Une si belle illusion : réécrire la Charte des Nations Unies
Marcel A. Boisard, Paris, Éditions du Panthéon, mars 2018, 472 p.
Pour Marcel A. Boisard, chercheur, enseignant, mais aussi praticien des relations internationales et de la diplomatie, au sein du Comité International de la Croix-Rouge ou des Nations Unies, notamment comme soussecrétaire général, la Charte de San Francisco, qui définit les buts et les principes de l’Organisation, est anachronique. Le droit international public, legs de l’histoire européenne, reste pertinent dans l’ensemble. En revanche, les institutions intergouvernementales exigent une renégociation globale. L’Occident ayant perdu sa centralité, la composition du Conseil de sécurité et le rôle de l’Assemblée générale des Nations Unies ne correspondent pas à l’état du monde. Devenue assistance, la coopération économique empêche les nations récipiendaires d’assumer leur destin. Le processus de mondialisation a introduit de nouveaux paradigmes dans les relations internationales. La crise du multilatéralisme est souvent évoquée, mais aucune solution un peu exhaustive n’a vraiment été esquissée. L’auteur tente de le faire, en des termes courants, aisément accessibles.