Dimanche Ouest France (Vendee)

Le Relais du Gois, un restaurant pas comme les autres

- Michèle BESSON.

Karine et Stéphane Buron ont repris le restaurant le relais du Gois en 2001. Ils ont pris la suite de la famille Grondin qui a tenu ce lieu emblématiq­ue pendant pratiqueme­nt trente ans. Dans ce passage de relais, le couple Grondin partait prendre sa retraite sur l’île de Noirmoutie­r, à La Guérinière, et le couple Buron quittait Noirmoutie­r, où il travaillai­t déjà dans la restaurati­on. « Nous ne voulions plus vivre au rythme des saisons et cherchions une affaire à Nantes. Mais en apprenant que le Relais du Gois était à vendre, nous avons été conquis, il y avait un tel potentiel », relate Stéphane Buron.

Le projet de moderniser le bâtiment n’a pas été simple : « Nous avons déposé une dizaine de demandes de permis de construire. » En partie sur le domaine maritime, il fallait que les Bâtiments de France, le Conseil départemen­tal, la Préfecture donnent leur accord. Depuis 2011, le relais duGois exploite une terrasse de 160 m² face à l’océan. « Elle est très exposée, on n’y sert qu’à boire. Le bâtiment moder

ne a été peint en noir, pour rappeler les salorges. »

« Ici, c’est sauvage »

La salle de 80 couverts est protégée des embruns grâce à ses baies vitrées, qu’il faut nettoyer « une fois

par jour, voire deux fois ». C’est le patron qui s’y colle et « j’ai la technique », sourit- il. Lors des grandes marées, les vagues déferlent au pied du restaurant, du côté de la digue. « Ici, c’est sauvage. Derrière, il n’y a que des champs », observent les restaurate­urs, qui ont toujours un oeil sur la route submersibl­e. « On voit des véhicules prendre des risques. Il nous arrive d’appeler les secours ou d’être appelés par les pompiers ». Cette zone vit toute l’année grâce à l’activité ostréicole. Il faut attendre les beaux jours pour retrouver les locaux et les touristes.

Il n’empêche que l’emplacemen­t et la carte attirent une clientèle, quelle que soit la saison, « des particulie­rs, des repas de mariage, de famille », détaille Stéphane Buron qui officie en cuisine. « Si je m’amuse avec le menu du jour, ma carte comporte des incontourn­ables : la sole meunière, le bar vapeur, les moules avec un crémeux de chorizo, des huîtres et des langoustin­es. » Une évidence quand on vient déjeuner dans un lieu aussi typique.

Le Relais du Gois est ouvert toute l’année. Il ferme les lundis et mardis soir en juillet en en août. En plus le mercredi soir hors saison. Tél. 02 51 68 70 31.

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| PHOTO : OUEST-FRANCE Karine et Stéphane Buron avec une partie de l’équipe de salariés.

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