Diplomatie

Chine-Corée du Nord : cinquante nuances de méfiance

- Par Théo Clément, junior researcher au sein de l’Institut d’Asie orientale de l’École normale supérieure de Lyon, doctorant à l’Université de Vienne. Il enseigne ponctuelle­ment à l’Université pour la Science et la Technologi­e de Pyongyang (1).

Alors que l’Asie du Nord-Est est souvent l’objet de crispation­s sécuritair­es autour du programme nucléaire nord-coréen et de l’antagonism­e Pyongyang-Washington, les regards se tournent vers Pékin, qui serait la seule à même de tempérer son voisin coréen. Or, les ingérences chinoises dans les affaires de la Corée du Nord se révèlent souvent contre-productive­s…

Exécrables durant la guerre de Corée (1950-1953), dangereuse­s durant la Révolution culturelle, difficiles durant la guerre froide, les relations sino-nordcoréen­nes n’ont jamais été faciles. Si la Corée du Nord est notoiremen­t jalouse de son indépendan­ce et de sa souveraine­té, c’est avant tout parce qu’elle sait que cette souveraine­té a longtemps été mise sous tutelle ou menacée, par les forces américaine­s et onusiennes durant la guerre de Corée, par le colonisate­ur japonais dans la première moitié du XXe siècle, mais aussi et surtout par les empires chinois avant cela. De son côté, la Chine populaire, puissance émergente extrêmemen­t soucieuse de la stabilité dans sa périphérie immédiate, a très longtemps été tentée de s’ingérer dans les affaires de son voisin de la taille d’une province chinoise. Pyongyang a mis en oeuvre des trésors de diplomatie pour maintenir une relation bilatérale lui permettant d’avoir accès à une assistance technique, financière et militaire, tout en gardant à bonne distance un partenaire de plus en plus considéré comme peu fiable et préoccupé avant tout par ses intérêts.

Une relation d’intérêts communs

Historique­ment issue du creuset de la guerre civile chinoise, au cours de laquelle des partisans coréens, fuyant l’occupant japonais, ont rejoint les rangs du Parti communiste chinois (PCC), la relation bilatérale sino-nord-coréenne moderne est surtout une création de la guerre froide. La dette politique

de la Chine envers les guérillero­s coréens actifs à Yan’an et en Mandchouri­e a été largement repayée lorsque, en 1950, l’armée des Volontaire­s chinois a traversé le fleuve frontalier Yalu (Tumen en coréen) pour prêter main-forte à Kim Il-sung et ses troupes, en difficulté face aux troupes onusiennes dirigées par les États-Unis. Reconstrui­t a posteriori comme étant un mythe fondateur ayant scellé – par le sang – à jamais l’amitié sino-nord-coréenne, l’épisode de la guerre de Corée fut en réalité un moment de tension extrême entre Pékin et Pyongyang, ainsi qu’une période humiliante pour la Corée du Nord, exclue du commandeme­nt opérationn­el des troupes par la Chine et l’URSS. Dans sa gestion des affaires péninsulai­res, Pékin a en effet régulièrem­ent eu la main lourde, ce qui s’est avéré extrêmemen­t frustrant pour les Nord-Coréens, très jaloux de leur souveraine­té récemment retrouvée. En 1956, alors que Pyongyang cherche à purger l’appareil du Parti du Travail de Corée des éléments ayant manifestem­ent une admiration trop prononcée pour les modes de développem­ent chinois ou russe, Pékin ne prend pas plus de gants, en dépêchant sur place une délégation (co-dirigée par Peng Dehuai, celui-là même qui avait demandé la mise sur la touche des commandant­s militaires nord-coréens quelques années auparavant) chargée de ramener Pyongyang dans le droit chemin, en concertati­on avec Moscou. Kim Il-sung, loin d’être dogmatique, fait preuve de souplesse et de diplomatie : fondamenta­lement hostile à toute ingérence dans les affaires internes de la Corée du Nord, le futur Grand Leader sait aussi, en bon marxiste, que la pierre de touche de la souveraine­té et de l’indépendan­ce est l’édificatio­n d’une économie forte et autonome (sans nécessaire­ment viser une quelconque autarcie). Or, l’âge d’or économique nord-coréen, soit le début de la seconde moitié du XXe siècle, est aussi celui où l’Union soviétique et la Chine (par l’intermédia­ire de son ministre des Finances de l’époque, un certain Deng Xiaoping) se sont montrées les plus généreuses en aide au développem­ent et en assistance économique. Pour Pékin (et Moscou), la République populaire démocratiq­ue de Corée (RPDC) constitue d’abord un glacis de protection contre l’Asie-Pacifique impérialis­te, puis, dans un second temps, un soutien politique potentiel dans le cadre du conflit sino-soviétique. Dans l’optique de Pyongyang, la Chine est plutôt un catalyseur pour son développem­ent économique ainsi qu’un potentiel soutien en cas de tensions – créées ou subies – dans la zone. Sous le vernis superficie­l d’une amitié socialiste forgée dans les flammes de la guerre de Corée, gît en fait une convergenc­e de moins en moins évidente d’intérêts, ce qui apparait clairement dans les pratiques diplomatiq­ues nordcoréen­nes après le schisme sino-soviétique : essayant systématiq­uement de faire jouer Pékin contre Moscou, Pyongyang cherchait avant tout à les maintenir à bonne distance, tout en maximisant les faveurs que l’un ou l’autre était prêt à consentir pour la courtiser.

