Dimanche Ouest France (Vendee)
Nicolas Pallois, avec honneur et sans hommage
La réception de Lille, ce soir (21 h), devrait être le dernier match de Nicolas Pallois sous les couleurs nantaises à la Beaujoire, après sept ans de service.
« Quand on arrive dans un club on n’est jamais le chouchou des supporters. On gagne la confiance au fil des années et des performances. »
Alban Lafont, capitaine des Canaris depuis deux matches, en est conscient : le rôle tenu par son défenseur central dans le club dépasse le domaine purement sportif. Aujourd’hui, Nicolas Pallois est la coqueluche des supporters nantais. Mais demain, il ne devrait plus faire partie des rangs du FC Nantes.
Alors que le joueur, lui, se verrait bien rester encore un peu en Loire-Atlantique, ses dirigeants ne sont pour le moment pas enclins à lui proposer une prolongation de contrat, quand son compère de charnière JeanCharles Castelletto a déjà rempilé et devrait rester.
Pas à l’ordre du jour pour Kombouaré
Questionné en conférence de presse, Antoine Kombouaré s’est montré évasif sur la question d’un nouveau bail pour Pallois. « Je ne me pose pas ce genre de questions. C’est le cadet de mes soucis. Savoir s’il va jouer son dernier match, je n’en sais rien et je m’en fous. Je n’ai même pas envisagé la question » a- t- il assuré. Tant que le club n’est pas maintenu, aucune discussion n’aura lieu pour le coach.
Pourtant le défenseur central de 36 ans est un profil qui plaît à l’entraîneur nantais. « Je l’aime bien car c’est un garçon qui sait ce qu’il a à faire sur le terrain, confesse Kombouaré. Il rassure les copains, il est impressionnant physiquement. Je me suis toujours appuyé sur des joueurs d’expérience, âgés. C’est un gage de sécurité et de performance. Les jeunes s’épanouissent avec des joueurs cadres pour les aider à grandir. »
Mais tant que le maintien n’est pas acquis, hors de question d’honorer un joueur ou l’autre.
Pas de jubilé à la Beaujoire donc, mais à coup sûr un clin d’oeil, même un peu mouillé, des supporters à celui qui a tant défendu la surface nantaise.
« C’est magnifique ce qu’il a fait pour le club, ce qu’il représente pour les supporters, enchaîne Alban Lafont, qui a été associé 139 fois déjà à Nicolas Pallois. 7 ans ici ! Il peut être fier de lui. Ce n’est pas évident d’enchaîner les années et d’être aussi performant. C’est ce qu’il a réussi à faire. Il se le doit à lui- même et à ce qu’il représente. »
Arrivé à l’été 2017 pour deux millions d’euros en provenance des Girondins de Bordeaux, Nicolas Pallois s’est rapidement érigé au rang de solide pilier de la défense nantaise. Lorsqu’il soufflera sa trente- septième bougie au mois de septembre, il y a fort à parier qu’il n’aura plus la tunique jaune sur les épaules. Mais plus qu’un joueur, Nicolas Pallois est devenu le symbole du club nantais. « Il est grand, costaud, chauve… s’amuse Lafont. C’est un personnage de ce club. »
Un personnage qui, dans un autre contexte, aurait pu être fêté comme il se doit par les fans des Canaris. Mais l’important est au maintien. Si fête il doit y avoir, elle sera collective. À l’image du soldat Pallois.