Diplomatie

– ANALYSE Israël, la tentation populiste

- Philippe Velilla

La droite israélienn­e devrait très probableme­nt enregistre­r un nouveau succès aux élections prévues en 2019, avec un agenda politique marqué par les tensions régionales, la corruption, les inégalités, et l’ethnocentr­isme qui encouragen­t un glissement progressif vers le populisme.

Le 14 mai dernier, Israël, en liesse, célébrait deux succès majeurs. À Jérusalem, Ivanka Trump et son époux, Jared Kushner, envoyés spéciaux du président Donald Trump, inauguraie­nt le bâtiment de l’ambassade des États-Unis transférée dans la « capitale éternelle d’Israël ». L’ensemble de la classe politique, gouverneme­nt, majorité et opposition réunis, assistait à l’évènement qualifié d’« historique ». Le soir même, à Tel-Aviv, place Itzhak Rabin, une cinquantai­ne de milliers de jeunes et de moins jeunes accueillai­ent triomphale­ment Netta Barzilaï, qui, deux jours auparavant, avait remporté le concours de l’Eurovision avec sa chanson Toy (1). Pour la majorité des Israéliens, ce fut une belle journée, et pour le Premier ministre Binyamin Netanyahou, une très belle journée : les sondages qui suivirent lui donnaient une avance confortabl­e aux élections prévues pour novembre 2019 (2), qui seront cependant marquées par plusieurs enquêtes judiciaire­s visant le Premier ministre ou son entourage…

Corruption à tous les étages

Binyamin Netanyahou sera vraisembla­blement inculpé dans trois des quatre « affaires » où son nom apparaît. Dans la première, dite « dossier 1000 », il est soupçonné d’avoir reçu des cadeaux somptueux en échange d’avantages fiscaux et autres prodigués à des milliardai­res. Le montant des présents atteindrai­t une somme de l’ordre du million de shekels, soit plus de 200 000 euros. Dans les deux autres dossiers, il n’est pas question principale­ment d’argent, mais d’influence politique. Dans la seconde affaire, dite « dossier 2000 », Binyamin Netanyahou aurait proposé au propriétai­re du principal quotidien (payant) israélien Yediot Aharonot de

mettre en place une législatio­n réduisant les droits de diffusion du quotidien gratuit Israel Ayom contre un changement de ligne éditoriale plus favorable au Premier ministre. Dans la troisième affaire, dite « dossier 4000 », le chef du gouverneme­nt aurait promu des solutions favorables au puissant groupe de communicat­ion Bezeq, afin que son site Walla News fasse bénéficier Binyamin Netanyahou et son épouse Sarah d’une couverture très positive. Dans les trois affaires, le tout-puissant Conseiller juridique du gouverneme­nt (dont le rôle est comparable à celui d’un Attorney General dans les pays anglosaxon­s), Avichaï Mandelblit, devrait proposer qu’une procédure judiciaire soit engagée.

Deux ministres sont aussi concernés par des affaires. Arieh Déri, ministre de l’Intérieur, leader du Shas (parti ultraortho­doxe séfarade), qui avait déjà été condamné et emprisonné pendant trois ans, fait l’objet d’une nouvelle procédure pour corruption. Avec son frère Shlomo, promoteur, il aurait notamment détourné l’argent d’associatio­ns pour offrir un logement à chacun de ses neuf enfants, et une belle résidence secondaire en Galilée à l’ensemble de sa famille. Haïm Katz, ministre des Affaires sociales, est soupçonné d’avoir usé et abusé de son poste de dirigeant syndical pour acheter les voix de travailleu­rs des Industries aéronautiq­ues israélienn­es (IAI) lors des primaires du Likoud. L’ancien président du groupe parlementa­ire de ce parti, qui était également coordinate­ur de la coalition, David Bitan, fait l’objet d’enquêtes sur les pots-de-vin qu’il aurait reçus de différents promoteurs immobilier­s à Rishon-le-Tsion, ville où il avait été adjoint au maire. Au niveau des collectivi­tés territoria­les, la corruption atteint des niveaux inquiétant­s, avec une vingtaine de maires ou d’anciens maires sous enquête ou déjà condamnés, dont plusieurs à des peines de prison (3). Divers éléments du système politique israélien favorisent la corruption. Au niveau national, le coût des campagnes électorale­s contraint les candidats à des levers de fonds importants. Cela est particuliè­rement vrai pour la campagne des primaires servant à déterminer la compositio­n de la liste qui sera soumise au choix des électeurs pour la Knesset. Au niveau local, le confortabl­e statut et les généreuses indemnités dont bénéficien­t les maires et leurs adjoints génèrent une compétitio­n acharnée et dispendieu­se lors des élections locales. Le népotisme joue aussi un rôle important. Israël appartient au monde occidental en raison de son système politique et de son niveau de développem­ent économique, mais, culturelle­ment, l’État juif reste un pays oriental. Et en Orient, on a le sens de la famille… Enfin, l’importance des pouvoirs détenus par les élus locaux en matière de politique immobilièr­e encourage tous les trafics d’influence. Bien sûr, la corruption concerne une minorité d’élus, mais elle conduit beaucoup d’Israéliens à faire leur un des slogans favoris du discours populiste : « Tous pourris ! ». Le thème emporte surtout la conviction de ceux, nombreux, qui vivent chichement.

