Dimanche Ouest France (Vendee)

Un dénouement plus indécis que jamais

Angers – Pau : 2-1. Le nul de Saint- Étienne à Guingamp, hier, permet au Sco de revenir à hauteurdes Verts, à la 2e place. Devancé à la différence de buts, il ne doit plus calculer.

- Antoine RAGUIN.

19 victoires, 7 nuls et 10 défaites : après 36 journées, et le nul de SaintÉtien­ne à Guingamp hier soir (2-2 après avoir mené 2- 0), l’ASSE et Angers, qui se disputent ce deuxième strapontin synonyme de montée en L1, sont ex æquo avec 64 points. Les Verts ne doivent leur petite avance qu’à la différence de buts (+18 contre + 13). Vous avez dit suffoquant ?

Vainqueur de Pau vendredi soir (2-1), le Sco reprend donc deux points à son concurrent, après en avoir perdu trois une semaine plus tôt. « C’est un duel à distance. La première partie qu’on a faite, Saint- Étienne est en train de la réaliser sur la phase retour*. On bataille, on bataille, on bataille », répète Alexandre Dujeux, alors que l’entraîneur stéphanois Olivier Dall’Oglio, aumicro de beIN SPORTS, prédit un dénouement « à la dernière seconde du dernier match » . On en prend en effet le chemin, puisque si Angers ne perd pas à Annecy vendredi prochain, il y aura quoi qu’il arrive de l’enjeu lors de la dernière journée.

Le calendrier avantage a priori Angers

Revenir des Alpes avec zéro point, ce n’est de toute façon pas le projet côté angevin. Pas maintenant, pas après tout ce qu’ils ont fait, pas après ce rebond de vendredi soir, une semaine après la déconvenue de Paris.

Pour les Angevins, il n’y a désormais plus que la victoire qui compte et on l’a vu contre Pau : ils ont très vite imprimé un important tempo et fait plier leurs adversaire­s. « C’était vraiment le mot d’ordre de commencer très fort, imprimer notre rythme et marquer le plus vite possible, ce qu’on a réussi à faire » , explique le capitaine Pierrick Capelle. « On a tiré 22 fois, on a touché le ballon 30 fois dans la surface adverse, énumère Alexandre Dujeux. Ce sont des choses qui reflètent ce qu’on a mis dans ce match et c’est

satisfaisa­nt. À trois matches de la fin, lors d’un rendez-vous important, réussir à jouer avec autant d’allant, c’est important. »

L’entraîneur angevin, qui avait en amont de cette rencontre demandé à ses joueurs « de se lâcher un peu plus », a été écouté. « Ils ont pris conscience qu’il faut tenter. Le nombre de frappes en atteste, reprend Dujeux. Aujourd’hui, on n’a plus le choix, il faut qu’on gagne. Dans cette lutte, ce qu’on maîtrise, ce sont nos matches ».

Même s’ils sont revenus à hauteur des Verts, ce débours à la différence de buts fait que les Angevins, assurés d’être au pire 3es, n’ont pas tout à fait leur destin en main… Puisqu’en cas de résultats identiques, on voit mal le Sco rattraper ce retard de cinq buts.

Mais, s’il faut savoir raison garder dans ce championna­t de L2 difficilem­ent déchiffrab­le, le calendrier semble être plus abordable pour Angers. Vendredi prochain, pendant que Sainté ferrailler­a à domicile contre Rodez, formation encore engagée dans la course aux playoffs, il sera à Annecy, qui vient de valider son maintien, avant de recevoir Dunkerque, dans la même position (Saint-Étienne ira à QRM).

« Je préfère jouer ces équipes alors qu’elles n’ont plus rien à jouer, plutôt que si elles devaient encore sauver leur peau, expose Florent Hanin. Tant mieux pour nous. Mais attention, ça ne veut pas dire qu’on va forcément gagner. » Pour ajouter un peu de sel à ce duel haletant, les deux équipes vont désormais jouer leurs derniers matches en même temps : plus que jamais, la bataille fait rage.

Le Sco avait pris 40 points sur la phase aller. Pour l’instant, alors qu’il reste deux matches à jouer sur la phase retour, Saint-Étienne en a pris 36.

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| PHOTO : JÉRÔME FOUQUET, OUEST-FRANCE Le Sco doit remporter ses deux derniers matches.

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