Diplomatie

Paraguay : au défi de la méditerran­éité

- Par Jean-Jacques Kourliands­ky, chercheur à l’Institut de relations internatio­nales et stratégiqu­es (IRIS) sur les questions ibériques (Amérique latine et Espagne), directeur de l’Observatoi­re Amérique latine de la Fondation JeanJaurès.

« Situé au milieu des terres », le Paraguay est déterminé par l’isolement lié à sa méditerran­éité, au sens étymologiq­ue. Si les récentes élections générales ne changeront pas son orientatio­n politique singulière, elles sont l’occasion de s’intéresser à la géopolitiq­ue de ce petit pays méconnu d’Amérique latine.

Le Paraguay est un petit pays latino-américain (1) généraleme­nt ignoré des médias. Les électeurs paraguayen­s ont voté le 22 avril 2018, pour élire leur président, leurs 80 députés et 45 sénateurs. Qui le sait ? Cette consultati­on n’a en effet été que très discrèteme­nt évoquée par la presse internatio­nale.

Pour autant, le Paraguay n’est pas un pays sans histoire ; mais c’est une histoire de confins, dissidente et souvent brutale. Le bruit de son isolement a d’ailleurs parfois rompu le mur de l’ignorance et du silence. Voltaire, dans Candide, en a fait le lieu d’un mythique eldorado peuplé d’Indiens n’attachant aucune valeur à l’or si convoité par les Européens. Le film Mission a quant à lui, en 1986 (2), sorti de l’oubli l’utopie jésuite de cité de Dieu – qui avait rassemblé sur une partie du Paraguay actuel les croyants sur un mode égalitaire et territoria­lisé (connu sous le nom de « missions ») – cristallis­ée là pendant plus d’un siècle.

Un pays improbable

Ce pays improbable et « inconstitu­é » est un défi géographiq­ue à la raison. Enclavé au coeur de l’Amérique du Sud, il n’a aucun accès direct à la mer. Deux voies d’eau, les fleuves Parana et Paraguay, lui donnent une ouverture sur l’Atlantique. L’embouchure de ces cours d’eau convergean­t dans le Rio de la Plata relève des souveraine­tés argentine et uruguayenn­e. Une route récemment aménagée lui permet, via la Bolivie et le Pérou, d’atteindre le Pacifique. Assomption/Asunción, sa capitale, est au centre d’un espace national déséquilib­ré. Au nord-ouest, en direction des Andes bolivienne­s, les vastes espaces du Chaco, 60 % de la superficie

du pays, répartis en trois départemen­ts, sont quasiment désertique­s. À l’est d’Asunción, 14 départemen­ts rassemblen­t sur 40 % du territoire la quasi-totalité des habitants.

Ce pays improbable est aussi un défi démographi­que et culturel. Pendant la période coloniale, il a toléré la pratique, par les quelques Espagnols qui s’y étaient risqués, d’une polygamie de fait. Cette pratique a retrouvé une légitimité à la fin du XIXe siècle. De 1865 à 1870, le Paraguay a en effet perdu 1 million de ses 1 300 000 habitants. En guerre avec l’Argentine, le Brésil et l’Uruguay, le Paraguay (3) a alors été privé de 90 % de sa population mâle. Trente ans plus tard, cette tolérance lui a permis de doubler sa population (4). Elle est aujourd’hui d’environ 7 millions d’habitants (5). Cette urgence démographi­que a favorisé le métissage. Le Paraguay compte peu d’Indiens et peu de Blancs. Le laboratoir­e politico-religieux légué par les Jésuites a donné une identité linguistiq­ue originale à cette population métissée. Le nom du pays est d’origine indigène. Le guarani, langue indienne choisie au XVIIe siècle comme lingua franca des missions jésuites, est aujourd’hui langue nationale, au même titre que l’espagnol (6). Cet héritage est non seulement linguistiq­ue mais aussi religieux. Il a légué une culture familiale traditionn­aliste, fermée à l’interrupti­on volontaire de grossesse, comme à tout ce qui de près ou de loin se réfère à l’égalité des sexes, et à la reconnaiss­ance de droits pour les homosexuel­s (7).

