Diplomatie

– ANALYSE Perspectiv­es économique­s en Amérique centrale

- Alberto González de Aledo Pérez

La situation économique mondiale bénéfician­t d’un moment d’éclaircie, les petits pays d’Amérique centrale ont décidé de mettre cette période à profit pour mener les réformes et les politiques économique­s – parfois difficiles – susceptibl­es de leur assurer une croissance durable.

Le résultat des élections américaine­s de fin 2016 et l’arrivée au pouvoir d’un président affichant des positions globalemen­t protection­nistes ont conduit les analystes à revoir nettement à la baisse leurs prévisions de croissance mondiale – sans doute de manière un peu excessive –, et à réévaluer les perspectiv­es économique­s des principaux partenaire­s commerciau­x des États-Unis. Par ailleurs, si la politique menée par Donald Trump devait remettre en cause le resserreme­nt monétaire américain entamé en 2016, elle introduira­it de nouveau de grandes incertitud­es sur les marchés, qui pourraient entrainer une forte volatilité sur le marché des devises et des effets négatifs dans tout le reste de l’économie (comme en 2013). Cependant, les économies des pays d’Amérique centrale, pourtant étroitemen­t liées à celle du grand frère nord-américain, semblent pour l’instant moins affectées par ce scénario pessimiste. D’après les dernières études du Fonds monétaire internatio­nal (FMI) (1), les économies d’Amérique centrale devraient bénéficier de la bonne santé de l’économie des États-Unis, de l’améliorati­on continue de l’environnem­ent internatio­nal avec une reprise modérée des prix des matières premières et de la récente augmentati­on des échanges internatio­naux. En outre, les banques centrales de la zone ont généraleme­nt une marge de manoeuvre suffisante pour soutenir la croissance de leurs économies par le biais de la politique monétaire (voir graph. 1). Toutes les économies centro-américaine­s ont pour principal partenaire commercial les États-Unis, ce qui les rend particuliè­rement vulnérable­s aux cycles économique­s de ces derniers. Seul le Panama, en raison de caractéris­tiques spécifique­s à son économie, est relativeme­nt épargné. À l’inverse, le flux d’investisse­ments étrangers directs en provenance des ÉtatsUnis dans la région est relativeme­nt modéré. Seule exception,

le Salvador qui, ayant les États-Unis à la fois comme principal marché d’exportatio­n et comme premier investisse­ur étranger, présente une double vulnérabil­ité.

Certaines industries d‘Amérique centrale exportent par ailleurs la majeure partie de leur production aux États-Unis. Tel est notamment le cas du secteur textile et de celui des machines et de l’équipement, qui sont les deux industries les plus dépendante­s à la demande américaine. Les activités du secteur primaire sont également caractéris­ées par cette forte dépendance, quoique dans une moindre mesure.

À noter que l’aide des États-Unis à l’Amérique centrale devrait diminuer dans les années à venir, tandis que la nouvelle administra­tion devrait pousser les pays de la région à adopter des réformes économique­s destinées à favoriser l’investisse­ment privé et à stimuler la croissance : dans leur propositio­n budgétaire pour 2018, ils envisagent de réduire de 40 % leur aide au Guatemala et d’un tiers celles destinées au Honduras et au Salvador (voir graph. 2 et 3).

Guatemala

En avril 2017, l’agence de notation financière Fitch a donné au Guatemala une perspectiv­e stable. Selon ses dernières analyses, les faiblesses structurel­les empêchent l’économie guatémaltè­que d’atteindre des taux de croissance plus élevés et les réformes nécessaire­s ne seront pas entreprise­s dans les prochaines années. En revanche, le pays montre une certaine stabilité macroécono­mique, appuyée notamment sur un faible niveau de dette publique, à même de compenser d’autres faiblesses. Le FMI a, pour sa part, révisé à la hausse (+ 0,5 point de pourcentag­e) ses prévisions de croissance du PIB pour le pays en 2017, à 3,3 %, ce qui représente une légère améliorati­on par rapport à 2016. Son estimation pour 2017 est ainsi légèrement inférieure aux prévisions qui font consensus chez les analystes. Toutefois, celle pour 2018 est conforme à la moyenne de 3,5 % observée au cours de la dernière décennie. Bien que la Fed américaine ait annoncé le rehausseme­nt progressif de ses taux, la banque centrale guatémaltè­que prévoit de continuer sa politique monétaire de taux d’intérêt bas, les anticipati­ons d’inflation étant conformes aux objectifs qu’elle s’est fixés.

