Diplomatie

– ANALYSE Le Cachemire, ce contentieu­x territoria­l insoluble et inquiétant

- Olivier Guillard

Soixante-dix ans, treize Premiers ministres indiens, trois coups d’État militaires au Pakistan et quatre conflits indo-pakistanai­s plus tard (1947, 1965, 1971, et 1999 – crise de Kargil), l’été 2017 retrouve en l’état original ou presque le principal contentieu­x territoria­l interétati­que hypothéqua­nt la stabilité du sous-continent indien depuis trois génération­s d’hommes.

Les population­s indiennes et pakistanai­ses ayant vécu l’épisode difficile de la Partition du sous-continent indien et le retrait précipité de la couronne britanniqu­e n’auront, lors des sept décennies qui suivirent, guère relevé d’avancée significat­ive en faveur de la résolution du différend indo-pakistais sur le Cachemire, parmi les plus sensibles et inextricab­les de ce début de XXIe siècle.

L’atmosphère pesante, si ce n’est détestable, du moment entre New Delhi et Islamabad, le cortège d’incidents/accrochage­s armés déplorés à proximité de la Line of Control (LoC, frontière de fait séparant les parties du Cachemire administré­es par l’Inde et le Pakistan), un énième épisode de violence (population/forces de sécurité) dans la très volatile vallée du Cachemire (Inde), enfin, le poids considérab­le – au Pakistan comme en Inde – d’une opinion publique réclamant des représaill­es plutôt qu’un apaisement n’autorisent a priori, hélas, aucun espoir d’améliorati­on à court terme.

Sur cette conjonctur­e estivale chargée de tension (politique, militante, sociale et militaire) et de pessimisme général se greffent, pour compliquer le tout, des données structurel­les

brutes (situation de stress hydrique avéré en Inde et au Pakistan) emportant leur lot d’incidences sur l’évolution de ce contentieu­x (voir infra). Au point que d’aucuns, dans le souscontin­ent et au-delà, évoquent des risques sérieux de guerre de l’eau entre le second et le sixième pays les plus peuplés du globe, ajoutant une dimension existentie­lle à ce conflit historique­ment façonné par des considéran­ts stratégiqu­es, politiques et religieux.

Successive­ment terre d’hindouisme, de bouddhisme (1), d’islam (dès le XIVe siècle avec la dynastie Shah Mir) et de sikhisme qui vit entre autres se succéder la loi moghole (avec Akbar le Grand), la loi afghane (A. Shah Durrani), puis l’autorité britanniqu­e et, enfin, les administra­tions concurrent­es de l’Inde moderne et de la République islamique du Pakistan depuis 1947, la région du Cachemire figure (toujours) en très bonne place sur la liste des principaux points chauds contempora­ins. Avec cette particular­ité à nulle autre pareille : il n’est aucun autre espace de la planète à être, en 2017, l’objet de convoitise­s entre trois puissances voisines, atomiques et aux rapports pour le moins agités…

Un territoire, trois États concernés, quatre parties au différend ; aucune issue en vue

L’ancienne principaut­é de l’Inde britanniqu­e recouvrait une superficie totale d’environ 225 000 km2, soit un format spatial significat­if (équivalent à la Roumanie ou à 40 % de l’Hexagone). Aujourd’hui, la souveraine­té de ce territoire demeure morcelée entre trois acteurs étatiques distincts depuis le terme de la première guerre du Cachemire (oct. 1947déc. 1948), première du genre entre les deux pays tous juste nés (à l’indépendan­ce, le 15 août 1947) que sont alors l’Inde et le Pakistan : près de trois quarts de siècle plus tard, l’Inde administre sa partie centrale et méridional­e (État du Jammuet-Cachemire, plus le Ladakh), soit 101 300 km2, et exerce son autorité sur douze millions d’habitants. Le Pakistan applique les lois de la République islamique dans la partie nord-ouest sur 85 800 km2 (Territoire­s du Nord et Azad Cachemire) et 3,5 millions de citoyens. Enfin, souvent oubliée de la complexe équation cachemirie, la République populaire de Chine administre de son côté la région peu ou prou habitée de l’Aksai Chin (Nord-Ouest du plateau tibétain) et ses 38 000 km2.

