Dimanche Ouest France (Vendee)
Axel Zingle passe dumouillé au sec
Classic Loire-Atlantique à laHaye-Fouassière. La Classic a accouché d’une course d’attente et d’un sprint massif où Cofidis a été récompensé de son investissement avec Axel Zingle.
On ne va pas se mentir. En partant de la maison, on s’imaginait un autre scénario. 46 bonshommes dans le même temps, seulement 22 abandons, c’est du jamais vu à La HayeFouassière.
Pour un peu, l’échappée matinale ou publicitaire aurait pu accoucher d’un vainqueur. Ces trois derniers rescapés, Maël Guégan (CIC U Nantes), James Fouche (Bolton Equities Black Spoke) et Jack Rootkin- Gray ( SaintPirian), renforcés par Jérémy Cabot (TotalEnergies) revenu de l’arrière, ont été repris à seulement dix bornes de l’arrivée. « J’ai l’impression que l’on attendait qu’AG2R fasse le tri. Au final, il n’y a pas eu de course » , regrettait Nicolas Guillé, le directeur sportif d’AG2R Citroën.
Comment se l’expliquer ? Thierry Bricaud, dont la formation Groupama- FDJ doit se contenter de la deuxième place pour la cinquième année d’affilée, avance quelques raisons : « Beaucoup de formations avaient couru cette semaine en Belgique et Denain. Je pense qu’il y a de la fatigue. Les conditions météorologiques ont joué également. Tout le monde comptait un peu ses coups de pédales. Pour notre part, plus tard ça se mettait en route, plus ça nous arrangeait ! »
Zingle sort de la cuvette
Cofidis et AG2R Citroën ont bien essayé de secouer le cocotier mais n’avaient pas non plus envie de passer pour le dindon de la farce. « Quand on se met à rouler, on attend que les autres viennent nous rejoindre, rappelle Jean- Luc Jonrond, DS de Cofidis. On ne voulait pas se retrouver en déficit sur la fin de course. Résultat, tout le monde s’est neutralisé et cela nous a donné une course d’attente. »
Le premier pétard de Jérémy Cabot (TotalEnergies) nous a sortis de notre torpeur. Le peloton s’est enfin étiré, des largués apparus au milieu des vignes. Pour un peu, on aurait pu revivre un replay de 2022 quand Paul Lapeira (AG2R Citroën), 4e l’an dernier est sorti lors du dernier passage dans le Mur de Saint- Fiacre escorté par le vainqueur de la dernière édition Anthony Perez ( Cofidis), l’Anglais Lewis Askey (Groupama- FDJ), 2e en 2022, et Laurent Pichon (Arkea Samsic). « J’y ai cru, avouait le premier nommé. C’est vraiment dur mais c’est le sport. On n’a rien à se reprocher. Il aurait fallu que la course soit plus dure, chacun avait encore pas mal d’équipiers. » « Nous étions quatre, ils étaient une cinquantaine ! » , s’excusait Anthony Perez.
À défaut de doublé, le Toulousain peut se vanter d’avoir soufflé la bonne recette à son coéquipier Axel Zingle, en l’occurrence lancer aux 300 mètres pour disposer de l’élan de la descente avant de surgir de la cuvette.
Déjà vainqueur sous le grésil breton ( Route Adélie), l’averse norvégienne (Arctic Race) et la grisaille belge (Famenne Classic), l’étudiant en dernière année de Master de l’école de Management de Grenoble a cette fois surgi sous le soleil revenu. « Et dire qu’avant le départ, ilm’a encore répété qu’il ne gagnait jamais sur route sèche et seulement quand il fait mauvais » , s’amusait son directeur sportif, Jean- Luc Jonrond. La Classic Loire- Atlantique ne voulait pas ressemblé à ses devancières.