L’Afghanistan, une aventure géopolitique française
Stéphane Charles Natale,
Paris, L’Harmattan, coll. « Diplomatie et stratégie », mai 2017, 300 p.
Alors que l’Occident l’avait relégué aux oubliettes des vestiges postsoviétiques de la défunte guerre froide, la France redécouvrait subitement l’Afghanistan le 11 septembre 2001. Douze ans de guerre plus tard, les soldats français de la brigade La Fayette amorçaient le retrait de la Force internationale d’assistance et de sécurité (FIAS) en quittant Kaboul au printemps 2014, après y avoir payé le prix du sang et formé les Forces intérieures de sécurité, dans les pas mesurés des audacieux Joseph Gallieni et David Galula, chantres de l’école française de contre-insurrection. Pourtant, la présence française n’avait pas attendu la parenthèse talibane pour s’illustrer durablement au « Royaume de l’Insolence », puisqu’elle remonte au XIXE siècle, lorsque Kaboul fascinait intellectuels et scientifiques. Puis, dans un même élan de curiosité et de fascination, s’écoulait près d’un siècle de coopération des constitutionnalistes parisiens au chevet du droit afghan, suivi de la coopération franco-afghane dans la lutte contre la culture et le trafic d’opium, ponctué du challenge périlleux de l’enseignement du français à Kaboul. Aujourd’hui, l’Afghanistan continue de se débattre face aux visées hégémoniques des acteurs régionaux comme la Russie, la Chine, l’Iran, le Pakistan et l’Inde, mais tente également de conjuguer avec les puissances occidentales. Cet ouvrage revient donc sur les relations entre la France et l’Afghanistan, Paris devant composer avec un nouveau « Grand Jeu » qui se dévoile au centre de ce creuset des ressources stratégiques. ent pas d’opérer. Jean-Manuel Escarnot est allé voir des hommes et des femmes qui, dans l’ombre, agissent pour endiguer ce fléau : un policier de l’antiterrorisme, un agent infiltré dans les réseaux et sur la Toile, mais aussi une socioclinicienne et des parents de djihadistes.