Un mano amano entre jeunesse et expérience ?

Cholet-Pays de la Loire, dimanche. La 45e édition de l’épreuve pourrait voir les jeunes sprinteurs français tirer leur épingle du jeu. Àmoins que d’autres fassent parler leur expérience…

Pour le contingent français, le souvenir de l’avenue Anatole- Manceau n’est pas si lointain. En juin dernier, Florian Sénéchal était sacré champion de France devant Anthony Turgis et Axel Zingle, vainqueur hier de la Classic 44. Un moment qui ne reste peut- être pas très loin dans l’esprit de ce dernier, à quelques heures de revenir à Cholet, dimanche. Le natif de Mulhouse, âgé de 24 ans, donne une tendance qui s’applique à cette 45e édition de l’épreuve choletaise : la jeunesse pourrait prendre le pouvoir.

Le rachat de Bouhanni ?

Pas question d’un passage en force, ici. Quoique. Sur un tracé quelque peu remodelé, avec des difficultés rajoutées jusque dans le circuit urbain avec deux derniers grimpeurs dans la boucle choletaise, des mouvements pourraient avoir lieu, mais les hommes les plus rapides devraient, une nouvelle fois, avoir le dernier mot pour succéder à Marc Sarreau. Le coureur d’AG2R- Citroën, comme chez lui à Cholet, ne briguera pas de troisième victoire, pour la simple et bonne raison qu’il sera absent. Blessé, il laisse donc une jeune concurrence se battre pour triompher.

Si Axel Zingle sera à surveiller du côté de Cofidis, les coureurs locaux auront également à coeur de briller. C’est le cas de Jason Tesson (TotalEnergies), vainqueur d’étapes au Rwanda en janvier, et qui arrive avec l’ambition de jouer les premiers rôles. Paul Lapeira (AG2R- Citroën), dixième jeudi sur le Grand Prix de Denain, sera lui aussi un outsider, du haut de ses 22 ans.

Mais toute jeunesse qui se respecte devra prendre garde aux anciens du peloton, qui connaissent la course et peuvent tirer leur épingle du jeu. Et parmi eux, l’épouvantail a un nom : Nacer Bouhanni. Son histoire avec Cholet s’était mal terminée. Il y a deux ans, le coureur d’Arkéa- Samsic avait été disqualifié après avoir tassé Jack Stewart dans les barrières lors du sprint. Depuis, le Spinalien a connu son lot de galères, avec une lourde chute l’an dernier en Turquie, aumois d’avril, qui l’a contraint àmettre un terme à sa saison. À 32 ans, Nacer Bouhanni pourrait inscrire son nom au palmarès de l’épreuve et mettre derrière lui les galères passées, quasiment un an après son dernier succès, lors de la Roue Tourangelle. Et l’expérience pourrait jouer pour lui, tout comme pour Rudy Barbier ( Saint- Michel – Mavic – Auber93), vainqueur en 2017 à Cholet, et sevré de victoires depuis trois ans.

Peu après 16 h 30, la pièce tombera soit du côté de l’expérience, soit du côté de la jeunesse au terme d’un probable duel entre les hommes les plus rapides du peloton. Le bras de fer s’annonce à nouveau musclé !