Dimanche Ouest France (Morbihan)
Ils pédalent pour un meilleur partage de la route
Hier, à l’invitation de l’association Erdeven en transition, vingt-cinq cyclistes se sont retrouvés au centre bourg, afin de participer à la « Vélorution », organisée à Auray.
À l’invitation de l’association Erdeven en transition, quelque vingtcinq cyclistes se sont retrouvés au centre bourg, hier, pour sensibiliser la population locale à la sécurisation des voies douces, avant de rejoindre Auray, siège de la Vélorution.
Promouvoir les voies de circulation douce
À l’origine de l’initiative, l’association Erdeven en transition, émanation de la liste d’opposition éponyme, présente aux élections municipales de 2020 et représentée au conseil municipal. « Il s’agit de faire vivre les idées écologiques, sociales et solidaires, avec nos 50 adhérents et nos sympathisants, explique Jean-François Jauffrey, son président. Urbanisation, circulation dense, Erdeven se développe. Nous prônons l’aménagement de voies de circulation douce et un respect du milieu. »
Patrick Connan, élu de l’opposition, suivra le cortège jusqu’à Auray, avec la voiture-balai qui arbore le slogan « On pédale pour un meilleur partage de la route ». Selon lui, « Il faut éduquer les automobilistes à ce nouveau dispositif qu’est le chaucidou (N.D.L.R. : contraction de l’expression chaussée pour les circulations douces) et plus largement au partage de la route. Il faut aussi concilier un fauchage limité des talus propices à la biodiversité et la visibilité dans les virages serrés. »
«Il faut distribuer les mètres carrés de voie publique au profit des modes de déplacements doux et changer les mentalités. »
Sur son vélo, Hanning ajoute :
Damien Plunian, conseiller municipal de la majorité, est solidaire, sans participer à l’action. « Il faut inciter chacun à utiliser des modes de circulation douce, en assurer la sécurité et instaurer davantage de concertation avec les habitants pour ne pas laisser les seuls aménageurs décider. »
Et c’est précisément l’objet d’une action éclair qu’ils ont mené avant le départ vers Auray, avec l’idée d’« alerter sur les risques accidentogènes d’aménagements mal pensés ».
Conduit par Valérie Margnac, chef de file de la minorité, le groupe s’est rendu aux abords de la crèche Les Grains de sable, lieu de points noirs. « Les chaucidoux c’est une première étape, mais souvent les véhicules se déportent sur la voie cyclable. » Sans compter d’autres écueils
à l’exemple d’un mât d’éclairage public trônant au milieu de la voie douce. « Ici, un mannequin est à terre avec son vélo, pour demander que cet obstacle soit signalé. Plus loin, pour éviter que des véhicules mordent sur le trottoir abaissé dans une courbe, une séparation physique voie douce – chaussée s’impose », et le cortège de former une chaîne humaine avant de s’ébranler, direction Auray.