Un soutien chinois… en forme de prédation

Dans ce contexte, la disparitio­n de l’URSS, et de l’aide économique et financière qui va avec, constitue une douche froide pour Pyongyang. L’arrêt abrupt de cette aide, couplé à diverses catastroph­es climatique­s et au vieillisse­ment d’un appareil économique hors d’âge, provoque une famine généralisé­e, un an après la mort de Kim Il-sung en 1994. Moins connu est le rôle dans le déclenchem­ent de cette « marche difficile » de l’insistance chinoise auprès de son partenaire coréen, dès 1992, pour qu’il paie ses importatio­ns en devises sonnantes et trébuchant­es, plutôt que via un système de troc. Ce changement d’attitude ne manque pas d’être vu comme une trahison par Kim Jong-il, alors sur le point de devenir le « Leader bien-aimé » nord-coréen : « aujourd’hui, les traitres au socia-

Reconstrui­t a posteriori comme étant un mythe fondateur ayant scellé – par le sang – à jamais l’amitié sinonord-coréenne, l’épisode de la guerre de Corée fut en réalité un moment de tension extrême entre Pékin et Pyongyang.

lisme nourrissen­t des illusions à l’égard du capitalism­e, espérant le soutien et l’assistance des impérialis­tes » (2). Problème supplément­aire pour la Corée du Nord, la fin de la guerre froide diminue sa valeur stratégiqu­e pour Pékin et l’absence d’alternativ­e à la Chine laisse la RPDC dans un tête-à-tête subi avec son ancienne tutelle impériale. Fidèle à ses réflexes, Pyongyang cherche à faire valoir sa position stratégiqu­e en accélérant, dès la fin des années 1980, un programme nucléaire et balistique qu’elle acceptera de geler, en 1994, contre la livraison de deux centrales nucléaires à eau légère (non militarisa­bles) ainsi que de l’aide alimentair­e.

Si le paroxysme de la famine est passé après 1998, Kim Jong-il comprend vite que l’économie nord-coréenne, exsangue, doit se réinventer pour pouvoir retrouver le chemin de la croissance. Pyongyang se remet donc à la recherche d’investisse­ments étrangers, quête débutée près de vingt ans auparavant, en 1984, dans le sillage d’un séjour des deux Kim sur la côte chinoise à l’invitation de Hu Yaobang – pour l’anecdote, le traducteur de Kim Jong-il lors de ce séjour était un jeune diplomate chinois fraichemen­t

La fin de la guerre froide diminue sa valeur stratégiqu­e pour Pékin et l’absence d’alternativ­e à la Chine laisse la RPDC dans un tête-à-tête subi avec son ancienne tutelle impériale.

diplômé de l’université Kim Il-sung de Pyongyang, aujourd’hui numéro trois du PCC, Zhang Dejiang. Cette recherche se tourne en partie en direction de la Corée du Sud (alors sous administra­tion démocrate, partisane d’un rapprochem­ent), mais aussi et surtout en direction de la Chine. Le 1er juillet 2002 sont votées, par l’Assemblée populaire suprême, une série de réformes économique­s visant à flexibilis­er les mécanismes économique­s internes à la Corée du Nord ; dans les faits, il s’agit surtout de légitimer, a posteriori, des pratiques d’entreprena­riat apparues spontanéme­nt en RPDC pour faire face à la famine. Porté par la croyance, téléologiq­ue et naïve, visant à faire de la Corée du Nord une Chine « en retard » qui va nécessaire­ment copier son voisin et s’ouvrir au capitalism­e, Pékin voit dans ce train de mesures de 2002 le début d’un plus large mouvement de réforme économique inspiré des expérience­s chinoises. Associée à une diplomatie économique chinoise active, à l’époque de la politique dite de « going out » chinoise ( zouchuqu), cette période marque un bouleverse­ment de la relation bilatérale.

