Dimanche Ouest France (Morbihan)
Ces jeunes deviennent de « vrais citoyens »
Lorient — Quatre-vingts jeunes ont répondu à l’invitation lancée par la mairie et ont récupéré leur première carte d’électeur à l’occasion d’une cérémonie solennelle, hier. Micro tendu aux futurs votants.
« Vous devenez des citoyens, c’est un privilège. Vous faites partie d’une minorité dans le monde à avoir le droit de vote », a insisté ce samedi 3 juin le maire de Lorient, Fabrice Loher. Parmi les 550 invitations lancées par la mairie, 80 jeunes majeurs sont venus récupérer leur première carte d’électeur, au salon d’honneur de l’hôtel de Ville.
Avel, 18 ans, étudiante en BUT, à l’IUT de Lorient
«C’est
forcément un moment important car il existe tellement de pays où l’on n’a pas le droit de vote. Mais si je dois être honnête, jusqu’à présent, je ne me suis pas du tout intéressée à la politique. C’est tellement compliqué de s’y retrouver actuellement. On trouve qu’un responsable politique paraît bien, puis une affaire sort sur lui… Il y a de quoi s’y perdre. Je n’ai aucune confiance, et aucune sensibilité politique pour le moment. Mais recevoir ma carte
» d’électeur est un marqueur pou rme soucier désormais des enjeux… Clara, 18 ans, en Terminale
«C’est fort, on devient un vrai citoyen. C’est tellement important, une vraie chance, de pouvoir exprimer son avis, ses convictions… Je vais commencer sérieusement à m’y intéresser. Mais le contexte est particulièrement flou, notamment avec la
» montée des extrêmes : ce n’est pas simple de s’y retrouver !
Roch, 18 ans, en Terminale
«
La politique désintéresse les jeunes, pas moi ! Lors des dernières élections présidentielles, j’ai lu tous les programmes, la presse, etc. : c’est un devoir de citoyen. La montée des
»
extrêmes ? Moi, ça ne me fait pas peur du tout !
Clara, 18 ans, en Terminale
«
Venir chercher sa première carte d’électeur, c’est le signe de l’entrée dans la vie adulte et des responsabilités. On n’est pas forcément verni, c’est compliqué de s’y retrouver, d’où le désintérêt d’une grande partie de la jeunesse. Lors des dernières élections présidentielles, même mes parents avaient du mal à y voir clair. En revanche, l’abstention, je ne m’y
!» résoudrai pas : ce n’est pas la solution, j’irai voter