Pékin ouvre Hainan, zone franche pilote
Le président chinois, Xi Jinping, a annoncé mi-avril 2018 sa décision de faire de l’ensemble de l’île de Hainan une zone de libre-échange pilote, et de sa capitale Haikou un port de libre-échange, soutenant et accélérant ainsi la mutation économique d’une région qui accusait un certain retard. Après Shanghaï en 2013, une dizaine de zones ont ainsi été créées. Si l’on ignore encore le contenu précis des projets, des activités liées aux domaines de l’énergie, du transport maritime, des matières premières et du commerce du carbone devraient être établies à Hainan, appelant une multiplication des échanges internationaux dans ces secteurs. L’île devrait également se concentrer sur le développement du tourisme – d’affaires ou privé –, d’Internet, de la santé et de la finance. Intervenue alors qu’Hainan commémorait le trentième anniversaire de la fondation de la province et de son statut de zone économique spéciale (ZES) – qui en faisait déjà un espace plus attractif pour les investisseurs étrangers –, cette annonce fait entrer la région dans la phase suivante d’approfondissement de l’ouverture et de la réforme chinoise. Pékin continue ainsi de s’afficher en garant du libreéchange, quand Donald Trump fait des États-Unis le chantre du protectionnisme.