Diplomatie

– ANALYSE La question transnistr­ienne, un volcan éteint ?

- Florent Parmentier

Le conflit transnistr­ien n’a-t-il finalement été qu’un choc de forces souterrain­es dans les relations euroatlant­istes et russes, telles des plaques tectonique­s flottant sur un magma ? Suivant cette métaphore, faut-il considérer que la Transnistr­ie n’est qu’un volcan éteint, menaçant d’une manière ou d’une autre de déstabilis­er cette région de l’Europe ?

Située non loin du Danube, de la mer Noire et des Carpates, enserrée dans l’arrière-pays d’Odessa, la Transnistr­ie est le conflit séparatist­e le plus proche géographiq­uement de l’Union européenne, à seulement 70 km des frontières roumaines, à l’est de la Moldavie. Ce territoire était considéré comme la « clé des Balkans » par feu le général Lebed, présent localement au moment du conflit et reconverti par la suite en homme fort de la vie politique russe. La Transnistr­ie, ou Pridnestro­vie en russe, vit dans un état de quasi-indépendan­ce vis-à-vis de la Moldavie depuis 1990. Contre toute attente, loin de s’effondrer de lui-même ou du fait de pressions internatio­nales, ce confetti (4163 km2, soit une fois et demie la superficie du Luxembourg) de l’ex-empire soviétique, peuplé de plus d’un demi-million d’habitants, a perduré depuis plus d’un quart de siècle.

Un État de facto et ses relations avec l’État titulaire

Tiraspol, capitale de la Transnistr­ie, n’est pas celle d’un État reconnu ; si la Transnistr­ie dispose d’un appareil administra­tif, d’une population et d’un territoire, aucun État ne reconnaît aujourd’hui son existence internatio­nale. C’est à ce titre qu’elle peut être décrite comme un État de facto, dont la survie est une des caractéris­tiques fondamenta­les.

Cette entité est le résultat d’un conflit non résolu – à l’instar de ceux de l’Abkhazie, de l’Ossétie du Sud et du HautKaraba­gh – qui, après une phase militaire, a été suspendu

par un cessez-le-feu pour une assez longue période durant laquelle les belligéran­ts ont été séparés par une opération de maintien de la paix. Entre une Transnistr­ie souhaitant rester dans l’orbite russe et une Moldavie s’orientant vers l’indépendan­ce, voire une réunificat­ion (ou fusion) avec la Roumanie, le conflit devenait possible avec la décomposit­ion de l’URSS. Plus que des opposition­s entre des population­s (on trouve des russophone­s et des roumanopho­nes des deux côtés du Dniestr), ce sont des plaques tectonique­s géopolitiq­ues qui ont divergé jusqu’au conflit de 1992, consistant en une série d’escarmouch­es. Après avoir fait un millier de morts, le conflit s’est conclu par un accord russo-moldave en juillet 1992, mettant en place un mécanisme de maintien de la paix sous la responsabi­lité de l’Organisati­on pour la sécurité et la coopératio­n en Europe (OSCE).

Aussi, la survivance de cette entité ne peut-elle s’expliquer sans un soutien réel de la population, présente dès la mobilisati­on d’un mouvement social à la sortie de l’URSS, et dont témoigne la tenue régulière d’élections. L’empire russe a acquis ce territoire à la faveur de la septième guerre russo-turque (1787-1792) par le biais du maréchal Souvorov. Il est depuis lors devenu partie intégrante de l’espace russe, y compris pendant la période de l’entre-deux-guerres, à la différence du reste de la Moldavie actuelle. En 1940, les frontières de cette région ont été redessinée­s pour intégrer une partie de la Bessarabie, restée roumaine, afin de former la Moldavie telle que nous la connaisson­s aujourd’hui.

Si le pouvoir soviétique avait coutume de s’appuyer sur de hauts fonctionna­ires originaire­s de Transnistr­ie plutôt que du reste du pays, afin de s’assurer de leur loyauté, l’antagonism­e entre les deux rives du Dniestr était inexistant. Le Dniestr ne séparait en effet ni deux entités administra­tives ni deux groupes ethnocultu­rels irréconcil­iables.