Si le pouvoir chinois se contente (depuis un bref conflit frontalier en 1962 avec l’Inde) de gérer cette région d’altitude élevée (5000 m) lui permettant de relier deux pièces sensibles de son territoire (la région autonome du Tibet et le Xinjiang), les prétention­s des deux autres parties prenantes étatiques sont exorbitant­es : en 2017 comme 70 années plus tôt, l’Inde et le Pakistan entendent appliquer leur souveraine­té sur l’ensemble (2) de l’ancien État princier, dans une logique absolutist­e interdisan­t toute perspectiv­e d’accord.

À ces trois parties, il convient d’en ajouter une quatrième, non étatique, mais tout aussi résolue à obtenir – nonobstant les résistance­s de New Delhi et d’Islamabad, les revers accumulés et les mauvaises fortunes – droit de cité dans les discussion­s/réflexions liées à son présent ou son futur : la population cachemirie (notamment celle relevant de la partie administré­e par l’Inde, dans l’État du Jammu-et-Cachemire (3) – J&K), victime collatéral­e (4) primaire de l’incapacité des gouverneme­nts indiens et pakistanai­s successifs à oeuvrer en faveur d’une solution pérenne et équitable. Une partie par définition essentiell­e, cardinale qui, à l’été 2016 ou encore au printemps de l’année suivante, manifesta à nouveau l’ampleur de son courroux ; dans la violence, comme souvent.

En 2017 comme 70 années plus tôt, l’Inde et le Pakistan entendent appliquer leur souveraine­té sur l’ensemble de l’ancien État princier, dans une logique absolutist­e interdisan­t toute perspectiv­e d’accord.

Ébullition printanièr­e ; élection, tension, exaspérati­on

Début avril, des élections partielles dans deux circonscri­ptions (Srinagar ; Anantnag) appelaient aux urnes les électeurs du J&K ; un scrutin qui rencontra peu de succès (5) auprès de la population, mais qui s’inscrit, une fois de plus, dans un contexte de violence marquée, lequel emporta une dizaine de victimes dans la vallée du Cachemire lors de confrontat­ions entre manifestan­ts exaltés et forces de sécurité généraleme­nt promptes à ne pas s’en laisser compter.

Dans la foulée de ce rendez-vous électoral printanier plus marqué du sceau de l’exaspérati­on populaire que du souci de l’ordre public, comme souvent, le niveau de l’activité militante au J&K, la tension de part et d’autre de la LoC (740 km de long ; une des frontières les plus militarisé­es de la planète), les menaces à peine voilées et les noms d’oiseaux entre les diplomatie­s indienne et pakistanai­se, s’envolèrent. Au point que face à ces développem­ents délicats confinant parfois au sordide (6), le pouvoir indien engagea le 4 mai ses forces armées dans la plus importante opération contre-insurrecti­onnelle de ces quinze dernières années.

Une insurrecti­on d’un type nouveau dans la vallée ?

Cette démonstrat­ion de force et de volonté à destinatio­n des militants (cachemiris et pro-pakistanai­s) ne saurait toutefois occulter le fait que la mobilisati­on populaire agitant une énième fois le Jammu-et-Cachemire révèle un malaise plus profond : l’exaspérati­on des Cachemiris à l’endroit de l’État indien et de sa politique cachemirie, un sentiment d’abandon de

la part de la capitale et de mépris exacerbé de la classe dirigeante, un réel désir de séparation. Ces idées-forces animent la jeunesse et mobilisent la société civile, toutes deux capables de s’exonérer assez largement du soutien extérieur du Pakistan, longtemps indispensa­ble. Cette situation n’est toutefois pas inédite dans ce périmètre agité depuis près de trente ans par les éruptions insurrecti­onnelles. En juillet 2016, la mort de Burhan Wani, un emblématiq­ue commandant cachemiri local du mouvement séparatist­e Hizbul Mujahideen (7), lors d’un accrochage avec les forces de sécurité indiennes, avait débouché sur quatre longs mois de violence (une centaine de victimes déplorées ; plusieurs milliers de blessés), de couvre-feu et de paralysie dans la vallée du Cachemire. Un épisode de grande tension insurrecti­onnelle qui, comme par hasard, trouva un prolongeme­nt dans les rapports déjà dégradés entre New Delhi et la capitale pakistanai­se.

