Dimanche Ouest France (Vendee)

« Lefootball, c’estuneremi­seencausep­ermanente »

Il a vécu les grandes heures du FC Nantes et le premier titre de l’équipe de France de foot. Dans sa biographie, le Vendéen Maxime Bossis revient sur sa carrière. Il dédicacera l’ouvrage à Montaigu.

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Maxime Bossis, ex- footballeu­r internatio­nal et du FC Nantes.

Comment est née l’idée d’écrire ce livre ?

Cela s’est fait fortuiteme­nt lors d’un déjeuner chez mon ami Emmanuel Faure, journalist­e à France 3. L’idée d’écrire ma biographie a été évoquée. Je me suis dit « Pourquoi pas ? Cela laissera au moins des souvenirs notamment aux petits- enfants. » J’ai fait cela d’une façon plutôt amicale et assez décontract­ée, tout en essayant de faire un livre sérieux qui retrace mon parcours, depuis mon enfance en Vendée, à Saint-André-Treize-Voies jusqu’à maintenant pratiqueme­nt.

Comment le football est-il entré dans votre vie ?

Je suis venu au football très tard. Ma première licence à Saint-André, je l’ai signée à 14 ans, en minime. Mais avant, à la ferme ou à l’école, avec mes frères et mes cousins on tapait dans le ballon. Je n’avais pas forcément le rêve d’être footeux. J’avais plus envie de m’occuper de la nature. Le football était plus un dérivatif. Puis il y a eu les présélecti­ons Vendée, de l’Atlantique et des juniors de France. À 17 ans je rejoignais le centre de formation du FC Nantes. À 18 ans avec les pros, j’étais remplaçant contre le Racing, puis titulaire pour la première fois contre Saint- Etienne C’est allé très vite.

Que retenez-vous de ce jeu à la nantaise prodigué par de célèbres entraîneur­s ?

Le football, c’est une remise en cause permanente. Aux bons matchs ou aux titres succèdent des blessures, des périodes de méforme. C’est une école de la vie. Au FC Nantes, de José Arribas à Coco Suaudeau en passant par Jean Vincent, le jeu à la

nantaise demandait beaucoup d’exigence, de préparatio­n athlétique pour être toujours à dispositio­n du partenaire par de nombreuses courses et de replacemen­ts. On alliait efficacité au beau jeu puisqu’en dix ans, nous avons été trois fois champions, nous avons gagné une coupe de France et joué une demi- finale de coupe des coupes.

Comment se relever de ce fameux penalty de Séville, manqué avec l’équipe de France lors de la demifinale de coupe du monde 1982 ?

Au niveau collectif, nous nous sommes bien relevés de cette défaite puisque nous devenons champions d’Europe deux ans après. On a appris de cette rencontre à garder un résultat. Sur un plan personnel, ce match n’a pas remis en doute ce que je pouvais réaliser sur un terrain. Mais bien sûr, plus jamais je n’ai tiré de penalty par la suite.

Quels souvenirs gardez-vous de l’Euro 1984 et de la coupe du monde 1986 au Mexique ?

La victoire de l’Euro 84, c’est le premier titre de la France tout sport collectif confondu. Puis deux ans après, c’est la coupe du monde au Mexique. Le match en huitième de finale contre l’Italie a été le plus abouti défensivem­ent. Celui contre le Brésil des

Socrates, Zico, Junior, en quart, a été un grand moment. En 1982 et 1986, le Brésil était sûrement la meilleure équipe au monde. Elle a chuté à chaque fois en demie et en quart. Comme quoi, c’est ce qui fait la beauté du football.

Quels entraîneur­s vous ont le plus marqué ?

J’avoue que j’ai eu beaucoup de chance d’être dirigé par de grands entraîneur­s. Coco Suaudeau est celui qui m’a le plus marqué. Ensuite, avec Jean Vincent, nous avons remporté des titres. Il se rapprochai­t davantage de Michel Hidalgo, avec toujours cette bonne humeur, le fait de nous responsabi­liser et de dédramatis­er les matchs trop importants. C’était une période dorée à Nantes comme en équipe de France avec des entraîneur­s de grande valeur.

D’où vous vient cette simplicité, cette discrétion dont parle Zidane dans la préface de votre livre ?

Zinedine est plutôt élogieux. Le fait d’être discret vient peut- être de mon éducation. Je suis fils d’agriculteu­r. J’ai toujours eu un décalage vis- à- vis de la notoriété que procure le foot même si cela est toujours agréable. Après quinze ou vingt ans de carrière, je voulais profiter de ma famille tout en restant proche du milieu du foot. J’ai commenté des matchs avec Orange sport, Canal ou BeIn pendant presque vingt ans.

Je suis aussi les résultats ainsi que toutes les péripéties du FC Nantes, sans pour autant assister auxmatchs. Le dernier était Nantes- Juventus [en 2023, NDLR].

Vendredi 29 mars, Maxime Bossis sera en dédicace, de 10 h à 12 h et de 15 h à 17 h, à la maison de la presse de Montaigu. La sortie nationale de son livre aura lieu début avril. Le grand Max, édition Nouvelles Sources, 288 pages, 20 €.

 ?? | PHOTO : ARCHIVES OUEST-FRANCE ?? Maxime Bossis dédicacera sa biographie, « Le grandMax », préfacée par Zinédine Zidane et coécrite avec le journalist­e Emmanuel Faure, à la maison de la presse de Montaigu, le vendredi 29 mars, en marge du Mondial de Montaigu.
| PHOTO : ARCHIVES OUEST-FRANCE Maxime Bossis dédicacera sa biographie, « Le grandMax », préfacée par Zinédine Zidane et coécrite avec le journalist­e Emmanuel Faure, à la maison de la presse de Montaigu, le vendredi 29 mars, en marge du Mondial de Montaigu.
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| PHOTO : ARCHIVES AFP Lors de la demi-finale de coupe du monde 1982, perdue contre l’Allemagne à Séville. Un événement qui a douloureus­ement marqué l’histoire du football français. Maxime Bossis porte le numéro 4.
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| PHOTO : OUEST-FRANCE Après sa carrière de footballeu­r, Maxime Bossis a été commentate­ur sur plusieurs chaînes TV pendant de nombreuses années.

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