Dimanche Ouest France (Morbihan)
« Ministre, c’est vraiment un métier de chien »
« L’ancien Premier ministre, Jean Castex, me surnomme la lionne. » Roselyne Bachelot s’en amuse… C’est avec ce tempérament qu’elle a donné sans compter et peu dormi pendant ses deux années passées au ministère de la Culture. C’est ce qu’elle raconte dans 682 jours, le livre qu’elle a présenté hier, au salon Livr’à Vannes.
« Livrer mes erreurs, mes échecs, mes réussites »
Pour écrire, il faut une certaine forme d’innocence.
Jean-Paul Kauffmann, lors de sa rencontre, samedi après-midi
À l’auditorium des Carmes (trop petit pour accueillir la foule), Roselyne Bachelot est revenue sans langue de bois sur cette véritable « mission commando » effectuée en pleine tempête sanitaire. « C’est vraiment un métier de chien dont il est important de rendre compte dans un livre. C’est ce que j’ai fait après chaque expérience ministérielle pour livrer mes erreurs, mes échecs, mes réussites, mes bonheurs. Le grand public ne retient que l’image de la ministre qui trottine derrière le préfet lors d’une sortie sur le terrain ou qui passe à la télé. Il ne se rend pas compte des 100 heures de travail effectuées par semaine au détriment de votre vie de famille. »
Avec beaucoup d’humour et d’espièglerie, elle raconte ses moments de respiration, sa passion pour l’opéra mais aussi son regret de ne pas avoir pu animer une émission radio sur France Musique. La Haute autorité pour la transparence de la vie publique a estimé qu’il pouvait y avoir un conflit d’intérêts. « J’ai alors demandé au président de la haute autorité s’il connaissait la règle des 5 C ? C’est quoi ça, m’a-t-il répondu… Je lui ai rétorqué : « C’est Con mais C’est Comme Ça. » » La salle est conquise.