Dimanche Ouest France (Vendee)
Ils étaient 200 à partir de Fontenay pour Ste- Soline
Hier matin, un convoi de manifestants a pris le départ de Fontenay- le- Comte, pour rejoindre la manifestation contre les réserves d’eau agricoles, les bassines, dans les Deux- Sèvres.
7 h 45, à l’Hyper U de Fontenay- leComte. Les portes du supermarché n’étaient pas encore ouvertes que le parking s’est progressivement rempli de dizaines de voitures, ce samedi 25 mars. Mais leurs occupants n’étaient pas venus pousser des chariots. Ce parking, proche de l’autoroute A83 en direction des Deux- Sèvres, accueillait au petit matin un point de ralliement des manifestants pour partir en convoi vers la manifestation contre les réserves d’eau agricoles, les bassines, dans le secteur de Sainte- Soline ( Deux- Sèvres).
À 8 h, ils étaient environ 200 sur le parking, à s’échanger les instructions pour atteindre la manifestation tout en évitant de se faire arrêter en route par les dispositifs des forces de l’ordre. « Si jamais on est bloqués, chacun essaie de rejoindre la manifestation par ses propres moyens », conseille un homme à un petit groupe. « J’ai une place dans la voiture ! » lance une femme. « Ça fait dubiende voir qu’on est nombreux, ça galvanise », dit une autre. Des petits groupes étudient le trajet pour rejoindre la manifestation.
« Sainte- Soline est devenu un symbole »
Il y a là des personnes de Fontenayle- Comte, mais aussi d’ailleurs : La Roche- sur-Yon, le nord de la Vendée et même la Bretagne, comme ces deux amies, debout depuis 5 h du matin pour rejoindre la manifestation. « On est stressées car le niveau de répression policière est important », confie l’une des deux, qui participe à son tout premier grand rassemble
ment écologiste. « Mais là, il faut y aller. On parle de l’eau. » « On va manifester contre les bassines, bien sûr, mais Sainte- Soline, c’est devenu un symbole », dit son amie.
Avant de monter dans une voiture, Elise, une Vendéenne, se dit « contente qu’il y ait autant de monde déjà. Le problème de l’eau est le problème de tout le monde. Dans ces manifestations, on rencontre des gens de tous horizons. » Francis se prépare à manifester contre ce qu’il considère comme « une aberration,
l’accaparement de l’eau pour une agriculture agro- industrielle. On espère que la masse va faire pression. Ça risque d’être chaud ! »
Contrôlés quelques centaines de mètres plus loin
Répartis dans une quarantaine de voitures, ils prennent la route vers 8 h 20… Immédiatement ralentis par un dispositif des gendarmes de la compagnie de Fontenay- le- Comte, qui contrôlent des identités et inspectent des coffres, à la recherche
« d’objets susceptibles de nuire à nos collègues là- bas », indique le colonel Rebuffel, commandant en second du groupement de gendarmerie départemental de la Vendée. « Nous n’avons rien trouvé. » Après ce ralentissement, le convoi repart, en direction de la manifestation. La suite de l’histoire s’écrit du côté des Deux- Sèvres.
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