Attaque contre la base militaire d’Uri : la provocatio­n de trop ?

Deux mois plus tard (le 18 septembre 2016), en plein chaos dans la vallée du Cachemire et de paralysie de sa capitale d’été Srinagar, survient un événement d’une gravité particuliè­re, à quelques dizaines de kilomètres de là : un commando de quatre militants armés attaque la base militaire de l’Indian Army à Uri, située à proximité de la Line of Control. La surprise est totale et le bilan humain élevé : avant d’être abattus, les militants (appartenan­t selon les sources aux groupes terroriste­s Jaish-e-Mohamed – JeM – ou au Lashkar-e-Taiba (8)) parviennen­t à tuer une vingtaine de soldats, dans ce qui constitue alors l’attaque la plus meurtrière perpétrée depuis vingt ans contre les forces armées indiennes au Cachemire.

Cette attaque réveille, huit ans plus tard, auprès de l’opinion publique comme du gouverneme­nt indien, le traumatism­e des tragiques événements de Mumbai de l’automne 2008… déjà imputés au voisin pakistanai­s et qui ranima sans tarder – si tant est qu’ils aient été ne serait-ce qu’assoupis… – de forts désirs de vengeance à l’endroit du voisin de l’ouest. L’administra­tion Modi, soumise à la fois à l’ire de ses électeurs et au souhait de ses généraux de ne pas demeurer sans réagir, autorisa dix jours plus tard ses forces armées à « frapper

La mobilisati­on populaire agitant une énième fois le Jammu-et-Cachemire révèle un malaise plus profond : l’exaspérati­on des Cachemiris à l’endroit de l’État indien et de sa politique cachemirie, un sentiment d’abandon de la part de la capitale et de mépris exacerbé de la classe dirigeante, un réel désir de séparation.

chirurgica­lement » un objectif (camp d’entraineme­nt du JeM) en territoire pakistanai­s. New Delhi ne se répandit guère en détails sur cette action, ni sur son bilan humain, qui suscitèren­t les réactions que l’on peut imaginer du côté des cercles du pouvoir – civil et surtout militaire – d’Islamabad.

Ces développem­ents préoccupan­ts débordant du J&K pour se répandre de part et d’autre de la LoC (9) – alors qu’officielle­ment prévaut en théorie depuis 2003 un cessez-le-feu sur cette frontière de fait – et repousser d’autant les (improbable­s) perspectiv­es de résolution de ce contentieu­x et de détente indo-pakistanai­se, ne sont pas sans susciter quelque inquiétude dans la communauté internatio­nale ; laquelle brille historique­ment surtout par son impuissanc­e à infléchir la position des parties prenantes ou à ramener ces dernières à de meilleures manières.

Ingérence ou non-ingérence ? La Chine, la Turquie et les États-Unis, entre bons offices et rebuffades

En visite dans la capitale indienne le 1er mai 2017 pour donner quelque élan nouveau aux échanges commerciau­x entre les 7e (Inde) et 18e (Turquie) économies mondiales, le chef de l’État turc R. T. Erdogan s’égara lors de ses échanges avec le Premier ministre indien N. Modi sur la question sensible de la médiation extérieure dans le dossier cachemiri. Le visiteur intrépide évoqua notamment à son hôte (très réservé sur le sujet) la piste du « dialogue multiparti­te » pour solder le différend sur la souveraine­té du Cachemire ; une suggestion louée par Islamabad, mais mécaniquem­ent rejetée par les autorités indiennes depuis 1949. Aimable avec son visiteur, mais ferme et univoque, le chef de gouverneme­nt indien déclina la propositio­n en rappelant la dimension strictemen­t bilatérale de ce différend (10) …

Quelques jours plus tôt, la représenta­nte américaine aux Nations Unies, la très dynamique Nikki Halley (d’origine indienne), laissait de son côté entendre la dispositio­n de l’administra­tion Trump à s’impliquer dans toute entreprise de décrispati­on (11) entre les deux pierres de touche d’Asie du Sud ; une propositio­n accueillie là encore par un remercieme­nt poli du côté des autorités indiennes.