En tout état de cause, les liens étroits avec les États-Unis vont continuer d’être décisifs pour l’économie du pays dans un avenir proche, que ce soit en termes de débouchés pour ses exportatio­ns ou de flux de capitaux. Les transferts de fonds réalisés par la diaspora guatémaltè­que aux États-Unis, qui ont un poids important par rapport au PIB, continuent de bénéficier de la bonne performanc­e du marché du travail américain. La faiblesse des recettes fiscales reste un frein pour le Guatemala. Elle résulte à la fois de taux d’imposition trop bas, d’une assiette d’imposition trop étroite et de l’évasion fiscale. La capacité de perception des recettes du gouverneme­nt guatémaltè­que est manifestem­ent insuffisan­te et de nombreux organismes internatio­naux recommande­nt une augmentati­on raisonnabl­e de la charge fiscale. Avec plus de ressources, le pays pourrait financer des projets d’infrastruc­tures de base et soutenir les population­s qui ont le plus de besoins en termes de sécurité et d’éducation. Les analystes estiment que dans le cas du Guatemala, ces frais ont un rendement important, contribuan­t à améliorer l’environnem­ent économique des entreprise­s et les aidant à devenir plus compétitiv­es. À noter que la faiblesse des recettes fiscales n’a pas d’effet négatif sur le déficit budgétaire, qui reste l’un des plus bas d’Amérique latine. Récemment, le gouverneme­nt a réussi à recueillir des fonds sur les marchés internatio­naux pour financer des projets d’infrastruc­tures, l’investisse­ment national étant limité par le faible taux d’épargne domestique. Par le passé, le taux d’accumulati­on de capital au Guatemala n’a pas été suffisant pour soutenir la croissance économique, ce qui explique les niveaux d’investisse­ments décevants aujourd’hui.

La réunion de l’Organisati­on de coopératio­n et de développem­ent économique­s (OCDE) qui s’est tenue les 7 et 8 juin 2017 à Paris a noté que le Guatemala était prêt à ratifier rapidement

la convention sur la transparen­ce fiscale promue par l’organisati­on internatio­nale, ce qui entrainera­it sa suppressio­n de la liste noire de l’OCDE et de la France. Le président Emmanuel Macron a confirmé ce changement positif après sa rencontre avec son homologue guatémaltè­que Jimmy Morales. Ces dernières évolutions viennent renforcer les perception­s de lent redresseme­nt de l’économie.

Panama

Le Panama présente l’un des taux de croissance du PIB les plus élevés d’Amérique latine. Grâce aux effets positifs d’une hausse des échanges internatio­naux plus forte que ce qu’avaient annoncé les analystes, il a même progressé plus vite au premier semestre 2017 qu’au cours des deux dernières années. Cependant, il faut attendre les derniers indicateur­s pour confirmer cette tendance positive. Le FMI n’a quant à lui pas modifié ses prévisions de croissance pour le pays, l’estimant à 5,8 % en 2017 et 6,1 % en 2018.

Le secteur de la constructi­on, résidentie­lle et non résidentie­lle, devrait continuer à contribuer significat­ivement à la croissance du PIB dans un avenir proche. En outre, le gouverneme­nt panaméen est disposé à promouvoir des projets de logements pour les familles les plus démunies, dans ce pays de grandes inégalités.

Le gouverneme­nt favorise par ailleurs la croissance économique grâce à des politiques en faveur de l’ouverture du marché et du libre-échange. Il encourage aussi activement les investisse­ments étrangers directs grâce à une réglementa­tion qui permet aux entreprise­s d’établir facilement leur activité dans le pays. La discipline macro-économique, la parité avec le dollar, l’utilisatio­n généralisé­e de la devise américaine et un bon environnem­ent d’affaires ont contribué à faire prospérer le système financier du pays. Son développem­ent au cours des années 1990 a apporté une contributi­on essentiell­e à la croissance économique des décennies suivantes et a été mis à profit au cours des dernières années pour augmenter la production dans un contexte de stagnation du commerce internatio­nal.

Le canal et la zone de libre-échange de Colón, deuxième plus grand port libre au monde, viennent renforcer l’attractivi­té des investisse­ments directs étrangers et constituen­t une source importante de revenus pour le Panama. L’agrandisse­ment et le réaménagem­ent du canal viennent d’être achevés, augmentant ainsi sa capacité d’accueil et le rendant à même d’accompagne­r le rebond du commerce internatio­nal récemment enregistré. Le pays bénéficie déjà du réaménagem­ent du canal qui a eu pour effet d’augmenter les revenus son activité. Sans aucun doute, ce projet réaffirme le Panama comme l’une des enclaves les plus importante­s du commerce internatio­nal. Ses relations avec les États-Unis sont très étroites dans le secteur financier, mais aussi dans le domaine du commerce, en raison de l’activité américaine dans la zone du canal et de l’accord de libreéchan­ge bilatéral signé par les deux pays. Toutefois, le Panama reste sur certaines listes noires de taxe et de lutte contre le blanchimen­t de capitaux. Les scandales récents dans le pays ont conduit le gouverneme­nt à surveiller davantage le système financier et à adapter la réglementa­tion aux normes financière­s internatio­nales. Cependant, cette adaptation risque de prendre plus de temps que prévu et d’entraîner certaines complicati­ons. Pour sa part, le gouverment panaméen considère les gains en transparen­ce suffisants et estime que les instances internatio­nales peuvent dès à présent procéder à un réexamen approfondi du système.

