L’économie iranienne après le compromis nucléaire : un bilan en demi-teinte
Malgré les immenses atouts de l’Iran, soulignés par un grand nombre d’observateurs, son essor économique se heurte toujours à une multitude d’obstacles d’ordre interne et international, dont le plus important est sans doute le rôle que jouent les dogmes idéologiques dans la définition des choix stratégiques de la République islamique.
accord sur le dossier nucléaire de la République islamique d’Iran (1), signé le 14 juillet 2015 à Vienne entre cette dernière et le groupe dit « 5+1 » (2), ainsi que la haute représentante pour les affaires étrangères et la politique extérieure de l’Union européenne, suscita de grands espoirs au sein de la population iranienne durement frappée par les sanctions économiques (3). En effet, il a ouvert la voie à la levée des sanctions en contrepartie d’un encadrement rigoureux du programme nucléaire de la République islamique. Les puissances industrielles, elles aussi, ont fait montre d’un très grand optimisme quant aux potentielles retombées économiques de l’accord de Vienne. Les milieux d’affaires européens, en particulier, s’enthousiasmaient face à ce qui était souvent qualifié de nouvel « Eldorado ». Il s’agit en effet d’une puissance régionale de 80 millions d’habitants, disposant de fabuleuses richesses pétrolières et gazières, dotée d’une classe moyenne montante et d’une main-d’oeuvre qualifiée, et s’appuyant sur des fondements culturels et identitaires solides et des traditions commerçantes très anciennes. Arrivant les