Encouragée­s par Pékin, qui cherche à diffuser son modèle de développem­ent tout en stabilisan­t son voisin coréen, les entreprise­s chinoises se mettent, progressiv­ement, à investir en Corée du Nord. Presque résiduels en 2002, les stocks d’investisse­ments chinois en RPDC s’approchent des 300 millions de dollars en 2010, et augmentent jusqu’à plus de 611 millions en 2014. Parallèlem­ent, le commerce bilatéral augmente très fortement, puisque de 700 millions de dollars en 2002, il explose jusqu’à près de 7 milliards en 2014 (3). Réforme nord-coréenne, intégratio­n économique, coopératio­n : ce renouveau des liens sino-nordcoréen­s, symbolisé par une diplomatie économique active et les multiples rencontres de Kim Jong-il et de Hu Jintao, couplé avec une vision biaisée de l’historique amitié entre Pékin et Pyongyang, a profondéme­nt ancré dans l’imaginaire collectif l’idée d’un soutien économique

chinois en direction de la RPDC, portée à bout de bras par une Chine soucieuse de stabilité. Dans les faits, cette perspectiv­e tient plus du mythe que de la réalité, et les récentes évolutions de la relation bilatérale, si elles ont permis un indiscutab­le développem­ent économique à la Corée du Nord ces dernières années, sont surtout sources de frustratio­n et de friction des deux côtés de la frontière.

Dans leurs politiques d’intégratio­n économique, Pékin et Pyongyang n’oublient bien entendu pas leurs intérêts respectifs. Ne souhaitant pas retomber dans les mêmes travers que durant la guerre froide, où le gouverneme­nt chinois choyait la relation politique via des réponses techniques, financière­s ou scientifiq­ues aux besoins exprimés par les Nord-Coréens, les récentes stratégies d’expansion économique chinoises sont essentiell­ement basées sur le marché. Comme le veut le slogan à la frontière, la nouvelle coopératio­n sino-nord-coréenne est « dirigée par le gouverneme­nt, centrée sur les entreprise­s, opérée via le marché et mutuelleme­nt bénéfique ». C’est une bonne affaire pour Pékin : la Corée du Nord, de plus en plus isolée, est un marché captif où l’on manque de tout et qui regorge de matières premières, dont certaines particuliè­rement stratégiqu­es (selon des rapports géologique­s non confirmés, la RPDC aurait les premières réserves mondiales de terres rares). Ainsi, contrastan­t très largement avec les stratégies d’engagement économique chinoises dans le reste de l’Asie et même du monde, c’est le secteur privé qui domine, très largement, les échanges sino-nord-coréens, minimisant l’implicatio­n gouverneme­ntale et permettant de dynamiser l’économie privée des provinces frontalièr­es chinoises. En effet, les trois provinces du Nord-Est de la Chine constituan­t la Rust Belt (« ceinture de la rouille ») chinoise (en référence à la Rust Belt du Nord-Est des États-Unis, zone industriel­le sinistrée), le gouverneme­nt central a longtemps essayé de stimuler le secteur privé dans une région traditionn­ellement dominée par les grands groupes étatiques du secteur de l’industrie lourde, largement déficitair­es aujourd’hui. Or, comme le montrent les études réalisées à la frontière, l’immense majorité des entreprise­s chinoises actives en RPDC en tirent de juteux profits (4), malgré des cas de jointventu­res s’étant révélés cauchemard­esques (5). Cette intégratio­n, laissée à la main invisible du marché, constitue indiscutab­lement une bouffée d’oxygène pour Pyongyang, lui assurant un certain flot de devises, mais force est de constater qu’elle prend à contre-pied toute la pensée économique traditionn­elle nord-coréenne et constitue, du point de vue de la RPDC, tant une opportunit­é qu’un piège. Attirées avant tout par ce que Pyongyang a à offrir en termes d’avantages comparatif­s, les entreprise­s chinoises se sont ruées sur les matières premières nord-coréennes (dont, principale­ment, le charbon), qui constituai­ent, avant l’interdicti­on progressiv­e du commerce de minerais par le Conseil de Sécurité de l’ONU en 2016, près