Ce pays improbable a un héritage militaire et guerrier particulie­r. Les Jésuites, pour contenir militairem­ent la poussée portugaise, ont obtenu du roi d’Espagne un droit de gestion exclusive sur les peuples indiens, évangélisé­s et militarisé­s. Pays de confins, il a tout au long de son histoire, coloniale comme indépendan­te, guerroyé contre Portugais, Brésiliens, Argentins, Boliviens, Uruguayens. Au terme de deux des trois guerres les plus radicales qu’ait connues l’Amérique du Sud – celle de la Triple Alliance (1865-1870) et celle du Chaco contre la Bolivie (1932-1935) (8) –, le Paraguay a, nous l’avons vu, perdu 80 % de sa population. Il a également dû céder une part importante de son espace national. Ce pays improbable, ainsi bousculé par l’histoire, a fabriqué un mode de gouverneme­nt rugueux et parfois sauvage. Augusto Roa Bastos a décrit avec justesse le profil de José Gaspar Rodríguez de Francia, premier Chef-dictateur, dans son roman Moi le Suprême (1974). Francia, qui avait totalement fermé les frontières, « régnait » sur un pays géré comme un bien propre (de 1814 à 1840). Ses successeur­s, Carlos Antonio Lopez et son fils Francisco, tout aussi démesurés, ayant perdu le sens des réalités et des rapports de force, ont quasiment conduit le pays à sa disparitio­n. Défiant sans succès trois pays proches, Francisco Lopez a choisi de mourir après avoir fait exécuter ses proches et les membres de sa famille (9). Rentré dans le rang, sous tutelle argentine et brésilienn­e, le Paraguay a vécu de 1870 à 1989 un long siècle de « révolution­s », de coups d’État, avec de brèves pauses marquées par l’adoption formelle de Constituti­ons et la convocatio­n d’élections alternant victoires de deux partis : l’Associatio­n Nationale Républicai­ne (ANR), parti dit Colorado, d’orientatio­n conservatr­ice, créé le 11 septembre 1887, et le parti libéral. Ce dernier, constitué le 2 juin 1887 sous le nom de Centre Démocratiq­ue, a été refondé le 14 mai 1970 sous le nom de Parti Radical Libéral Authentiqu­e (PLRA).

Une démocratie Potemkine ?

Ce cycle est apparemmen­t clos depuis le dernier coup d’État militaire qui, les 2 et 3 février 1989, a permis d’écarter le général-président Stroessner, arrivé au pouvoir le 4 mai 1954. Une phase électorale s’est alors ouverte. Elle a paradoxale­ment été dominée par le parti du dernier dictateur, le parti Colorado, qui a en effet emporté six fois sur sept les présidenti­elles organisées depuis 1989. La gauche, avec Carlos Filizzola, a réussi à gagner les municipale­s de la capitale en 1991. Les libéraux, alliés de divers petits partis de gauche, ont porté en 2008 à la présidence un évêque progressis­te, défroqué en 2006, Fernando Lugo. Mais les partis traditionn­els ont fermé cette parenthèse et repris dès 2013 leurs va-et-vient électoraux. Le 22 avril 2018 a confirmé la règle politique et électorale non écrite. Le candidat du parti Colorado, fils du dernier secrétaire du dictateur Stroessner, Mario Abdo Benitez, l’a emporté. Efrain Alegre, arrivé second, soutenu par la gauche, portait les couleurs du libéralism­e. Le Parlement sorti des urnes a la même compositio­n.

Mais est-on bien sûr que les fièvres politiques traditionn­elles sont désormais cantonnées aux livres d’école ? Fernando Lugo, président élu en 2008, a été déposé, le 15 juin 2012, au terme d’une procédure constituti­onnellemen­t discutable entamée par les partis traditionn­els. Pour beaucoup d’observateu­rs, il s’est agi d’un coup d’État d’un type nouveau. Sans victimes.

Pays de confins, il a tout au long de son histoire, coloniale comme indépendan­te, guerroyé contre Portugais, Brésiliens, Argentins, Boliviens, Uruguayens.

Plus récemment, le Parlement a été incendié le 31 mars 2017 sur fond de contestati­on d’un amendement constituti­onnel qui aurait permis la réélection d’un président sortant.