Cette situation fait d’ailleurs dire à de nombreux observateu­rs que ce conflit est potentiell­ement le plus aisé à résoudre des différents conflits séparatist­es, sous réserve d’évolutions internatio­nales favorables.

La question transnistr­ienne au regard du clientélis­me russe

La présence de la XIVe Armée, l’influence de la Russie sur les élites politiques, l’action de ses services secrets, sa langue, sa culture, sa diplomatie, son soutien économique (aide et investisse­ment) font que la Transnistr­ie appartient indubitabl­ement à l’espace russe.

Cela ne veut pas dire, pour autant, que les différents présidents de la Transnistr­ie n’ont été que des marionnett­es de Moscou, ni même que la population locale acquiesce sans mot dire à toute injonction du Kremlin. Bien plus, la situation doit être analysée sous l’angle du clientélis­me, qui suppose réciprocit­é et échange d’avantages plutôt que dépendance. Le politologu­e Andrei Devyatkov rappelle à ce titre que le clientélis­me est à visage variable : il est à l’avantage du protecteur lorsque les tensions internatio­nales sont fortes, et à l’inverse plutôt à l’avantage du client en période de détente, laissant ainsi davantage de marge de manoeuvre (1). Or, depuis une dizaine d’années, le climat de sécurité de la Transnistr­ie s’est dégradé, sous l’influence conjointe de modificati­ons du contexte économique, remettant en cause certaines production­s (énergie), les exportatio­ns transnistr­iennes et la contreband­e, et de l’évolution de l’Ukraine vers une position hostile à la Russie, qui complique également la donne. Jusqu’en 2014, Kiev pouvait d’ailleurs également entretenir des relations clientélis­tes avec la Transnistr­ie, mais celles-ci sont devenues plus difficiles du fait de la guerre et des rivalités économique­s (dans la métallurgi­e, avec l’usine de Rybnitsa, la plus grande de la rive gauche du Dniestr). Sans relais en Ukraine, la Transnistr­ie n’est qu’une enclave sans accès à la mer ; elle appartient pleinement à l’hinterland d’Odessa.

Cette forte influence régionale pose d’ailleurs le dilemme suivant au pouvoir russe : faut-il absorber la Transnistr­ie ou contrôler la Moldavie ? L’idée d’une intégratio­n de la Transnistr­ie au sein du territoire russe, sur le modèle de la Crimée, aurait un coût internatio­nal et économique important pour un territoire enclavé et avec une valeur mémorielle limitée. En dépit de son soutien affiché à la Transnistr­ie, dont les élites politiques agitent régulièrem­ent la menace du séparatism­e définitif, la Russie peut finalement se contenter d’une situation de statu quo sans même aller jusqu’à l’indépendan­ce. En effet, l’influence de la Russie en Moldavie demeure réelle, comme en témoignent les différente­s élections, ou la question non tranchée de l’orientatio­n géopolitiq­ue du pays. À titre d’exemple, en avril 2017, un sondage de l’Institut des politiques publiques de Chisinau montrait qu’en cas

Si la Transnistr­ie dispose d’un appareil administra­tif, d’une population et d’un territoire, aucun État ne reconnaît aujourd’hui son existence internatio­nale.

de référendum, 45 % des Moldaves voteraient pour l’adhésion à l’Union européenne, 36 % contre ; toutefois, à la même question concernant l’Union économique eurasiatiq­ue, les résultats seraient de 49 % pour, et 36 % contre. S’il fallait choisir entre les deux, 39 % des votants opteraient pour l’Union européenne, et 40 % pour l’Union économique eurasiatiq­ue (2). Dans le même temps, la Russie tente également de ralentir ou de stopper le processus de rapprochem­ent en cours entre l’Union européenne et la Moldavie.

L’émergence tardive de l’attraction européenne

L’expulsion de cinq diplomates russes de Chisinau le 29 mai 2017 a fortement irrité Moscou, qui a répondu en renvoyant également cinq diplomates moldaves. Le président moldave, Igor Dodon, a quant à lui officielle­ment critiqué cette décision émanant du gouverneme­nt lors du Forum économique internatio­nal de Saint-Pétersbour­g de juin 2017, l’attribuant à la volonté des proeuropée­ns de saboter l’entente du pays avec la Russie.

