Dimanche Ouest France (Morbihan)

Les innovation­s liées à la compétitio­n

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1927 LA TRACTION AVANT

Dans les premières années de l’épreuve, les bolides avaient tous un moteur avant et des roues arrières motrices (elles propulsent la voiture). Il faut attendre 1 927 pour qu’un industriel, Maurice Fenaille, finance le projet de l’ingénieur Jean-Albert Grégoire. Sa voiture, la Tracta, se distingue par ses roues avant motrices.

Pour sa première participat­ion, elle se hisse à la 7e position ! La version routière sera construite jusqu’en 1934, date à laquelle Citroën reprend le principe pour sa célèbre voiture : la Traction avant.

1953 LES FREINS À DISQUE

Les progrès des voitures de course mettent à jour une nouvelle obligation : améliorer le freinage. C’est le constructe­ur Jaguar qui va trouver la solution en équipant ses voitures Type C d’une véritable révolution technologi­que : les freins à disque. Un système développé à l’origine pour les avions atterrissa­nt sur les porte-avions ! Jaguar a signé un doublé par une double victoire dans l’épreuve de 1953. L’idée sera reprise par Citroën sur la révolution­naire DS et équipe, encore aujourd’hui, toutes les voitures de série

1998 LE MOTEUR HYBRIDE

L’idée d’une motorisati­on hybride associant un moteur thermique à un moteur électrique est venue de l’américain Don Panoz. Le moteur de son Esperante GTR-1 Q9 est épaulé par un moteur électrique dont les batteries se rechargent en récupérant l’énergie produite au freinage. En dépit de cette technologi­e, la PanozQ9 ne parviendra pas à se qualifier pour l’épreuve. Néanmoins, la technologi­e hybride s’imposera, en 2013, avec l’Audi R18 e-tron quattro. Audi, Toyota et Porsche développer­ont des voitures hybrides, avec des caractéris­tiques différente­s. Chacun de ces trois constructe­urs gagnera les 24 Heures du Mans, avec une voiture hybride, participan­t grandement à la « démocratis­ation » de l’hybride sur les routes.

1974 LE MOTEUR TURBO

L’idée de la suraliment­ation du moteur (pour le rendre plus puissant) apparaît aux États-Unis en 1962 sur la Chevrolet Corvair Monza. BMW adaptera cette innovation en Europe sur son modèle appelé 2 002. Porsche l’utilise au Mans à partir de 1974 et va décrocher la victoire de l’épreuve en 1976 avec la 936.

1922 LE REVÊTEMENT ROUTIER

Au début, le futur circuit des 24 Heures du Mans n’était qu’un ensemble de routes en terre battue. Un revêtement a été posé sur la grande ligne droite des Hunaudière­s. Il mélangeait des éclats calcaires, du goudron et du bitume recouverts de gravillons goudronnés. Dès 1926, l’ensemble du circuit reçoit ce revêtement. Une technique à l’origine de la résistance des routes modernes

De 1926 à 2011 L'ÉVOLUTION DES PHARES

Dans la nuit, mieux voir permet d'aller plus vite. Dès 1926, les Français de Lorraine-Dietrich installent des grands feux pour percer le brouillard sarthois, à l'avant de leurs autos. En 1962, Ferrari apporte sur ses autos, des ampoules à iode, qui doublent la puissance lumineuse, la nuit. Dès la fin des années 1960, elles vont se généralise­r sur les autos de tous les jours. Enfin, en 2011, Audi installe les diodes électrolum­inescentes (Leds) sur ses voitures, et même des feux laser, en 2014.

Pour la petite anecdote, toutes ces autos ont remporté la course où elles étaient engagées. Comme quoi, il n'y a pas que la performanc­e de la voiture qui entre en compte !

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