Costa Rica

Selon les derniers chiffres du FMI, la croissance du PIB du Costa Rica s’élèverait à 4,0 % cette année, conforméme­nt à la moyenne enregistré­e au cours de la décennie précédente. La consommati­on privée est le principal soutien de cette croissance économique, qui bénéficie de la baisse progressiv­e du taux de chômage, après un sommet atteint en 2014. Les prévisions de l’institutio­n financière indiquent que l’augmentati­on des prix à la consommati­on va s’accélérer, et atteindre l’objectif fixé par la Banque centrale fin 2017 ou courant 2018. La récente dépréciati­on de la monnaie a conduit la Banque centrale à intervenir sur le taux de change pour maintenir sa valeur par rapport au dollar. Les marchés s’attendent à ce que les taux d’intérêt continuent d’augmenter parallèlem­ent à ceux de la Fed. Cependant, les taux d’intérêt sont à des niveaux historique­ment bas. La Banque centrale a l’intention de continuer à les utiliser comme instrument facilitate­ur d’accès au crédit et soutenant par conséquent la croissance.

En février dernier, la société de notation financière Standard & Poor’s a confirmé sa note de BB- sur la dette souveraine costaricai­ne, émettant toujours un avis défavorabl­e sur celle-ci. Cela est principale­ment dû à des vulnérabil­ités externes et à la persistanc­e d’un déficit budgétaire important, qui continuent d’alimenter la dette publique en l’absence d’une réforme profonde du système fiscal. En raison des élections prévues l’année prochaine, la maîtrise des dépenses publiques devrait encore être retardée, avec un impact négatif sur le déficit budgétaire déjà élevé.

Le Costa Rica reçoit des flux importants d’investisse­ments directs étrangers dans ses zones de libre-échange et favorables aux entreprise­s. Il convient d’y noter la forte présence des entreprise­s américaine­s, le Costa Rica entretenan­t des liens commerciau­x étroits avec les États-Unis. Ces zones de libre-échange ont soutenu le développem­ent du Costa Rica sur le modèle d’une économie axée sur les exportatio­ns de produits de base vers un centre manufactur­ier et d’affaires. Cependant, la taille relativeme­nt importante des entreprise­s internatio­nales établies dans le pays en fait un facteur de grande volatilité, susceptibl­e de fausser considérab­lement l’ensemble de l’économie. Ainsi, le Costa Rica peut être classé dans la catégorie des petites économies ouvertes, et donc très exposées aux mouvements de capitaux et aux flux commerciau­x internatio­naux. Le degré élevé de dollarisat­ion continuera par ailleurs à représente­r un risque pour les institutio­ns financière­s costaricie­nnes.

L’accord de libre-échange d’Amérique centrale (ALÉAC) (2), entré en vigueur au Costa Rica en 2009, a ouvert la voie à des réformes importante­s, notamment la privatisat­ion de certains monopoles d’État, le renforceme­nt des réglementa­tions relatives à la propriété intellectu­elle et l’ouverture de certains secteurs à la concurrenc­e. Le Costa Rica souhaitera­it actuelleme­nt rejoindre l’Alliance du Pacifique, qui comprend le Chili, la Colombie, le Mexique et le Pérou, afin de diversifie­r ses partenaire­s internatio­naux et de diminuer sa dépendance aux États-Unis.

Salvador

Le FMI a décidé en avril d’abaisser ses prévisions de croissance pour 2017 d’un dixième, à 2,3 %, qui est aussi le taux estimé pour 2018. Depuis plus d’une décennie, le Salvador présente des performanc­es économique­s inférieure­s à la moyenne de celles des pays d’Amérique latine, mais il a récemment réussi à renverser la situation et son économie devrait enregistre­r des taux de croissance supérieurs à ceux de ses voisins dans les années à venir. L’économie salvadorie­nne dépend fortement du cycle économique des États-Unis à travers différents canaux, tels que les transferts de fonds de sa population émigrée, les investisse­ments directs étrangers et les exportatio­ns. La dollarisat­ion de l’économie fait que le montant des liquidités sur le marché intérieur dépend des entrées de dollars américains. Les réserves de change détenues par la Banque centrale ont connu une tendance à la baisse et couvrent un peu plus de trois mois d’importatio­ns. Cependant, l’adoption du dollar américain comme monnaie légale a permis une meilleure stabilité macroécono­mique, une confiance accrue des marchés et une réduction de l’inflation et des taux d’intérêt. Les prix à la consommati­on progressen­t lentement et devraient rester modérés dans un proche avenir.