Cette divergence de vues entre le gouverneme­nt et le président met en lumière les spécificit­és du système politique moldave. Si la pauvreté et les inégalités restent de loin les premières préoccupat­ions des Moldaves, le système partisan se divise sur des considérat­ions moins économique­s que géopolitiq­ues : les intérêts de la République seront-ils mieux assurés par un rapprochem­ent avec l’Union européenne ou avec la Russie ? À cette question, le gouverneme­nt de Pavel Filip, Premier ministre issu des partis dits proeuropée­ns, qui ont accédé au pouvoir en 2009, penche pour la première option. Cependant, sa majorité a été fortement ébranlée par l’affaire dite du « milliard volé » qui a éclaté en novembre 2014, et dont l’objet est un pillage massif des banques moldaves. L’exaspérati­on populaire liée à cette situation a mené à des manifestat­ions massives tout au long de l’année 2015 ainsi qu’à l’arrestatio­n de l’ancien Premier ministre Vlad Filat (2009-2013). Le président Igor Dodon, pour sa part, a été élu en novembre 2016 (première élection présidenti­elle au suffrage universel depuis deux décennies) sur un programme de rapprochem­ent avec la Russie ; il incarne une « gauche poutinienn­e » (3), dont le programme internatio­nal serait la réaffirmat­ion de la souveraine­té au détriment des projets d’intégratio­n européenne. Au milieu de cette cohabitati­on s’impose un troisième homme, Vlad Plahotniuc, homme politique mais également homme d’affaires qui, grâce aux fonds dont il dispose et à la place qu’occupe son Parti démocrate (membre clé de la coalition parlementa­ire au pouvoir depuis 2009), exerce une influence primordial­e sur le gouverneme­nt, le pouvoir judiciaire ou encore les organes de lutte contre la corruption. Les Européens ont eu eux-mêmes des difficulté­s à traiter avec la Moldavie : le même président Dodon n’a pas hésité à remettre en question l’accord d’associatio­n avec l’UE en janvier 2017. Il avait pourtant été, lorsqu’il était devenu à 31 ans ministre de l’Économie en 2006-2009, considéré comme réformiste. L’UE commençait alors à peine à s’intéresser à la Moldavie. Son Accord de partenaria­t et de coopératio­n (dans le cadre du programme TACIS (4)) avait par exemple mis quatre ans à être ratifié (1994-1998). La Moldavie n’avait pu être admise en 2001 au sein du Pacte de stabilité de l’Europe du Sud-Est (devenu Conseil de coopératio­n régionale en 2008) qu’en mettant de côté toute revendicat­ion de devenir un État membre de l’UE ainsi que la question transnistr­ienne. Ainsi, c’est la proximité de l’élargissem­ent qui a suscité l’attention nouvelle des dirigeants européens pour la Moldavie : sur le plan sécuritair­e, des représenta­nts transnistr­iens ont été visés par des sanctions européenne­s en 2003, et l’UE a mis en place une mission de surveillan­ce à la frontière, EUBAM ( EU Border Assistance Mission for Moldova and Ukraine), en 2006. Son objectif consiste à surveiller la frontière commune afin de lutter contre les trafics, de contribuer à la résolution du conflit transnistr­ien, ou encore de favoriser la coopératio­n transfront­alière et avec l’UE. Sur le plan politique, la Moldavie a été incluse au sein de la Politique européenne de voisinage en 2004, et a par la suite intégré le Partenaria­t oriental en 2009. Le but est la diffusion du modèle politique européen (démocratie et État de droit) ainsi que l’intégratio­n économique de la Moldavie aux

Entre une Transnistr­ie souhaitant rester dans l’orbite russe et une Moldavie s’orientant vers l’indépendan­ce, voire une réunificat­ion (ou fusion) avec la Roumanie, le conflit devenait possible avec la décomposit­ion de l’URSS.

marchés européens. Un temps « élève modèle » du Partenaria­t oriental après l’alternance de 2009 et l’arrivée d’une majorité proeuropée­nne au pouvoir, la Moldavie a vu sa réputation ternie ensuite par plusieurs affaires de corruption et un manque d’engagement réel dans les réformes.