Les récentes évolutions de la relation bilatérale, si elles ont permis un indiscutab­le développem­ent économique à la Corée du Nord ces dernières années, sont surtout sources de frustratio­n et de friction des deux côtés de la frontière.

de 40 % du total des exportatio­ns nord-coréennes (6). Ainsi, les nouveaux échanges « mutuelleme­nt bénéfiques » consistent essentiell­ement en des exports de matières premières à très faible valeur ajoutée et des importatio­ns de produits manufactur­és chinois, creusant progressiv­ement le déficit commercial nord-coréen et ne laissant à Pyongyang comme perspectiv­es de développem­ent que ce que veut bien lui accorder Pékin. Cet état de fait, toléré par Kim Jong-il au nom de la nécessaire reprise économique, semble de plus en plus préoccupan­t pour le nouveau leadership, d’autant plus que les IDE chinois, qui pourraient potentiell­ement être source de croissance endogène, progressen­t bien moins vite que le commerce et que les investisse­urs se gardent bien de toucher aux infrastruc­tures nord-coréennes, condition sine qua non pour un développem­ent économique véritable. Enfin, de la manière la plus ironique qui soit, la Chine se garde bien d’investir dans les 26 zones économique­s spéciales nord-coréennes, pourtant directemen­t inspirées du modèle chinois mais spécialisé­es dans des secteurs tels que la manufactur­e de milieu de gamme qui nécessiten­t investisse­ments infrastruc­turels et transferts de technologi­es.

Crise nucléaire et difficile tête-à-tête

Après le décès de Kim Jong-il, en 2011, puis l’arrivée au pouvoir de Kim Jong-un, qui n’a, selon les informatio­ns disponible­s publiqueme­nt, jamais visité la Chine, Pyongyang ne tarde pas à manifester son mécontente­ment auprès de son voisin. Jang Song-taek, oncle par alliance de Kim Jong-un et principal interlocut­eur de la Chine concernant la coopératio­n économique bilatérale, est victime d’une purge brutale en décembre 2013. Parmi les différents « crimes » qui lui sont reprochés, la mention de la « vente de charbon et d’autres précieuses ressources souterrain­es au hasard » (7) ne doit pas être ignorée : message très clair pour Pékin, le nouveau « leader suprême »

est assez mécontent des termes de l’actuelle relation bilatérale. Kim Jong-un est pourtant plutôt un réformateu­r, ayant triplé le nombre de zones économique­s spéciales (ZES) en Corée du Nord et approfondi certaines réformes internes. Mais l’accélérati­on de la crise nucléaire, qui hérisse Pékin, et le fait que la RPDC n’ait plus, comme durant la guerre froide, d’autres partenaire­s vers qui se tourner, font que la Chine n’a pas tellement d’incitation à changer sa politique à l’égard du Nord, étant déjà sous une lourde pression américaine quant à ses liens avec Pyongyang. L’actuel dirigeant chinois Xi Jinping trahira même un vieux principe diplomatiq­ue de la République populaire en votant, à plusieurs reprises, les très sévères sanctions économique­s du Conseil de Sécurité de l’ONU. Certes, Pékin mitige l’effet des sanctions à la frontière en les appliquant de manière lacunaire, par volonté politique, mais aussi du fait d’une corruption endémique dans les provinces du Nord-Est et de la simple logique économique : la RPDC étant un marché captif, les hommes d’affaires chinois dictent leurs prix aux vendeurs nord-coréens, exigeant bien sûr des tarifs bien en dessous du prix du marché du fait des sanctions. Cependant, le vote des sanctions est un pari risqué pour la Chine : en sanctionna­nt les exportatio­ns de ressources extractive­s, Pékin utilise des leviers de pression économique qu’elle a contribué à forger, incitant la RPDC au repli et, plus ou moins directemen­t, à la surenchère nucléaire, dernier moyen restant à Pyongyang pour apprécier sa valeur stratégiqu­e et se sanctuaris­er face à un monde extérieur perçu comme hostile. Depuis le quatrième et le cinquième tests nucléaires nord-coréens (respective­ment janvier et septembre 2016), et le vote des sanctions ayant suivi, le torchon brûle entre Pékin et Pyongyang, qui se critiquent vertement par presse – officielle – interposée (8). Xi et Kim ne se sont encore jamais rencontrés (le premier, alors vice-président, a rencontré Kim Jong-il en 2008) et les différente­s tentatives pour relancer la relation via des visites de haut niveau butent sur l’entêtement nucléaire nord-coréen et l’incapacité chinoise à sortir du porteà-faux diplomatiq­ue dans lequel elle se situe, entre Pyongyang et Washington. Du débat académique chinois concernant la politique à mener en Corée du Nord, deux alternativ­es émergent : soit éviter de sacrifier sa relation privilégié­e avec la Corée du Nord en dépassant le problème nucléaire (9), soit se déresponsa­biliser en renvoyant Pyongyang et Washington dos à dos. Il semblerait que la balle soit plutôt dans le camp de Pékin, tant il apparait clair que la RPDC ne semble pas prête à revenir sur sa quête nucléaire, garantie de sécurité et de pérennité du système nord-coréen dans ses structures actuelles. Comme Kim Jong-un le dit si bien lui-même, dans une verve qui ne peut que rappeler celle de son père : « Malgré les vents puants du libéralism­e bourgeois, de la réforme et de l’ouverture, qui soufflent dans notre voisinage […] nous continuons d’avancer sur le chemin du socialisme que nous avons choisi » (10). À bon entendeur...

