Dimanche Ouest France (Vendee)
Simon Bretin roule sur l’or…
Championnats de France aux Herbiers. Simon Bretin a été sacré champion de France juniors du 100m. À 16 ans, c’est une première étape dans la carrière du jeune patineur herbretais.
Vice- champion de France l’an passé, Simon Bretin ( Les Roulettes Herbretaises) est (enfin) monté sur la plus haute marche, sur son anneau, à l’Etenduère, aux Herbiers. Enfin, car le lycéen de 16 ans attendait cela depuis 10 ans. « Presque » , tempèret- il, en souriant. Et de poursuivre. « C’était le gros objectif du weekend, car je suis un véritable sprinteur dans le roller. Je n’aime pas les épreuves qui sont trop longues. Pas seulement parce que je ne suis pas un spécialiste de l’endurance - même si j’aime le demi-fond en athlétisme, au lycée - mais parce que je n’aime pas rouler en paquet. Ni en peloton, d’ailleurs, et c’est pour cela que j’ai préféré le roller au cyclisme. »
Lycéen à Jean XXIII aux Herbiers, Simon s’entraîne quatre à six fois par semaine. Des séances journalières qui durent entre 1 h 30 et 2 h. « Je continue à faire du vélo sur des sorties entre 45 et 80 km, précise le nouveau champion de France du 100 m. C’est complémentaire avec le roller, car celame permet de travailler mon endurance… » Une qualité qu’il doit développer afin d’enchaîner les rounds de qualification, que ce soit sur 100 m, 500, 1 000met le Tournoi du Tour. « Je sais que mon corps n’est pas capable de performer sur 10 km, que je ne pourrais jamais être champion de France du 10 000 m » , reconnaît- il, réaliste. « Même si j’ai
commencé avant mes 6 ans, patiner vite est rapidement devenu une habitude. Maintenant, je n’aime que cela ! »
Si Simon a été champion de France juniors du 100 m en 10’’643, c’est lors des 8es de finale qu’il a établi son record : 10’’455. Sur le 10 000 m par élimination, l’Herbretais a rapidement été évincé. « Ce n’était pas une priorité. Dès que j’ai senti que cela commençait à être dangereux, j’ai préféré « sortir » pour me préserver pour le Tournoi du Tour (333 m aux Herbiers). » C’est avec un record personnel en 28’’700 qu’il s’est présenté sur la première course. Et rapidement, il a réalisé le premier temps des 37 engagés : 28’’553.
« On sait que rien n’est acquis... »
Avec le 100 m, le Tournoi du Tour était l’autre épreuve que Simon avait cochée sur son programme. Lors des qualifications, il était suivi de près par l’Alençonnais Enzo Malfois (28’’554). « Au fil des saisons, des championnats, on se connaît très bien. On sait que rien n’est acquis...» Effectivement puisque Simon sera éliminé en demi- finale (4e en 29’’854).
Cette notion de vitesse accompagne également Simon, au quotidien. À 16 ans, il est déjà en Première. « J’ai sauté une classe ». Dans son cursus actuel, il s’est rajouté des cours spécialisés de mathématiques et de physiques. Non pas pour aller plus vite au travers d’équations diophantiennes et du Théorème de Birkhoff. Quoique. « Mais parce que je veux devenir ingénieur en aéronautique pour travailler dans l’aérospatiale. » Pour regarder plus loin, pour voyager plus haut…
Bruno POIRIER.
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