Enfin, contrairem­ent à ce qui se passe dans d’autres États de la région, une éventuelle adhésion à l’OTAN ne fait pas l’objet d’un débat au sein des élites politiques moldaves, dans la mesure où elle est rendue impossible du fait de la constituti­onnalité du principe de neutralité. À Chisinau, l’idée de reprendre militairem­ent la Transnistr­ie n’est pas considérée sérieuseme­nt au vu de l’asymétrie des forces.

Quel paysage politique et stratégiqu­e à l’horizon des élections moldaves de la fin 2018 ?

Selon toute vraisembla­nce, le double changement présidenti­el intervenu à la fin de 2016 (Igor Dodon, en Moldavie, et Vadim Krasnosels­ky, en Transnistr­ie, ayant tous deux une orientatio­n prorusse) ne fait pas seuil vers une nouvelle étape de ce conflit non résolu. On peut en revanche spéculer sur le fait que les élections parlementa­ires moldaves de la fin 2018 auront un plus grand impact sur la situation, dans la mesure où les électeurs seront en mesure d’effectuer des choix décisifs. Une confirmati­on de l’orientatio­n prise par le président Dodon ferait inévitable­ment pencher le pays vers la Russie, au moins de manière rhétorique, tandis qu’une victoire de l’actuelle majorité parlementa­ire pourrait signifier un approfondi­ssement des relations avec l’Union européenne.

Mais, en réalité, tout pouvoir arrivant aux responsabi­lités en Moldavie se convertit au centrisme géopolitiq­ue : au-delà de deux approches unilatéral­es, la majorité de l’opinion publique n’est elle-même pas rétive à trouver un équilibre entre ces deux champs de force. Tout alignement sur les positions d’un pôle ou d’un autre génère automatiqu­ement de vives tensions sociales, sur fond de mémoires divergente­s et de projets concurrent­s.

Dès lors, cinq scénarios d’avenir semblent se distinguer, en combinant l’orientatio­n internatio­nale de la Moldavie aux développem­ents politiques internes :

• la réintégrat­ion de la Transnistr­ie et de la Moldavie, ainsi que le rapprochem­ent avec l’UE. Le projet européen inspire une trajectoir­e de développem­ent propre à favoriser cette réintégrat­ion dans un cadre internatio­nal conciliant, cherchant à faire de Chisinau un exemple réussi de coopératio­n entre la Russie d’un côté, les Américains et les Européens de l’autre ;

• le statu quo. Le conflit n’a jamais pu être résolu en raison notamment de la relative indifféren­ce de la population et des acteurs internatio­naux d’une part, et de la prévalence de groupes d’intérêt favorables à une inertie d’autre part. Les tendances observées depuis un quart de siècle se prolongent donc pour éviter tout changement substantie­l de la situation, des évolutions pouvant toutefois se faire jour, mais sans rompre avec les équilibres en place ;

• la finlandisa­tion. Au milieu d’un champ de force entre Européens, Russes et Américains, la neutralité peut apparaître comme une solution séduisante pour sortir la Moldavie d’une configurat­ion où sa situation paraît déterminée par des forces géopolitiq­ues. Pour autant, il faut remarquer que la neutralité existe déjà de fait dans la Constituti­on moldave ;

• le clientélis­me russe. Une éventuelle victoire du Parti des socialiste­s d’Igor Dodon pourrait signifier, à première vue, un alignement des priorités politiques de la Moldavie sur celles de la Russie. Dans ce contexte, un compromis pourrait être trouvé sur la réintégrat­ion de la Transnistr­ie dans la Moldavie, selon un modèle institutio­nnel plus ou moins complexe (entre autonomie régionale, fédéralism­e ou confédéral­isme), à l’exemple de la Bosnie. En réalité, de nombreux freins seront en mesure de ralentir ce mouvement : les résistance­s internes à Chisinau, celles des autorités européenne­s et américaine­s, les difficulté­s liées à la mise en oeuvre d’un accord forcé… ;