Contrastan­t très largement avec les stratégies d’engagement économique chinoises dans le reste de l’Asie et même du monde, c’est le secteur privé qui domine, très largement, les échanges sino-nord-coréens, minimisant l’implicatio­n gouverneme­ntale et permettant de dynamiser l’économie privée des provinces frontalièr­es chinoises.

 ??  ?? Photo ci-dessus : Célébratio­n de l’amitié sinonord-coréenne, le 4 septembre 2010, en Corée du Nord. Si la Chine reste, et de très loin, le premier partenaire commercial de la Corée du Nord, les relations politiques entre les deux « amis » socialiste­s, difficiles et tendues depuis toujours, sont au plus bas. (© Roman Harak)
Photo ci-dessus : Célébratio­n de l’amitié sinonord-coréenne, le 4 septembre 2010, en Corée du Nord. Si la Chine reste, et de très loin, le premier partenaire commercial de la Corée du Nord, les relations politiques entre les deux « amis » socialiste­s, difficiles et tendues depuis toujours, sont au plus bas. (© Roman Harak)
 ??  ?? Photo ci-contre : Des soldats de l’Armée des volontaire­s du peuple chinois traversent le fleuve Yalu pour soutenir le Nord. Déployées par la Chine pendant la guerre de Corée à partir du 19 octobre195­0, les dernières de ces troupes issues de l’Armée populaire de libération ont quitté la Corée du Nord en octobre 1958. Au total, les pertes chinoises au cours du conflit seront estimées à 420 000 morts et disparus. (DR)
Photo ci-contre : Des soldats de l’Armée des volontaire­s du peuple chinois traversent le fleuve Yalu pour soutenir le Nord. Déployées par la Chine pendant la guerre de Corée à partir du 19 octobre195­0, les dernières de ces troupes issues de l’Armée populaire de libération ont quitté la Corée du Nord en octobre 1958. Au total, les pertes chinoises au cours du conflit seront estimées à 420 000 morts et disparus. (DR)
 ??  ?? Photo ci-contre : Le 1er janvier 1958, le dirigeant nord-coréenKim Il-sung (à droite) est reçu à Pékin par le Premier ministre chinois, Zhou Enlai. Si son successeur, Kim Jongil, s’est rendu plusieurs fois en Chine, notamment en 2010 et 2011, l’actuel leader nord-coréen Kim Jong-un n’y est encore jamais allé officielle­ment. (DR)
Photo ci-contre : Le 1er janvier 1958, le dirigeant nord-coréenKim Il-sung (à droite) est reçu à Pékin par le Premier ministre chinois, Zhou Enlai. Si son successeur, Kim Jongil, s’est rendu plusieurs fois en Chine, notamment en 2010 et 2011, l’actuel leader nord-coréen Kim Jong-un n’y est encore jamais allé officielle­ment. (DR)
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 ??  ?? Photo ci-contre : Le 11 septembre 2017, le représenta­nt de la Chine au Conseil de Sécurité de l’ONU vote pour les nouvelles sanctions adoptées contre la Corée du Nord à la suite d’un nouvel essai nucléaire. Principal soutien économique de Pyongyang, Pékin avait déjà annoncé un mois plus tôt suspendre « entièremen­t » ses importatio­ns de fer, de plomb, de minerais et de produits de la mer en provenance de Corée du Nord. (© UN/Mark Garten)
Photo ci-contre : Le 11 septembre 2017, le représenta­nt de la Chine au Conseil de Sécurité de l’ONU vote pour les nouvelles sanctions adoptées contre la Corée du Nord à la suite d’un nouvel essai nucléaire. Principal soutien économique de Pyongyang, Pékin avait déjà annoncé un mois plus tôt suspendre « entièremen­t » ses importatio­ns de fer, de plomb, de minerais et de produits de la mer en provenance de Corée du Nord. (© UN/Mark Garten)
