Dimanche Ouest France (Vendee)
Face au dernier, LaRoche VBC a touché le fond
LaRocheVBC- Toulouse : 73-76. En difficulté en 2023, les Yonnaises se sont cette fois inclinées face à la lanterne rouge. Et se compliquent grandement la tâche pour la fin de saison.
En 2023, il y avait déjà eu les contreperformances face à Angers et SaintAmand. La série de cinq défaites d’affilée, aussi, peu reluisante pour un candidat annoncé aux playoffs et à une place européenne. Mais en perdant chez elles, hier soir, face à une lanterne rouge toulousaine qui n’avait plus gagné depuis le 5 novembre dernier, les Yonnaises ne pouvaient probablement pas tomber plus bas. « Maintenant, on perd contre les derniers qui n’ont pas gagné un match depuis X temps… » , se désole le président Philippe Provost.
Menées presque toute la rencontre
La Roche VBC est depuis un moment complètement à côté de son sujet, et le trompe- l’oeil n’aura cette fois duré que deuxminutes. À 7- 0 dès l’entame, le public desOudairies pouvait en effet être tenté de croire qu’il allait assister à une victoire de ses joueuses. Ou au moins à une belle bataille, à partir du moment où Toulouse prenait la main (12-14, 6’). Mais pour cela, il aurait fallu qu’une révolte collective intervienne. Pas seulement la réaction et la grinta de quelques joueuses – en l’occurrence, hier, la capitaine Ana Suarez, et ses 24 points garants d’espoir.
Jamais, depuis ce milieu de premier quart- temps où les joueuses de Xavier Noguera ont pris l’avantage, les Yonnaises ne sont repassées
devant. Parfois à rien de basculer du bon côté (47- 47, 25’, 64- 65, 37’), mais finalement toujours trop maladroites, trop imprécises, trop absentes pour certaines.
« On n’avait pas le droit »
La Roche VBC a les mêmes maux depuis de longues semaines : une partie de l’équipe ne semble plus concernée, peut- être déjà mentalement à la saison prochaine, ailleurs. Et ce constat était encore valable hier
soir. « Il y en a, on voit bien qu’elles sont un peu démobilisées » , déplore Philippe Provost.
« Grosse désillusion, grosse frustration, grosse colère » , liste pour sa part Emmanuel Body. Comme tout le monde, le coach avait coché ce match face au dernier comme une victoire obligatoire sur la route déjà sinueuse vers les playoffs. « On n’avait pas le droit de perdre ce match, et on le perd. Si tu perds ces matches- là, tu temets forcément en danger, et tu as des risques de jouer les playdowns. Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. On va s’accrocher, batailler jusqu’au bout » , poursuit l’entraîneur vendéen.
Pour imaginer regarder encore en haut, et ne pas vivre un scénario catastrophe, La Roche VBC doit montrer tout l’inverse d’hier soir lors de ses quatre derniers matches, face à Villeneuve- d’Ascq, Charleville, Tarbes et Angers (qui a battu hier soir l’avant- dernier cité). Une tâche qui paraît compliquée quand on se repasse la prestation face à Toulouse. « Pour gagner unmatch de basket, il faut être un peu plus de cinq » , sait Emmanuel Body. Et avoir une âme collective que les Yonnaises n’ont visiblement pas ou plus cette année.
LA ROCHE VBC : 73-76
(20-24 ; 17-18 ; 15-16 ; 20-18) LAROCHE VBC. Suarez 24, Franchelin 9, Koné 8, Monpierre 1, Clarke 10, puis Mosqueda Lewis 3, Geiselsoder 4, Pouye 12, Mbandu 2, Preneau 0. Entraîneur : Emmanuel Body. TOULOUSE. Loyd 7, Strunc 13, Sutherland 17, Gueye 9, Slocum 14, puis Brochant 13, Lambert 6, De Freitas 2. Entraîneur : Xavier Noguera.