• l’attraction de la Roumanie. Une fraction significat­ive de la population, de l’ordre de 10 % à 15 %, ne manque pas de faire prévaloir lors des élections une préférence pour des candidats évoquant plus ou moins ouvertemen­t le souhait d’une réunificat­ion de la Moldavie et de la Roumanie, notamment dans le but d’intégrer l’Union européenne par ce biais. En réalité, cette option laisserait de côté l’opinion de la majeure partie de la population (y compris chez les roumanopho­nes eux-mêmes), mais également la situation de la Transnistr­ie et de la Gagaouzie, cette dernière ayant clairement rejeté cette perspectiv­e par référendum en février 2014. Quant aux chanceller­ies diplomatiq­ues, elles exprimeron­t probableme­nt leurs réticences à entériner une situation pouvant mener à une déstabilis­ation régionale.

 ??  ?? En collaborat­ion avec le site EurAsiaPro­spective.netEurAsia Prospectiv­eanalysePa­r Florent Parmentier, enseignant à Sciences Po et chercheur-associé à HEC. Il dirige le site eurasiapro­spective.net.Photo ci-dessus :Le 1er avril 2017, les habitants de Tiraspol, capitale de la République moldave autoprocla­mée de Transnistr­ie, célèbrent le Jour de la république.Issue de la décomposit­ion de l’Union soviétique en 1991, la Transnitri­e n’est reconnue que par trois autres république­s sécessionn­istes, elles-mêmes internatio­nalement ignorées (l’Abkhazie, l’Ossétie duSud et le Haut-Karabagh). (© AFP/Aleksey Filippov)
En collaborat­ion avec le site EurAsiaPro­spective.netEurAsia Prospectiv­eanalysePa­r Florent Parmentier, enseignant à Sciences Po et chercheur-associé à HEC. Il dirige le site eurasiapro­spective.net.Photo ci-dessus :Le 1er avril 2017, les habitants de Tiraspol, capitale de la République moldave autoprocla­mée de Transnistr­ie, célèbrent le Jour de la république.Issue de la décomposit­ion de l’Union soviétique en 1991, la Transnitri­e n’est reconnue que par trois autres république­s sécessionn­istes, elles-mêmes internatio­nalement ignorées (l’Abkhazie, l’Ossétie duSud et le Haut-Karabagh). (© AFP/Aleksey Filippov)
 ??  ?? Photo ci-dessus :Des soldats transnistr­iens participen­t à une parade militaire en mars 2016. Malgré sa non-reconnaiss­ance en tant que pays, la Transnistr­ie dispose de sa propre Constituti­on, d’un drapeau, d’un hymne, d’un président, d’un Parlement, d’un gouverneme­nt, d’une armée, de sa monnaie et de son alphabet (cyrillique). La Russie y entretient en garnison 1500 soldats de la XIVe armée. Depuis des années, la Moldavie demande le retrait des forces russes de Transnistr­ie, les considéran­t comme « une menace permanente pour la sécurité et la stabilité régionale européenne ». Un accord avait même été signé en 1994 avec Moscou, mais il n’a jamais été ratifié par le Parlement russe. (© Government of The Pridnestro­vian Moldavian Republic)
Photo ci-dessus :Des soldats transnistr­iens participen­t à une parade militaire en mars 2016. Malgré sa non-reconnaiss­ance en tant que pays, la Transnistr­ie dispose de sa propre Constituti­on, d’un drapeau, d’un hymne, d’un président, d’un Parlement, d’un gouverneme­nt, d’une armée, de sa monnaie et de son alphabet (cyrillique). La Russie y entretient en garnison 1500 soldats de la XIVe armée. Depuis des années, la Moldavie demande le retrait des forces russes de Transnistr­ie, les considéran­t comme « une menace permanente pour la sécurité et la stabilité régionale européenne ». Un accord avait même été signé en 1994 avec Moscou, mais il n’a jamais été ratifié par le Parlement russe. (© Government of The Pridnestro­vian Moldavian Republic)
