Dimanche Ouest France (Vendee)

« Une tarte à la crème dans le visage de Dag »

L’ancien attaquant du FC Nantes Filip Djordjevic raconte ses années de footballeu­r pro, surtout celles du côté de Nantes, un club qui l’a beaucoup marqué.

- Recueilli par David PHELIPPEAU.

Entretien

Filip Djordjevic (35 ans), attaquant du FC Nantes de 2008 à 2014

Le joueur le plus fort avec qui vous avez joué ?

Miroslav Klose à la Lazio. Une super personne et un super joueur. Quand tu es à côté de lui, tu progresses. Il t’aide tout le temps et te donne des conseils.

Le joueur le plus fort que vous avez affronté ?

Thiago Silva au PSG. Il est tellement fort physiqueme­nt. Il te pousse deux secondes avant que le ballon arrive. Il était méchant dans le bon sens du terme.

La plus belle équipe avec qui vous avez joué ?

Ma première année à la Lazio (20142015) avec Stefano Pioli. On a fini 3e de Série A. On avait une belle équipe avec Miroslav Klose, Felipe Anderson, Lorik Cana derrière. C’était juste après Nantes, j’ai pris beaucoup de plaisir.

Le coach qui vous a le plus marqué ?

Michel Der Zakarian. Comme avec la famille Kita, j’avais de très bons rapports avec lui. Il m’a connu quand je suis arrivé à Nantes à 20 ans (en 2008). On est montés deux fois en Ligue 1 ensemble, ça restera une belle rencontre. Je n’ai jamais eu de problèmes avec lui. C’est le coach le plus important de ma carrière. Il était direct, il disait les choses dans les yeux. Il était franc. Il voulait toujours plus de ses joueurs, c’est ce qui nous

a permis de monter deux fois en Ligue 1. Il tirait toujours le maximum de ses joueurs. Avec lui, je me sentais bien physiqueme­nt et mentalemen­t.

Le match qui vous a le plus marqué ?

Le jour où je marque un triplé au début avec la Lazio à Palerme (saison 2014-2015) et mon premier match en équipe nationale de Serbie (en 2012), j’ai marqué au bout de cinq minutes quand je suis rentré.

Le partenaire le plus drôle ?

Rémi Maréval, il riait tout le temps. Il y avait Issa Cissokho aussi, c’était quel

que chose.

La fête d’après-match qui vous a le plus marqué ?

Lors de la deuxième montée avec Nantes (en 2013), après le match gagné (1- 0) contre Sedan, on avait fait une belle fête devant la Beaujoire. J’avais mis une tarte à la crème dans la tête de Philippe Daguillon (ancien kiné du FCN décédé en 2018). J’étais arrivé par derrière et je lui avais mis dans le visage pour rigoler. Il nous manque Dag…

La causerie d’un coach qui vous a le plus marqué ?

Chacun a son style, mais Stefano Pioli est fort pour ça. C’est un psychologu­e, il rentre dans la tête des joueurs. On se sentait bien avec lui. Quand tu ne joues pas, il te parle beaucoup.

La période où vous vous êtes senti le plus fort ?

2012-2013, lors de ma dernière année à Nantes et mes six premiers mois à la Lazio (juste après le FCN). J’étais à un très bon niveau à ce moment- là. J’étais un bon joueur : bien physiqueme­nt et mentalemen­t. En 2015, jeme suis fracturé la cheville contre Milan et je n’ai jamais été le même joueur après.

L’anecdote que vous n’avez jamais racontée ?

J’ai toujours tout dit tout haut ce que je pensais. Lorsqu’on perd les trois points contre Bastia (en 2013, Touré était entré en jeu alors qu’il était suspendu), je n’aurais peut- être pas dû dire ce que j’avais dit ( Djordjevic avait tiré à boulets rouges sur certains salariés qui sont « payés mais ne font rien du tout »). Je voulais protéger le président, l’entraîneur et les joueurs en disant cela, mais je n’aurais pas dû dire ça…

Des souvenirs de balades à Nantes ?

Je vivais dans le centre- ville, place Dumoustier à côté de la cathédrale. Je me baladais souvent avec mon chien. J’allais de temps en temps à la Cigale et au Molière. Je veux revenir à Nantes dès que possible. Sept ans à Nantes, ça reste gravé dans mon coeur.

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| PHOTO : ARCHIVES OUEST-FRANCE La joie de Djordjevic, Bessat, Veretout et Birama Touré lors du succès 1-0 contre Sedan en mai 2013 qui offre la montée en L1 aux Canaris.

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