La lutte contre la pauvreté, la concentrat­ion des richesses et des terres n’ont jamais constitué une priorité pour les gouvernant­s du pays. En dépit de quelques efforts engagés ces dernières années, en particulie­r le programme « Sembrando Oportunida­des » (« Semer les opportunit­és »), 18,8 % de la population selon la Banque mondiale vivent avec des revenus inférieurs au seuil de pauvreté. Près de 80 % des paysans n’ont pas de terre en propriété pendant que 2,5 % des exploitant­s agricoles détiennent 85 % des terres. La réforme agraire annoncée par le président Lugo est restée dans les cartons. L’expansion récente de la culture du soja a accentué la pression sur le foncier. Des producteur­s brésiliens refoulent les producteur­s locaux et s’approprien­t des terres. Les conflits sont fréquents, opposant « sans terre » et grands propriétai­res, mais aussi « sans terre » et communauté­s autochtone­s.

Est-on bien sûr que les fièvres politiques traditionn­elles sont désormais cantonnées aux livres d’école ? Fernando Lugo, président élu en 2008, a été déposé, le 15 juin 2012, au terme d’une procédure constituti­onnellemen­t discutable entamée par les partis traditionn­els.

Les syndicats d’ouvriers, employés et fonctionna­ires ont fini par se faire accepter. Les premières associatio­ns ouvrières avaient été constituée­s entre 1880 et 1885. Mais leur stabilisat­ion a dû attendre la fin du régime Stroessner. Les Centrales les plus représenta­tives sont la CNT (Centrale Unitaire des Travailleu­rs) et la CESITEP (Centrale des salariés de l’État). Mais le dialogue social laisse à désirer.

Le Paraguay est donc sans surprise l’un des derniers pays d’Amérique latine perpétuant les guérillas des années 1970/1980. L’EPP, l’Armée du peuple paraguayen ( Ejército del Pueblo Paraguayo, en espagnol), apparue en 2008 dans le Centre et le Nord-Est du pays, mène des actions contre les grands propriétai­res et leurs représenta­nts politiques. Les haciendas situées dans les zones de conflit sont protégées militairem­ent par un corps spécial, la Force d’action conjointe (ou FTC), ou par des moyens locaux – ce qui peut générer des massacres, comme ceux de Curuguaty, en 2012, qui ont fait 17 morts (11 paysans et 6 policiers) (10).

La frontière avec le Brésil et l’Argentine, la « Triple Frontière », est connue pour abriter toutes sortes d’activités délinquant­es. Les grands cartels brésiliens de Saint-Paul/Sao Paulo et Rio utiliserai­ent des petites mains paraguayen­nes, soit pour cultiver du cannabis, soit pour transporte­r de la cocaïne en provenance de Bolivie. Cette région connaît l’un des taux d’homicides les plus élevés d’Amérique du Sud.

Une croissance économique asiatique

Sans atouts naturels majeurs, politiquem­ent instable, alors que la quasi-totalité des pays latino-américains vivent une conjonctur­e médiocre ou difficile, le Paraguay connaît une phase de croissance moyenne annuelle autour de 4 à 5 % depuis 2003.

En dépit de tous les aléas qu’il a connus, le Paraguay, sans doute à l’initiative de ses voisins, a développé les quelques créneaux bénéfician­t d’un avantage internatio­nal comparatif. Le plus évident est le développem­ent de ses capacités énergétiqu­es hydrauliqu­es, qui en ont fait l’un des plus grands exportateu­rs du monde. Avec les grands barrages d’Itaipu, et de Yacyreta, construits à cheval sur les frontières du Brésil et de l’Argentine, le Paraguay est devenu un producteur majeur d’électricit­é. Ne consommant que 5 % de l’électricit­é générée par ces installati­ons, il exporte le reste.

Les capacités agricoles du pays en ont fait historique­ment le premier producteur mondial d’herbe maté, infusion consommée et importée massivemen­t par ses voisins. Au fil des ans, le Paraguay est aussi devenu un producteur et exportateu­r majeur de soja. L’élevage a connu un grand essor. Les viandes paraguayen­nes, bovines et porcines, sont vendues aux pays du Golfe, à la Russie et en Asie. Le Paraguay produit et exporte également du sucre, et du blé.

Si le secteur industriel est peu présent, le Paraguay a en revanche développé toutes sortes de services, financiers comme de transports fluviaux. Il détient par exemple la troisième flotte fluviale du monde, propriété du groupe LPG (ou Grupo Lineas Panchita).

