Dimanche Ouest France (Vendee)

« Je n’ai pas pu dire au revoir à Nantes », regrette Djordjevic

- S’esclaffe le Serbe.

Depuis qu’il a pris sa retraite l’année dernière, il a retrouvé « des plaisirs simples » . « Emmener mes enfants à l’école, aller au parc avec eux. Je n’avais pas le temps de faire ça avant quand j’étais footballeu­r et ça me manquait. » Filip Djordjevic vit à Vérone, là où il a terminé sa carrière commencée en Serbie puis poursuivie pendant 6 ans au FCN (20082014), et enfin, achevée en Italie (Lazio Rome et Chievo Vérone). « Je pouvais encore jouer, je me sentais bien physiqueme­nt, j’avais des propositio­ns, mais je n’avais pas envie de changer encore de club ou de pays » , avoue Filip Djordjevic, qui habite « une belle maison » avec sa femme et ses deux enfants, une fille de 7 ans et demi et un garçon de 5 ans et demi, nés tous deux à Rome. Djordjevic ne s’est pas totalement retiré du foot. Et pour cause : en plus d’avoir « quelques affaires en Serbie gérées par son frère » , il travaille en tant qu’agent avec son ancien représenta­nt (Alessandro Lucci), qui est un des plus influents d’Italie. « On a fait ensemble Kostic à la Juve. »

Djordjevic n’a plus mis les pieds à Nantes depuis son départ en 2014, mais il n’oublie pas pour autant le club qui l’a révélé au plus haut niveau (près de 70 buts inscrits en L2 et en L1). « Mes deux dernières années là- bas ont été les plus belles. Après l’Etoile Rouge de Belgrade, où j’ai été formé, c’est le club qui est le plus dans mon coeur, confesse l’ancien attaquant des Canaris, toujours en contact de temps en temps avec Franck Kita, directeur général délégué du FCN. J’aimerais revenir à Nantes. Je vais essayer. Je vois presque tous les matches du FCN. Chaque semaine, je regarde les résultats. Je connais tous les joueurs. Nantes, ça reste un club spécial pour moi. » Qu’il quittera de manière peu élégante pour beaucoup d’observateu­rs. Alors qu’il arrive en fin de contrat en 2014, il ne souhaite pas prolonger et rejoint la Lazio… libre.

« Ce clubm’a beaucoup donné. Je regrette d’être parti comme ça, mais le foot, c’est ça. C’était l’unique solution au niveau argent… Je ne pouvais pas refuser ce qu’on me proposait en Italie, maisçame resteentra­vers de la gorge de ne pas avoir pu apporter plus à Nantes (sous- entendu, sur le plan financier). » L’ancien attaquant justifie encore aujourd’hui son choix : « C’était tellement énorme la différence de propositio­n entre la Lazio et le FCN. Et puis, j’avais envie de voir autre chose. En Serbie, on suit beaucoup la Série A. Pour les Serbes, c’est un rêve de jouer en Italie, c’était difficile de refuser. »

Finalement, Djordjevic, en froid avec sa direction car il ne veut pas prolonger, manque de nombreux matches. Il ne fêtera ainsi jamais sa 200e sous le maillot des Canaris. « Je n’ai pas pu dire au revoir à Nantes, c’est une déception » , regrette- t- il encore aujourd’hui avant de confier avoir eu d’excellente­s relations avec le coach Michel Der Zakarian et la famille Kita. De Nantes, il garde forcément en mémoire ce but à Caen, le 13 mai 2013. Celui qui renvoie quasiment les Canaris dans l’élite. Dégagement de Riou, pour Bessat qui déborde et centre, reprise du plat du pied de Djordjevic. « Ce soir- là, on rentre à Nantes et on est en Ligue 1 ! » ,

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| PHOTO : ARCHIVES OUEST-FRANCE Filip Djordjevic vit en famille à Vérone en Italie.

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