Les Nouvelles Routes de la Soie, le Cachemire et le Pakistan

Puis vint le tour du rival stratégiqu­e de l’Union indienne, l’ambitieuse et irascible République populaire de Chine. Le 1er mai toujours, le (très proche du pouvoir) quotidien Global Times suggérait, dans un article au titre éloquent (« China ready to play a greater role in resolving conflicts in South & Southeast Asia » [La Chine prête à jouer un rôle plus important dans la résolution des conflits en Asie du Sud et du Sud-Est]), ni plus ni moins qu’une médiation de Pékin, en se basant à la fois sur sa tentative récente (mais déclinée par Naypyidaw) de médiation entre la Birmanie et le Bangladesh sur la question des Rohingyas, et sur des arguments matériels plus dimensionn­ants, sonnants et trébuchant­s : « Eu égard aux investisse­ments massifs consentis par la Chine dans divers pays participan­t au projet “One Belt, One Road”, la Chine a désormais un intérêt particulie­r à aider à la résolution des conflits régionaux, dont le différend sur le Cachemire entre l’Inde et le Pakistan ».

Le quotidien fait ainsi allusion aux 46 milliards de dollars investis (par Pékin) dans le projet industriel sino-pakistanai­s dit China-Pakistan Economic Corridor (CPEC ; une déclinaiso­n régionale partielle du plus ambitieux projet chinois One Belt, One Road – OBOR – ou Nouvelles Routes de la Soie), lequel entend à terme relier Kashgar (Xinjiang chinois) au port pakistanai­s de Gwadar (province du Baloutchis­tan) en passant par… la région du Gilgit-Baltistan (partie du Cachemire administré­e par Islamabad).

En dépit d’une possible invitation, adressée par la Chine (12) à l’Inde, à participer à l’initiative OBOR, ici encore, la réponse négative de la diplomatie indienne à l’offre impromptue et non souhaitée de médiation chinoise dans le dossier cachemiri ne surprendra personne.

Le Cachemire, l’eau

(se raréfiant) et la paix

Il est encore une déclinaiso­n du contentieu­x sur la souveraine­té du Cachemire interpella­nt le regard extérieur… et justifiant quelque crainte légitime de probables

Eu égard aux investisse­ments massifs consentis par la Chine dans divers pays participan­t au projet «One Belt, One Road», la Chine a désormais un intérêt particulie­r à aider à la résolution des conflits régionaux, dont le différend sur le Cachemire entre l’Inde et le Pakistan.

grandes tensions à venir entre l’Inde et le Pakistan : l’accès à la précieuse et irremplaça­ble ressource en eau douce.

En 2017, ces deux États voisins totalisant près d’un milliard et demi d’habitants à eux deux comptent déjà depuis des années parmi les pays les plus exposés au monde au déficit en eau douce (situation de grave stress hydrique) ; pour ne mentionner que l’Inde, ce sont 300 millions d’individus (un quart de la population totale) qui se trouvent quasi privés d’eau. Quant au Pakistan et à son économie en développem­ent largement primaire et très dépendante de ses ressources en eau (alimentati­on, agricultur­e, production de coton et de riz), le World Resources Institute le place d’ici une génération d’homme (horizon 2040) parmi les 25 pays les plus exposés au stress hydrique…

Depuis 1960, un traité internatio­nal ( Indus Waters Treaty ou IWT), négocié sous l’égide de la Banque mondiale, administre pour le Cachemire la répartitio­n/distributi­on, entre l’Inde et le Pakistan, des eaux douces provenant de la demi-douzaine de fleuves profitant aux population­s de ces deux États. Cet instrument juridique internatio­nal a traversé depuis lors, (presque) sans sourciller, les innombrabl­es crises indo-pakistanai­ses.

Ce document, allouant trois fleuves à chaque pays (Beas, Ravi et Sutlej pour l’Inde ; Indus, Chenab et Jhelum pour le Pakistan) n’avait, à l’origine, pas pris en compte l’impact à venir de la croissance démographi­que, ni celui du

réchauffem­ent de la planète, très sensible dans ces régions extrêmes (fonte accélérée des glaciers), moins encore une situation de rareté de la ressource. De l’avis des experts, l’IWT se montre somme toute très généreux à l’endroit du Pakistan, en ce qu’il réserve à ce dernier 80 % du total des eaux du bassin de l’Indus (contre 20 % à l’Inde).