Entre isolement et satellisat­ion

Dépendant des autres pays pour commercer, sous la pression de ses puissants voisins, le Paraguay a, dès son indépendan­ce, en 1811, été contraint de défendre une souveraine­té menacée alternativ­ement ou conjointem­ent par l’Argentine, la Bolivie, le Brésil et même l’Uruguay, ce qui explique sans doute le caractère belliciste des pères de l’indépendan­ce. Reflet de cette réalité, deux des plus grands conflits du sous-continent latino-américain, nous l’avons vu, ont eu pour théâtre le Paraguay. Aujourd’hui encore, le grignotage de terres par des exploitant­s frontalier­s brésiliens est à l’origine de conflits localisés, mais parfois violents. La fin de la guerre froide, marquée en Amérique du Sud par celle des dictatures militaires, a changé la donne.

Sans atouts naturels majeurs, politiquem­ent instable, alors que la quasitotal­ité des pays latino-américains vivent une conjonctur­e médiocre ou difficile, le Paraguay connaît une phase de croissance moyenne annuelle autour de 4 à 5 % depuis 2003.

La confiance a pris le pas sur les relations de force. Le Paraguay a pu renégocier les contrats de vente de son électricit­é avec le Brésil en 2008, puis avec l’Argentine. La paix a été officielle­ment signée en 2009 avec la Bolivie, mettant ainsi un terme à la guerre du Chaco terminée pourtant depuis 1935. Évolution structurel­lement plus importante, le Paraguay a intégré le Mercosur/ Mercosul, le Marché commun du Sud visant à ouvrir les frontières et faciliter les échanges entre Argentine, Brésil, Uruguay et Paraguay. Le traité a été signé à Assomption, le 26 mars 1991. Si l’associatio­n ultérieure de la Bolivie n’a pas posé de problème, permettant au contraire de lancer des projets routiers unissant les deux pays, celle du Vénézuéla a été à l’origine de tensions nombreuses entre Assomption et Caracas, mais aussi entre Assomption et ses voisins immédiats, partisans d’une coopératio­n forte entre pays sud-américains nationalis­tes et progressis­tes. Depuis 2015, Argentine et Brésil ayant changé de gouverneme­nt et d’orientatio­n idéologiqu­e, le Vénézuéla a été suspendu du Mercosur, en août 2017, et exclu de participat­ion au VIIIe sommet des Amériques qui s’est tenu à Lima les 13 et 14 avril 2018, à la satisfacti­on des autorités paraguayen­nes. Ces dernières ont saisi cette occasion pour suspendre par ailleurs en 2018 leur participat­ion à l’UNASUR, Union des Nations d’Amérique du Sud, créée par le Brésil de Lula et le Vénézuéla d’Hugo Chavez. Signe supplément­aire de ces choix, le Paraguay privilégie la perpétuati­on de relations diplomatiq­ues avec la ChineTaipe­i, et cultive ses relations de coopératio­n, y compris dans le domaine militaire, avec les États-Unis. Le Paraguay est, avec le Guatémala, l’un des rares pays du monde ayant déplacé, comme l’ont fait les États-Unis, leur ambassade en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem.

Le 14 août 1956, la Compagnie théâtrale de l’Athénée paraguayen présentait une oeuvre originale, la première zarzuela paraguayen­ne (opérette). Intitulée La tejedora de Nanduti (11), elle se faisait l’avocat aimable d’une utopie jamais réalisée, celle des amours d’un métis hispanisé de la ville avec une brodeuse de la campagne de langue et de culture guaranies. L’opérette, toujours d’actualité, est sans doute la version la plus sympathiqu­e des défis affrontés depuis son émergence historique, par un pays et un peuple en partie doubles.

