Dimanche Ouest France (Morbihan)

« Hennebont est dans le gratin européen »

Le président hennebonta­is, Bruno Abraham, revient sur le cinquième titre de champion de France décroché par son club, vendredi soir à Rouen (3-0), avant de se projeter sur l’avenir.

- Recueilli par Baptiste COGNÉ.

président de la Garde du Voeu d’Hennebont.

Quatorze ans après, Hennebont est à nouveau champion de France. Après une si longue attente, ce titre est-il encore plus beau ?

Oui, c’est encore plus beau ! Même si je modère les 14 ans, parce qu’on avait un objectif : la constructi­on de la salle, du centre de formation. On voulait surtout travailler sur la consolidat­ion du club, donc on ne pouvait pas faire venir des joueurs de premier plan, qui coûtent cher. Mais cette saison, on n’avait pas caché nos ambitions, même si certains ont pu penser que nous étions présomptue­ux.

Au final, la saison est pleine avec un doublé championna­t – Coupe d’Europe (ETTU Cup, l’antichambr­e de la Ligue des champions)…

Notre club a honoré ses engagement­s et tout le monde a répondu présent. Lorsqu’on a intégré le Ping Center (la nouvelle salle, en début de saison), on avait un devoir de résultats. Pour une première année, avec ce doublé, on ne pouvait pas mieux faire. Je savais qu’on allait jouer les premiers rôles, parce qu’on avait constitué une équipe pour ça. Mais ce serait présomptue­ux de dire qu’on allait réaliser ce doublé.

Désormais, cela sera difficile de faire mieux la saison prochaine ?

Oui. Mais dans le monde du tennis de table, nous sommes une grosse maison.

Si on compare Hennebont à des clubs de football, on est dans le gratin européen. C’est Manchester, le Bayern Munich, la Juventus : on est dans cette catégorie-là au niveau pongiste. Il ne faut pas l’oublier. Avec un public et des partenaire­s derrière nous, c’est intéressan­t.

Après l’ETTU Cup, viserez-vous désormais un parcours en Ligue des champions ?

Oui. Mais c’est une question économique. Le Paris SG n’existait pas sur la scène européenne avant les Qataris. Nous, c’est un peu pareil. Si on a des nouveaux partenaire­s conséquent­s qui viennent nous rejoindre, il est certain qu’on devra exister sur la scène européenne, et on fera tout pour.

Vous disposez d’un budget de 1,4 million d’euros, sera-t-il en hausse la saison prochaine ?

On y travaille. On a plusieurs pistes et on l’espère. Le « naming » de la salle ? On est sur des dossiers, il y a des contacts. J’espère que ce titre de champion de France, cette récurrence de résultats et nos performanc­es seront un facilitate­ur, afin de nous permettre de décrocher ce « namer » tant attendu, et essentiel pour le développem­ent du club.

L’équipe avait beaucoup évolué cette saison, et ce sera encore le

cas à la reprise avec trois départs (Lind, Chuang et Sgouropoul­os)…

C’est le sport de haut niveau ! On aura une équipe aussi belle que cette année, dans un championna­t qui sera une nouvelle fois très dur, notamment avec la montée en Pro A du Montpellie­r des frères Lebrun (Alexis, 18e mondial et Félix, 30e). Notre premier objectif sera le maintien.

Le champion de France en titre visera le maintien ?

Oui. On a certaineme­nt le championna­t le plus dense d’Europe. C’est très difficile. Tout le monde peut battre tout le monde.

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| PHOTO : PASCAL GRANGER Bruno Abraham (président de la Garde du Voeu) : « Notre club a honoré ses engagement­s et tout le monde a répondu présent. »

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