Dimanche Ouest France (Vendee)

Ils nagent à contre- courant de la maladie

Depuis septembre, la piscine d’Aigrefeuil­le- sur- Maine (Loire-Atlantique) propose des cours d’aquagymada­ptés à des personnes atteintes de cancers ou demaladies chroniques.

- Hélène BIELAK. Contact. Plus d’informatio­ns sur www.agircontre­lamaladie.fr ou au 02 40 03 73 25.

Quand Gaëtane est dans l’eau, elle oublie tout. Son cancer du sein, ses douleurs, ses coups de mou. Chaque semaine, la femme de 49 ans vient de Saint- Macaire- en- Mauges ( Maine- etLoire) pour assister aux cours d’aquagym à la piscine Aqua’Val Maine, à Aigrefeuil­le- sur- Maine, dans le vignoble de Nantes (Loire-Atlantique).

« Depuis que j’ai commencé, je trouve que les effets secondaire­s de mon traitement sont vraiment atténués », observe- t- elle.

À l’abri des regards

Depuis septembre, la piscine propose deux créneaux par semaine d’aquagym adaptée de quaranteci­nq minutes, avec l’associatio­n clissonnai­se Agir contre la maladie. Ces temps sont réservés aux personnes atteintes de cancers ou de maladies chroniques, dans un bassin à l’abri des regards des autres nageurs.

« Le bâtiment a été conçu pour avoir un double flux, sans que les personnes se croisent, car ce ne sont pas les mêmes vestiaires non plus », explique Frédérique Pégé, directrice adjointe du service des équipement­s aquatiques. Un aménagemen­t idéal pour l’associatio­n. « Quand une femme vient de subir une mastectomi­e, c’est très difficile d’enfiler un maillot de bain et de se remettre à l’eau. Et la piscine, c’est un sport qu’on peut faire pendant une période de chimio », explique Catherine Cormerais, présidente de l’associatio­n.

Dans une eau à 31°C, les nageurs du jour se mettent doucement en mouvement, en suivant les gestes de Simon, maître- nageur, et d’Alexis, éducateur sportif de l’associatio­n. « Ce sont des personnes qu’on a l’habitude de voir. On connaît leurs limites, leurs spécificit­és. Si le moniteur demande de lever les brasmais que la personne ne peut pas, on propose une alternativ­e », détaille Alexis.

« J’ai plus d’énergie »

« Il y a encore deux mois, j’avais l’impression d’avoir un corps de 70 ans. Je sens que maintenant, j’ai plus d’énergie » , raconte Pascal, 55 ans, atteint d’un cancer du foie.

« Le sport, c’est le meilleur médicament qui existe, appuie Catherine Cormerais. Il est prouvé que cela

permet de remettre les gens plus vite au travail et atténue les récidives de cancer du sein. »

L’associatio­n a passé une convention avec la piscine et ne paye pas la totalité du coût réel de la location du créneau. L’agglomérat­ion de Clisson prend le reste à sa charge. Quant aux bénéficiai­res, ils ne payent que l’adhésion à l’associatio­n à l’année

(25 € pour les personnes atteintes de cancer, 35 € pour celles orientées via la maison sport santé de l’associatio­n) et 3 € par séance.

 ?? | PHOTO : OUEST FRANCE ?? À la piscine Aqua’Val Maine à Aigrefeuil­le-sur-Maine, des séances d’aquagym adaptées sont proposées tous les lundi et mardi après-midis, hors vacances scolaires.
| PHOTO : OUEST FRANCE À la piscine Aqua’Val Maine à Aigrefeuil­le-sur-Maine, des séances d’aquagym adaptées sont proposées tous les lundi et mardi après-midis, hors vacances scolaires.

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