nevers la semaine passée. Ce n’est que de la bonne humeur. Tout ça se passe dans une bonne ambiance. C’est ce qui est sympa avec la phase finale. On a
croisé Jo Edwards et Théo Béziat, on a pu les saluer, ils ne se sont pas réfugiés dans l’hôtel en courant. On ne verrait pas forcément ça dans d’autres sports que je ne nommerais pas », insiste Jean-Jacques.
Jusqu’au bout
Il est un peu plus de 11 h. Les joueurs partent pour un petit réveil musculaire avant de déjeuner et de rejoindre le stade vers 13 h 45, les supporters
seront là pour leur arrivée au stade. « On espère les écraser 17-16. Ce serait bien de passer ce cap des demi-finales, cette année, et de disputer la finale. Ça marquerait une progression dans ce club qui travaille bien. »Mais les Vannetais s’inclinent finalement 26 à 21, le rêve est passé… les supporters auront été là jusqu’au bout.