Dimanche Ouest France (Morbihan)
Les cyclistes de l’Essor breton forcent le respect
Pontivy – L’arrivée de la troisième étape de l’Essor breton, l’une des plus grandes courses cyclistes réservées aux amateurs, s’est jouée à Pontivy, hier. Devant un public admiratif. (Lire aussi en Sports)
Accoudé aux rambardes, Christian patiente. Debout, à quelques mètres de la ligne d’arrivée, le septuagénaire est aux premières loges pour assister au passage des coureurs de l’Essor breton. La plus ancienne course par étapes amateur de France fait escale à Pontivy, ce samedi.
Il est 16 h 15. Christian est en avance mais il va pouvoir admirer le spectacle : les coureurs devront effectuer cinq tours de circuit et franchiront donc six fois la ligne d’arrivée, quai du Plessis. « Je suis allé voir le Tour de Bretagne et la Bretagne Ladies Tour, il y a quelques jours, souligne-til. Je faisais un peu de vélo, plus jeune. Celui qui me passionnait, c’était Bernard Hinault. J’aime bien venir pour l’ambiance. Et puis les cyclistes font moins de cinéma que les footballeurs. C’est un sport plus respectable. Il faut en avoir dans les pattes. »
« Ça donne envie de reprendre le vélo »
Un peu plus loin, Nicole, 75 ans, et Daniel, 77 ans, sont plutôt du même avis. « C’est un sport vachement dur. Certains ne gagnent guère plus que le Smic malgré leurs efforts. Ils ont du mérite. »
Le chouchou de Daniel : Romain Hardy. « C’est un gars abordable.
Nous sommes allés le voir à Camors. Notre petit-fils voulait son bidon : il l’a eu. »
Certains ont choisi une option plus stratégique pour suivre la course. En haut de la côte passant devant la compagnie de gendarmerie, quelques jeunes encouragent les coureurs.
« On cherche les bosses pour les voir passer plus lentement. On en connaît certains, comme Maximilian Cushway », confie Maud, 19 ans.
« À l’époque, on faisait des compétitions. Ça donne envie de reprendre le vélo », ajoute Léane, 19 ans, ancienne licenciée du Véloce club pontivyen.
Des spectateurs ravis
Sur le bord de la route, on retrouve également Fabrice Blévin. Le patron de l’équipe La Crêpe de Brocéliande prend le temps, faute de voir ses coureurs devant. « Nous sommes en Division nationale 3 (DN3). On a une moyenne d’âge de 19 ans, les jeunes sont là pour découvrir ce niveau et se frotter à des DN1. »
À l’image de Jocelyn Baguelin, de l’équipe morbihannais Fybolia GOA, qui s’est imposé au sprint, pour quelques centimètres.
De quoi ravir les spectateurs derrière les rambardes.