Dimanche Ouest France (Vendee)
Les Pérois espèrent obtenir une halte ferroviaire
Le Champ- Saint-Père – La commune, àmi- chemin entre La Roche et Luçon, défend une desserte ferroviaire de son territoire. La balle estdans le camp de la Région dont la décision est attendue après l’été.
À mi- chemin entre La Roche- sur-Yon et Luçon, la commune du ChampSaint- Père est convaincue d’avoir une belle carte à jouer pour obtenir une halte ferroviaire. Samedi 18 mars, environ 150 personnes étaient en gare pour réclamer un arrêt sur le site désaffecté depuis de nombreuses années.
Cela fait des dizaines d’années que les Pérois regardent passer les trains sans pouvoir monter à bord, en gare. Ils espèrent bien inverser la vapeur et retrouver le son du freinage des roues sur les quais. Avec 1 800 habitants et une zone de chalandise autour de 10 à 15 minutes en voiture, le train peut séduire les voyageurs.
Il faudra d’abord convaincre la Région qui détient la compétence transports. « Nous avons rencontré Roch Brancour le vendredi 17 mars sur ce dossier, révèle Jean Ferrand, le maire du Champ- Saint- Père. La région est prête à créer deux haltes ferroviaires, mais n’ira pas jusqu’à trois. » Des arrêts sont notamment demandés par Nalliers, Velluire et Champ- Saint- Père. Seule commune en lice, sur le tronçon La Roche- surYon- Luçon, la commune joue son va- tout. « Cela ne se fera pas tout de suite, il y aura des travaux à engager et la décision de la région Pays de la Loire a été repoussée après l’été 2023 alors qu’elle était attendue au printemps », poursuit le maire du Champ- Saint- Père.
Autoriser un trafic plus dense
Pour les associations d’usagers des transports, comme l’AUT 85, « les travaux peuvent se faire à moindre coût si l’arrêt est positionné près du passage à niveau qui peut être utilisé pour le franchissement des voies quand le train est passé. Cela a déjà été expérimenté dans les gares d’Aytré et Angoulins, en CharenteMaritime » , suggère Jean-Yves Couturier.
Après ce premier round, l’enjeu des élus est de doubler la ligne pour autoriser un trafic plus dense sur cette partie de la voie Nantes- Bordeaux. La fédération des usagers de transport des Pays de la Loire l’a clairement demandé. « La voie unique limite le nombre d’arrêts de TER possibles. » « C’est un projet que nous allons gagner tous ensemble », assène le maire Jean Ferrand.
Dans un premier temps la voie unique offre déjà des possibilités de rotations en dehors des horaires réservés aux quatre trains Intercités Nantes- Bordeaux. « Nous pourrions bénéficier de deux allers- retours matins et soirs aux heures de pointe et deux allers- retours en journée », défend la Fédération nationale des usagers des transports de la région Pays de la Loire.
Au Champ- Saint- Père, on espère fermement renouer avec des arrêts en gare, comme au temps lointain de l’autorail et de la Micheline. Des souvenirs encore bien ancrés dans les mémoires péroises.