Les débuts de la présidence Trump ou la victoire du jacksonisme ?
Vu les premières mesures du nouveau président des ÉtatsUnis, il n’est plus temps de se demander s’il va bouleverser les orientations de la politique étrangère américaine. C’est certain. C’est même déjà fait. En revanche, dans quelle direction et jusqu’à quel point, voilà ce qu’il convient aujourd’hui d’analyser.
Une impression de chaos généralisé, en politique étrangère comme dans les autres domaines. C’est tout ce que semblent véhiculer les premières semaines de mandat de Donald Trump, investi le 20 janvier 2017. Pourtant, en s’intéressant à sa personnalité (traits de caractère, style décisionnel et structure relationnelle mise en place avec ses conseillers), à l’idéologie qui l’inspire (ainsi que son entourage) en matière de politique étrangère et de défense, à ses premières mesures et aux possibles contraintes auxquelles il pourrait être confronté, il est possible de définir relativement précisément les orientations politiques de cette administration sur la scène internationale. Un exercice de quasi-prospective tout à fait essentiel pour les alliés comme pour les rivaux des États-Unis, étant donné le leadership mondial de ce pays.
Le style et le caractère du 45e président des États-Unis
L’étude du caractère et de la personnalité d’un leader permet, grâce à l’analyse de prise de décision en politique étrangère, de se faire une idée assez précise de la façon dont va se dérouler le processus décisionnel. En effet, chaque décideur essaie de for-