Dimanche Ouest France (Vendee)

« J’aieulachan­cedetravai­lleravecJe­and’Ormesson »

Le Printemps du livre deMontaigu se déroule jusqu’à ce soir, en partenaria­t avec Étienne de Montety, président, parle de ce rôle et de sonmétier de journalist­e littéraire au

- Ouest- France. Figaro. Propos recueillis par Guillaume ROBELET.

Etienne de Montety, directeur du Figaro littéraire et président du Printemps du livre 2023.

Quel est le quotidien du directeur du Figaro littéraire que vous êtes ?

Mon métier est de lire les livres et d’en mettre en valeur les qualités. Comme il y a une grosse production littéraire, on choisit tant bien que mal. Il faut bien connaître le milieu, on rencontre les écrivains, mais aussi les éditeurs. On comprend leur identité littéraire. Gallimard ne publie pas les mêmes livres que Robert Laffont, ou que les éditions de Minuit. Les rencontres avec les écrivains sont importante­s car la littératur­e est un monde vivant, il n’y a pas que Balzac et Victor Hugo.

Il y a des rencontres qui vont ont marquées ?

J’ai eu la chance de rencontrer puis de travailler avec Jean d’Ormesson, mais aussi François Nourissier. Une fois, jeune journalist­e, je suis allé en Espagne pour rencontrer Arturo Pérez- Reverte, c’est l’écrivain qui vend le plus de livres en Espagne. Il y a eu un coup de foudre amical, car j’aimais ses livres et sa personnali­té. Nous sommes amis depuis près de trente ans.

Combien de livres lisez-vous par semaine ?

Je dois lire trois à quatre livres par semaine. J’ai également une équipe

avec une dizaine de personnes. Nous essayons de couvrir le plus possible la production littéraire française. On ne peut pas tout faire, c’est frustrant.

La douceur,

Votre dernier livre, évoque l’histoire d’une Résistante, survivante des camps. L’Histoire est votre terrain de jeu privilégié ?

J’aime l’Histoire, cela donne du poids à l’existence. Littéraire­ment parlant, j’aime les bifurcatio­ns à la suite d’un évènement, les destins qui ne sont

pas écrits. Nous sortons d’une ligne tracée : qu’est- ce qu’on devient ensuite ? La douceur parle des femmes pendant la guerre et la déportatio­n. Je m’intéresse au retour à la vie par les relations, par les autres et l’amour.

Vous présidez le festival, quel regard portez-vous sur le Printemps du livre ?

Je suis impression­né par la mobilisati­on de la Région, du Départemen­t, de la Ville mais aussi de la communauté de communes autour du festival. Je suis très sensible à cette mobilisati­on autour du livre car, aujourd’hui, il estmenacé par le numérique. En tant que président, je suis admiratif du travail des bénévoles et des élus. Lorsqu’on parle du festival avec des auteurs, on constate que c’est un festival qui compte. Lorsqu’on m’a proposé la présidence, j’y suis allé sans hésiter.

 ?? | PHOTO : OUEST-FRANCE ?? De gauche à droite : William Boyle, Thierry Clermont et Cécile Balavoine, lors d’une conférence sur New York.
| PHOTO : OUEST-FRANCE De gauche à droite : William Boyle, Thierry Clermont et Cécile Balavoine, lors d’une conférence sur New York.
 ?? | PHOTO : OUEST-FRANCE ?? À l’extérieur, les festivalie­rs profitent de la fraîcheur après les bains de foule.
| PHOTO : OUEST-FRANCE À l’extérieur, les festivalie­rs profitent de la fraîcheur après les bains de foule.
 ?? | PHOTO : OUEST-FRANCE ?? Étienne de Montety, ce samedi 25 mars, lors du Printemps du livre de Montaigu.
| PHOTO : OUEST-FRANCE Étienne de Montety, ce samedi 25 mars, lors du Printemps du livre de Montaigu.
 ?? | PHOTO : OUEST-FRANCE ?? Plusieurs séances de dédicaces, hier, au Printemps du livre.
| PHOTO : OUEST-FRANCE Plusieurs séances de dédicaces, hier, au Printemps du livre.
 ?? | PHOTO : OUEST-FRANCE ?? Pour voir Julien Sandrel, le public était nombreux.
| PHOTO : OUEST-FRANCE Pour voir Julien Sandrel, le public était nombreux.

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