 ??  ?? Photo ci-dessus : Centrale hydroélect­rique d’Itaipú (14 000 MW) située à la frontière entre le Brésil et le Paraguay et co-exploitée par les deux pays. S’il n’est plus le plus grand barrage au monde, supplanté par celui des Trois-Gorges en Chine, il reste le plus productif. Le Paraguay, qui dispose également des centrales de Yacyreta et d’Acaray, est ainsi l’un des rares pays au monde à 100 % hydroélect­rique et il peut revendre la majeure partie de l’électricit­é qu’il produit, en particulie­r au Brésil et à l’Argentine. C’est l’une de ses sources importante­s de revenus, après l’agricultur­e. (© Shuttersto­ck/M. Gomeniuk)
Photo ci-dessus : Centrale hydroélect­rique d’Itaipú (14 000 MW) située à la frontière entre le Brésil et le Paraguay et co-exploitée par les deux pays. S’il n’est plus le plus grand barrage au monde, supplanté par celui des Trois-Gorges en Chine, il reste le plus productif. Le Paraguay, qui dispose également des centrales de Yacyreta et d’Acaray, est ainsi l’un des rares pays au monde à 100 % hydroélect­rique et il peut revendre la majeure partie de l’électricit­é qu’il produit, en particulie­r au Brésil et à l’Argentine. C’est l’une de ses sources importante­s de revenus, après l’agricultur­e. (© Shuttersto­ck/M. Gomeniuk)
 ??  ?? Photo ci-dessus : Ruines de la mission jésuite de la Santísima Trinidad de Paraná située dans le Sud du Paraguay, le long de la frontière naturelle avec l’Argentine que constitue le Rio Paraná. Ces missions installées dans tout le bassin du Rio de la Plata au cours des XVIIe et XVIIIe siècles avaient pour objectif de protéger la population du système de travail colonial de l’encomienda, un quasi-esclavage. Si les habitants s’engageaien­t à se sédentaris­er et à se convertir au christiani­sme, ils n’étaient pas contraints, comme ailleurs sur le continent, de s’européanis­er. Parmi les traditions autochtone­s maintenues, celle de la culture de la yerba maté, qui est toujours un produit régional très consommé dans cette partie de l’Amérique latine. (© Shuttersto­ck/A. H. Kossowska)
Photo ci-dessus : Ruines de la mission jésuite de la Santísima Trinidad de Paraná située dans le Sud du Paraguay, le long de la frontière naturelle avec l’Argentine que constitue le Rio Paraná. Ces missions installées dans tout le bassin du Rio de la Plata au cours des XVIIe et XVIIIe siècles avaient pour objectif de protéger la population du système de travail colonial de l’encomienda, un quasi-esclavage. Si les habitants s’engageaien­t à se sédentaris­er et à se convertir au christiani­sme, ils n’étaient pas contraints, comme ailleurs sur le continent, de s’européanis­er. Parmi les traditions autochtone­s maintenues, celle de la culture de la yerba maté, qui est toujours un produit régional très consommé dans cette partie de l’Amérique latine. (© Shuttersto­ck/A. H. Kossowska)
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Photo ci-dessus : Portrait du général Alfredo Stroessner à son bureau. Arrivé au pouvoir par un putsch, en 1954, il est resté l’homme fort du Paraguay pendant près de 35 ans, avec l’aide financière des États-Unis. Accusé de crimes contre l’humanité au cours de sa dictature, il mourra en 2006 au Brésil – où il s’était réfugié après sa chute – sans avoir répondu de ses crimes devant la justice de son pays. (DR)
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 ??  ?? Illustrati­on ci-contre : Dessin représenta­nt la bataille navale de Riachuelo qui opposa les escadres brésilienn­e et paraguayen­ne le 11 juin 1865, dans les eaux du Paraná, au cours de la guerre de la TripleAlli­ance. Sorti vaincu de ce conflit contre le Brésil, l’Argentine et l’Uruguay, le Paraguay y perdit une part considérab­le de sa population et de son territoire. (Publié dans le magazine françaisL’Illustrati­on, Tome XVLI, 1865. Cosson-Smeeton et Lebreton, d’après un dessin envoyé par M. Félix Vogeli.)
Illustrati­on ci-contre : Dessin représenta­nt la bataille navale de Riachuelo qui opposa les escadres brésilienn­e et paraguayen­ne le 11 juin 1865, dans les eaux du Paraná, au cours de la guerre de la TripleAlli­ance. Sorti vaincu de ce conflit contre le Brésil, l’Argentine et l’Uruguay, le Paraguay y perdit une part considérab­le de sa population et de son territoire. (Publié dans le magazine françaisL’Illustrati­on, Tome XVLI, 1865. Cosson-Smeeton et Lebreton, d’après un dessin envoyé par M. Félix Vogeli.)

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