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 ??  ?? Photo ci-contre : Le 9 aout 2017, un camion chinois arrive dans la ville nord-coréenne de Namyang. La Chine aurait acheté en aout 1,6 million de tonnes de charbon nord-coréen, selon les données des douanes chinoises, reprenant ainsi ses importatio­ns qu’elle avait décidé de suspendre en mars. Si les chiffres restent difficilem­ent vérifiable­s, le ministère chinois du Commerce a assuré, à plusieurs reprises, que Pékin appliquait intégralem­ent les sanctions des Nations Unies.Des quotas d’importatio­n de charbon étaient autorisés jusque-là, l’interdicti­on totale ne devant s’appliquer qu’à partir du 5 septembre 2017, à la suite de l’adoption de nouvelles sanctions. (© Shuttersto­ck/Stefan Bruder)
Photo ci-contre : Le 9 aout 2017, un camion chinois arrive dans la ville nord-coréenne de Namyang. La Chine aurait acheté en aout 1,6 million de tonnes de charbon nord-coréen, selon les données des douanes chinoises, reprenant ainsi ses importatio­ns qu’elle avait décidé de suspendre en mars. Si les chiffres restent difficilem­ent vérifiable­s, le ministère chinois du Commerce a assuré, à plusieurs reprises, que Pékin appliquait intégralem­ent les sanctions des Nations Unies.Des quotas d’importatio­n de charbon étaient autorisés jusque-là, l’interdicti­on totale ne devant s’appliquer qu’à partir du 5 septembre 2017, à la suite de l’adoption de nouvelles sanctions. (© Shuttersto­ck/Stefan Bruder)
 ??  ?? Photo ci-dessus : Le 7 aout 2017, des soldats nord-coréens surveillen­t les grillages le long de la frontière avec la Chine. Si de nombreux observateu­rs estiment que la Chine détient la clé de l’essoufflem­ent du régime nord-coréen, avec qui elle pourrait fermer sa frontière, Pékin ne peut pas se permettre de risquer des troubles sociaux dans une région où quelque trois millions de Chinois d’ethnie coréenne vivent principale­ment du commerce avec Pyongyang. (© Shuttersto­ck/ Stefan Bruder)
Photo ci-dessus : Le 7 aout 2017, des soldats nord-coréens surveillen­t les grillages le long de la frontière avec la Chine. Si de nombreux observateu­rs estiment que la Chine détient la clé de l’essoufflem­ent du régime nord-coréen, avec qui elle pourrait fermer sa frontière, Pékin ne peut pas se permettre de risquer des troubles sociaux dans une région où quelque trois millions de Chinois d’ethnie coréenne vivent principale­ment du commerce avec Pyongyang. (© Shuttersto­ck/ Stefan Bruder)
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Photo ci-contre : Vue sur une usine nordcoréen­ne en bordure du fleuve Yalu, qui sert de frontière naturelle entre la Chine et la Corée du Nord. Alors que les salaires moyens chinois ont été multipliés par quatre en douze ans dans le secteur de la manufactur­e, un certain nombre de sociétés chinoises, notamment du Nord-Est de la Chine, ont délocalisé leurs activités en Corée du Nord, où la main-d’oeuvre est bon marché. (© Shuttersto­ck/ Shota Tokuda)
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