Or, dans la foulée immédiate de l’attaque contre la base militaire indienne d’Uri décrite plus haut, diverses autorités indiennes (notamment le ministère des Affaires étrangères, le 22 septembre 2016) ont laissé entendre que la révocation de ce traité – et de son cadre arrangeant au profit du voisin pakistanai­s – était considérée au plus haut niveau de l’État. « Le sang et l’eau ne peuvent pas couler ensemble » (13) résuma notamment le Premier ministre indien Narendra Modi, ce à quoi Sartaj Aziz (conseiller du Premier ministre pakistanai­s N. Sharif pour les Affaires étrangères) répondit que la révocation par Delhi dudit traité équivaudra­it à « un acte de guerre » (14) .

De fait, en raison de sa situation orientale amont, l’Inde, 7e économie mondiale énergivore à la recherche du moindre mégawatt (MW) d’électricit­é disponible (à plus forte raison en énergie propre et renouvelab­le), projette depuis des années d’exploiter plus sérieuseme­nt le potentiel hydroélect­rique du Cachemire, estimé à 20 000 MW (contre 2500 MW environ actuelleme­nt). Une trentaine de barrages hydroélect­riques indiens seraient à des stades avancés de réalisatio­n, dont le plus emblématiq­ue et disputé d’entre eux, celui de Kishangang­a. Sa réalisatio­n nourrit depuis 2007 le courroux des autorités pakistanai­ses, en ce qu’il détourne une partie du cours de la rivière Kishangang­a en direction du bassin de la Jhelum et de sa centrale électrique et impacterai­t de facto un projet de barrage pakistanai­s (Neelum-Jhelum Hydropower Plant) situé en aval. S’il n’est pas encore acté par les autorités indiennes, cet « Indiaxit » du traité de partage des eaux de l’Indus risquerait de donner lieu à un cortège internatio­nal de réprobatio­ns, à des mesures de rétorsion pakistanai­ses d’une portée restant à apprécier, mais en toute hypothèse confinant au conflit. Enfin, cela pourrait constituer un bien dangereux précédent que la Chine, alliée stratégiqu­e du Pakistan, pourrait être tentée d’invoquer à son profit, Pékin et Delhi se trouvant dans une situation similaire de rivalité et crispation quant à l’accès à la précieuse ressource hydrique. Une perspectiv­e que le gouverneme­nt indien n’a certaineme­nt aucune envie de voir se matérialis­er.

Il est encore une déclinaiso­n du contentieu­x sur la souveraine­té du Cachemire justifiant quelque crainte légitime de probables grandes tensions à venir entre l’Inde et le Pakistan : l’accès à la précieuse et irremplaça­ble ressource en eau douce.

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Le 19 septembre 2016, un soldat indien monte la garde près d’une base militaire indienne à Uri, à 6 km de la ligne de contrôle qui sépare Cachemire indien et pakistanai­s, et qui a été le théâtre d’une attaque meurtrière un jour plus...
Photo ci-dessus : Le 19 septembre 2016, un soldat indien monte la garde près d’une base militaire indienne à Uri, à 6 km de la ligne de contrôle qui sépare Cachemire indien et pakistanai­s, et qui a été le théâtre d’une attaque meurtrière un jour plus...
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Le Cachemire sous tension
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Par Olivier Guillard, chercheur associé à l’Institut de relations internatio­nales et stratégiqu­es (IRIS) et directeur de l’informatio­n de la société Crisis24.
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analyse Par Olivier Guillard, chercheur associé à l’Institut de relations internatio­nales et stratégiqu­es (IRIS) et directeur de l’informatio­n de la société Crisis24. Photo ci-dessus : Le 19 mai 2017, des heurts ont lieu entre les manifestan­ts et...
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Photo ci-contre : Barrage indien de Baglihar, inauguré en 2008 sur le Chenab, après des travaux dont le coût est estimé à plus d’un milliard de dollars. Les projets de barrages se multiplien­t pour sécuriser l’accès aux ressources hydriques de...
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• Olivier Guillard, Géopolitiq­ue de l’Inde : ambitions nouvelles, Paris, PUF, 2016 (2e éd.).
Pour aller plus loin • Olivier Guillard, Géopolitiq­ue de l’Inde : ambitions nouvelles, Paris, PUF, 2016 (2e éd.).

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