La blockchain contre la faim
La technologie qui supporte les cryptomonnaies peut être utilisée pour de multiples usages. En voici un exemple, sans doute l’un des plus originaux à ce jour. Le 30 mai 2017, le Programme alimentaire mondial (PAM) publie l’information suivante sur son site internet* :
« (…) Dans le camp d’Azraq, en Jordanie, 10 000 réfugiés sont maintenant en mesure de payer leur nourriture au moyen de droits enregistrés sur une plateforme informatique basée sur la blockchain. Ce système a été développé par le PAM dans le cadre d’un projet pilote connu sous le nom de Building Blocks. »
En voici le principe de fonctionnement :
• les réfugiés pris en charge sont enregistrés par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) grâce à la technologie biométrique ;
• ils peuvent ensuite acheter de la nourriture dans les supermarchés du camp en étant « authentifiés » par un scan de leur oeil, et n’ont donc plus besoin d’argent, de coupon ou de carte électronique pour payer.
En utilisant la blockchain comme support technologique, l’objectif est de réduire les coûts de fonctionnement, protéger les données des bénéficiaires, maîtriser les risques financiers et répondre plus rapidement aux situations d’urgence.
Ce projet pilote vise à créer une plateforme que l’ensemble de la communauté humanitaire pourra mettre en oeuvre en fonction des différentes situations rencontrées. Le PAM estime en effet que l’évolution de la technologie mobile, de la biométrie et de la blockchain transformera « la vie des personnes dans le besoin dans le monde entier et s’attaquera aux racines de la faim ». Ainsi, il est possible que le bitcoin disparaisse ; certainement pas la blockchain.
* Blockchain Against Hunger: Harnessing Technology In Support Of Syrian Refugees, World Food Programme, 30 mai 2017.