Dimanche Ouest France (Vendee)
« Cela serait fantastique que l’on gagne pour le 50e anniversaire »
José Alcocer (50 ans), de l’équipe de France
sélectionneur Comment avez-vous façonné votre groupe ?
Le groupe a d’abord été « façonné » par les cadres techniques dans les districts et les ligues. Ensuite, un grand rassemblement a eu lieu en mai 2022, où on a pu ressortir un groupe d’une cinquantaine de joueurs. Depuis fin août, nous avons enchaîné les stages et les rassemblements internationaux (tournois du Val- de- Marne en novembre 2022 et de développement UEFA en février 2023). En début d’année, le groupe s’était stabilisé car nous avions plus de certitudes. Le seul problème, c’est que 10 joueurs manquent aujourd’hui à l’appel, pour diverses raisons. Heureusement, notre richesse nous a aussi permis de les remplacer.
Quand on va se regrouper jeudi*, une grande majorité se connaîtra. Quelques- uns, eux, découvriront. C’est toute la magie et la difficulté de la sélection… Avec trois ou quatre séances, il va falloir que l’on crée des automatismes et qu’ils se peaufinent lors de nos premiers matches. J’ai confiance en ce collectif car il aime travailler et a envie de progresser.
Que pensez-vous du plateau réuni sur ce challenge des Nations ?
Au niveau du nombre (16 équipes), ce plateau est digne d’un championnat d’Europe. Je sais que c’était la volonté des organisateurs. Le 50e anniversaire les a inspirés car c’est un vrai Mondial ! C’est fantastique pour les gamins de découvrir des cultures footballistiques différentes.
On a peu d’informations sur nos adversaires. Dans notre groupe, on sait tout de même que la Guinée s’appuiera sur des joueurs présents dans des centres de formation français. À mon avis, les jeunes de l’Arabie saoudite voudront suivre l’exem
ple de leurs aînés lors de la dernière Coupe du monde. Je vais avoir le temps d’observer le Danemark sur place, mais ce qui est sûr c’est que c’est une nation toujours difficile à manoeuvrer.
Quelle est l’ambition de l’équipe de France ?
Gagner ! On est chez nous, on se doit d’assumer un certain niveau et statut. On travaille pour mettre de la qualité et que le résultat soit positif.
La France n’a plus gagné le tournoi depuis 2006. Est-ce que cela ajoute un zeste de stress ?
Pas du tout, on a zéro pression ! Cela serait fantastique que l’on gagne pour le 50e anniversaire. Maintenant on a d’abord cinq matchs à gagner.
Recueilli par
* L’interview a été réalisée mercredi.