Dimanche Ouest France (Vendee)

Un jeune homme blessé par arme à feu à Nantes

Vendredi, un homme de 21 ans a échappé à une tentative demeurtre, à Nantes. Les pompiers l’ont secouru dans l’appartemen­t dans lequel il s’était réfugié. Une nouvelle affaire pour la police judiciaire.

- Christophe JAUNET.

« Encore une querelle de drogue, j’imagine. » On l’ignore en réalité. Mais cet habitant du Bout- des- Landes, à Nantes, relie automatiqu­ement la fusillade de vendredi soir, non loin de chez lui, au trafic de stupéfiant­s. « C’est souvent le cas, quandmême, non ? », analyse- t- il. Il n’a pas tort dans l’absolu, mais rien ne le démontre à ce stade de l’enquête pour ces faits précis de vendredi, dans les quartiers nord.

Samedi matin, trois enquêteurs de la brigade criminelle de la police judiciaire de Nantes quittent le hall de l’immeuble, au numéro 12 de la rue de Toronto. Ils ont glissé dans les boîtes aux lettres un « appel à témoin », avec leurs contacts.

La veille, vers 22 h 45, à cette même adresse, les sapeurs- pompiers et le Samu ont secouru un jeune homme de 21 ans, blessé par arme à feu, au niveau du bas du corps. Il s’était « réfugié dans un appartemen­t », indique le Service départemen­tal d’incendie et de secours ( Sdis). D’après nos informatio­ns, un habitant aurait en effet avisé les pompiers qu’il venait de recueillir chez lui un blessé.

À leur arrivée, la victime était allongée, en sang, sur un canapé et criait de douleur. La police a relevé des traces de sang dans le hall et sur la porte de l’appartemen­t.

« Pif, paf, pouf. J’ai cru qu’on tirait sur des rats »

Le jeune homme, médicalisé sur les lieux, a été transporté au CHU. Il présentait au moins une plaie par balle dans la fesse. Il a été opéré et ses jours ne semblent pas en danger. La victime ne serait pas domiciliée dans ce secteur du Bout- des- Landes, mais vivrait à proximité, dans un autre quartier du nord de Nantes.

« Une blessure par balle d’un jeune homme », lit cette résidente d’un bâtiment tout proche, sur le papier distribué par la PJ. Elle reste un instant médusée. « C’était donc bien des coups de feu. Quatre tirs, je dirais. » Elle fait aussitôt le rapprochem­ent avec « les pif, paf, pouf » qui ont résonné vendredi, avant 23 h. « Jeme suis dit que cela ne ressemblai­t pas aux pétards, comme on en a l’habitude. J’ai cru qu’on tirait sur des rats. Et puis j’ai entendu des gens crier. » Par peur, elle n’est pas sortie de chez elle. « J’espère que ce n’est pas le fils de… » Elle s’interrompt, en fermant sa porte. « Je ne vous ai rien raconté. »

« Un homme, petit, habillé en noir, avec un pistolet » Dans l’allée, entre le 12 et le 14 de la rue de Toronto, un homme a été témoin de la scène de crime. « J’ai vu un homme, petit, habillé en noir. Il avait un pistolet dans la main, et j’ai entendu un tir ». De sa fenêtre, une femme passe la tête à l’extérieur. « Oui, cela s’est passé là, devant l’immeuble. Un homme était par terre et il hurlait. Il était blessé. »

Personne n’a été interpellé. La police judiciaire de Nantes, saisie de l’enquête, se retrouve avec un nouveau scénario de tentative demeurtre à éclaircir. Un dossier en plus sur la pile. Le précédent, dans l’agglomérat­ion nantaise, remonte à dix jours. Mercredi 8 mars, rue de la Crête, à Saint- Herblain, un homme 29 ans a reçu trois balles dans une cuisse. Le tireur avait fui en scooter.

 ?? | PHOTO : OUEST-FRANCE ?? La scène de crime se situe dans cette allée du quartier du Bout-des-Landes, au nord de Nantes, entre les numéros 12 et 14 de la rue de Toronto. L’homme blessé par balle a réussi à se réfugier dans un appartemen­t.
| PHOTO : OUEST-FRANCE La scène de crime se situe dans cette allée du quartier du Bout-des-Landes, au nord de Nantes, entre les numéros 12 et 14 de la rue de Toronto. L’homme blessé par balle a réussi à se réfugier dans un appartemen­t.

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