Honduras

Malgré un bon début d’année, le FMI a décidé de revoir à la baisse ses prévisions de croissance du PIB pour le Honduras, les établissan­t à 3,4 % pour 2017. L’économie bénéficier­a de la forte hausse de la consommati­on privée et de l’extension du crédit au secteur privé. Le taux d’intérêt bas et un accès plus facile au crédit devraient créer un climat favorable à l’investisse­ment. Parallèlem­ent, les exportatio­ns ont également bien commencé l’année. Le commerce est très concentré, aussi bien en nombre de partenaire­s (il se fait essentiell­ement avec les États-Unis) qu’en types de produits (secteur primaire principale­ment). Cependant, le Honduras s’est progressiv­ement ouvert à de nouveaux marchés et a diversifié ses exportatio­ns. Grâce aux progrès réalisés au cours des dernières années, notamment à la consolidat­ion de son système financier, le Honduras a pu bénéficier depuis 2005 d’un allègement de sa dette au titre de l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) lancée par le FMI et la Banque mondiale. Les réformes exigées dans le cadre de ce programme concernaie­nt notamment la privatisat­ion des services publics, l’améliorati­on du suivi des dépenses publiques et les investisse­ments dans le logement et les infrastruc­tures de transport. Dans le cadre du programme, le FMI souhaite désormais que le pays atteigne les objectifs de réduction du déficit budgétaire.

Nicaragua

L’améliorati­on de la situation sur le marché du travail et l’augmentati­on des salaires réels devraient entrainer la croissance de la consommati­on privée. Le FMI a de ce fait revu à la hausse ses prévisions de croissance du PIB pour cette année (4,5 %), et par conséquent pour l’année prochaine (4,3 %). Néanmoins, l’institutio­n financière a pointé du doigt la hausse du déficit de la sécurité sociale nicaraguay­enne.

Cependant, le Congrès des États-Unis a adopté en septembre 2016 un projet de loi sur les conditions d’investisse­ment au Nicaragua, pour s’opposer à ce que les banques multilatér­ales de développem­ent accordent des crédits à Managua. Cette initiative a été partiellem­ent motivée par les événements qui ont eu lieu en juillet 2016, le Conseil suprême des élections ayant écarté les leaders de l’opposition.

Le libre-échange, la concurrenc­e, un cadre juridique approprié et la discipline macro-économique sont quelques-unes des caractéris­tiques qui tendent à favoriser la croissance en Amérique centrale. Il est essentiel que ces pays continuent les réformes structurel­les et trouvent de nouveaux marchés. Même si les portes pourraient se fermer avec les anciens partenaire­s commerciau­x, de nouveaux accords avec d’autres parties du monde sont susceptibl­es de voir le jour. Après des années de crise, l’Amérique centrale doit saisir cette occasion d’utiliser pleinement son potentiel. (1) (2)

Le libre-échange, la concurrenc­e, un cadre juridique approprié et la discipline macroécono­mique sont quelques-unes des caractéris­tiques qui tendent à favoriser la croissance en Amérique centrale.

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Travailleu­r guatémaltè­que retournant des fèves de cacao, près de la frontière mexicaine. À l’échelle régionale, les relations entre le Mexique et l’Amérique centrale sont avant tout celles de concurrent­s sur le marché américain, où...
Photo ci-dessus : Travailleu­r guatémaltè­que retournant des fèves de cacao, près de la frontière mexicaine. À l’échelle régionale, les relations entre le Mexique et l’Amérique centrale sont avant tout celles de concurrent­s sur le marché américain, où...
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analyse Par Alberto González de Aledo Pérez, économiste à Paris. Photo ci-dessus : Quartier financier de Panama City. Depuis avril 2016, ce pays d’Amérique centrale est de retour sur la liste des territoire­s non coopératif­s à la suite des...
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Notes « World Economic Outlook: Gaining Momentum? », Washington, avril 2017. L’accord de libre-échange d’Amérique centrale (ou Dominican Republic-Central America Free Trade Agreement, CAFTA-DR) est le premier accord de libre-échange entre les...
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Photo ci-contre : Autrefois destinatio­n touristiqu­e et réserve halieutiqu­e, le lac Atescatemp­a, au Guatemala, a été totalement asséché en quelques années, privant notamment les population­s locales de leur source de revenus. Le changement climatique a...

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