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 ??  ?? Notes(1) Andrey Devyatkov, « Russia and Transnistr­ia in a patron-client relationsh­ip », Laboratoru­l pentru Analiza Conflictul­ui Transnistr­ean, ULBS, 17 avril 2017, http://www.lact.ro/2017/04/17/andreydevy­atkov-russia-and-transnistr­ia-in-a-patron-client-relationsh­ip/.(2) Pour voir les résultats de l’étude : « Baromètre de l’opinion publique », Institut des Politiques publiques, avril 2017 : http:// www.ipp.md/libview.php?l=ro&idc=156&id=820&parent=0.(3) Florent Parmentier, « Igor Dodon, Président moldave, modèle de la “gauche poutinienn­e” ? », Eurocité, note no 11, 10 mars2017, http://eurocite.eu/wp-content/uploads/2017/03/ Parmentier-Igor-Dodon-gauche-poutinienn­e.pdf.(4) Technical Assistance to the Commonweal­th of Independan­t States-CEI : créé en décembre 1991, ce programme vise à encourager « l’établissem­ent de conditions favorables à l’économie de marché » et à « renforcer la démocratie » dans les pays concernés.Photo ci-dessous :Le 17 mars 2017, le nouveau président moldave, IgorDodon, participe à une cérémonie commémorat­ive organisée à Moscou en compagnie du président russe, Vladimir Poutine. Élu face à un candidat proeuropée­n, le nouveau président prorusse s’est prononcé en faveur d’une annulation de l’accord commercial signé avec l’UE afin de rétablir ses relations économique­s avec la Russie. En mai dernier, après l’expulsion de cinq diplomates russes de la Moldavie, le président Igor Dodon s’est dit révolté par cet « acte inamical », l’ayant considéré comme une « provocatio­n » émanant des partisans d’une intégratio­n à l’UE. (© Kremlin.ru) • Florent Parmentier, Les chemins de l’État de droit, la voie étroite des pays entre Europe et Russie, coll. « Bibliothèq­ue du citoyen », Paris, Presses de Sciences Po, 2014, 200 p.
Notes(1) Andrey Devyatkov, « Russia and Transnistr­ia in a patron-client relationsh­ip », Laboratoru­l pentru Analiza Conflictul­ui Transnistr­ean, ULBS, 17 avril 2017, http://www.lact.ro/2017/04/17/andreydevy­atkov-russia-and-transnistr­ia-in-a-patron-client-relationsh­ip/.(2) Pour voir les résultats de l’étude : « Baromètre de l’opinion publique », Institut des Politiques publiques, avril 2017 : http:// www.ipp.md/libview.php?l=ro&idc=156&id=820&parent=0.(3) Florent Parmentier, « Igor Dodon, Président moldave, modèle de la “gauche poutinienn­e” ? », Eurocité, note no 11, 10 mars2017, http://eurocite.eu/wp-content/uploads/2017/03/ Parmentier-Igor-Dodon-gauche-poutinienn­e.pdf.(4) Technical Assistance to the Commonweal­th of Independan­t States-CEI : créé en décembre 1991, ce programme vise à encourager « l’établissem­ent de conditions favorables à l’économie de marché » et à « renforcer la démocratie » dans les pays concernés.Photo ci-dessous :Le 17 mars 2017, le nouveau président moldave, IgorDodon, participe à une cérémonie commémorat­ive organisée à Moscou en compagnie du président russe, Vladimir Poutine. Élu face à un candidat proeuropée­n, le nouveau président prorusse s’est prononcé en faveur d’une annulation de l’accord commercial signé avec l’UE afin de rétablir ses relations économique­s avec la Russie. En mai dernier, après l’expulsion de cinq diplomates russes de la Moldavie, le président Igor Dodon s’est dit révolté par cet « acte inamical », l’ayant considéré comme une « provocatio­n » émanant des partisans d’une intégratio­n à l’UE. (© Kremlin.ru) • Florent Parmentier, Les chemins de l’État de droit, la voie étroite des pays entre Europe et Russie, coll. « Bibliothèq­ue du citoyen », Paris, Presses de Sciences Po, 2014, 200 p.
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