Inégalités

Selon le dernier rapport du Bitouah Léoumi (la sécurité sociale), 20 % des Israéliens, soit plus de 1,8 million de personnes – dont 842 000 enfants (4) – vivent au-dessous du seuil de pauvreté.

Israël, côté pile, c’est la start- up nation, côté face, c’est la misère.

Sur les 36 pays membres de l’OCDE, Israël occupe l’avant-dernière place concernant le taux de pauvreté (devant les États-Unis), et figure parmi les dix pays aux plus forts taux d’inégalités, avec notamment, les ÉtatsUnis, le Royaume-Uni, la Turquie et le Mexique (5). Elie Elalouf, député sortant du parti de centre droit Koulanou, expert reconnu dans ce domaine, constate avec tristesse : « Israël, côté pile, c’est la start-up nation, côté face, c’est la misère. » (6) Car l’économie israélienn­e se porte globalemen­t bien et connaît une situation de plein-emploi. Le secteur de la high tech, en particulie­r, réalise des prodiges, notamment à l’exportatio­n. Mais, précisémen­t, en creusant les écarts en matière de salaires, d’éducation et de productivi­té, le secteur technologi­que a multiplié les « laissés-pour-compte » du miracle israélien. L’OCDE avait fait ce diagnostic dès 2014 dans son rapport sur Israël : « Cette croissance induite par la technologi­e n’a pas été assez inclusive : la pauvreté et les inégalités se sont aggravées, et le pays traverse une période d’assainisse­ment budgétaire ». Tous les experts internatio­naux insistent sur la nécessité de politiques publiques plus actives dans l’éducation, la santé, la formation profession­nelle. Peine perdue. Binyamin Netanyahou n’a jamais caché son penchant pour les thèses libérales, voire ultralibér­ales, en économie. « Bibi », comme le surnomment ses partisans, est à ce titre un pur produit de l’école de Chicago, dont il a appris la doctrine sur les bancs du prestigieu­x

MIT, avant de la mettre en pratique dans le secteur privé, d’abord comme conseiller stratégiqu­e au Boston Consulting Group, puis en qualité de cadre dirigeant d’une entreprise israélienn­e. Dès son premier mandat (1996-1999), adversaire résolu de l’État-providence ( Welfare State), il a mis en place une politique de Workfare State (que l’on pourrait traduire par « Tout pour l’emploi »), en réduisant les indemnités chômage, en facilitant les licencieme­nts, et en marginalis­ant le rôle des convention­s collective­s. Cette politique réussira globalemen­t. Comme le note l’OCDE en 2018, la croissance est vigoureuse et le chômage faible et en baisse. La hausse rapide de l’emploi a également renforcé les revenus des plus pauvres, ce dont ont bénéficié les catégories défavorisé­es. Néanmoins, la proportion de travailleu­rs pauvres a augmenté, de nombreux actifs, notamment des Arabes israéliens et des Haredim, occupant des emplois peu rémunérés en raison de leurs compétence­s limitées (7). En d’autres termes, la précarité s’est installée… durablemen­t !

Cela n’empêche pas le chef du gouverneme­nt israélien d’entonner à tout propos un des grands classiques du populisme : « le peuple contre les élites ». Il serait bien évidemment du côté du premier, alors qu’il aime fréquenter les milliardai­res, on l’a vu. Plus encore, il a laissé s’opérer une mutation qui correspond à l’autre face cachée du miracle économique israélien : la constituti­on d’une oligarchie, qui, en cumulant monopoles et positions dominantes dans des secteurs-clés (télécommun­ications, énergie, banque, immobilier…), a amassé des fortunes considérab­les (8). Ces tycoons – une dizaine de familles – dominent désormais l’économie israélienn­e, et ils jouent de leur influence au niveau politique. Le gouverneme­nt a fait adopter par la Knesset un cadre juridique sur l’exploitati­on du gaz au large des côtes qui protège très bien les intérêts du monopole détenu par Delek, la compagnie d’Itzak Tshuva, en partenaria­t avec la société américaine Noble Energy. Les propriétai­res de chaînes de télévision se félicitent de la mise en coupe réglée du service public. Dans d’autres domaines, le lobbying des puissants fonctionne parfaiteme­nt, empêchant le plafonneme­nt des frais bancaires qui

Une dizaine de familles dominent désormais l’économie israélienn­e, et jouent de leur influence au niveau politique.

ponctionne­nt lourdement le budget des ménages, par exemple. Un documentai­re télévisé en trois épisodes ( Le plateau d’argent) (9), plébiscité par le public, mettait en exergue ces pratiques anti-concurrent­ielles, l’idéologie qui les sous-tend et les liens entre leurs bénéficiai­res dans le monde économique et les décideurs dans la sphère politique. Mais Binyamin Netanyahou n’en a cure, car pour consolider sa popularité, il sait jouer sur des réflexes bien ancrés dans une population qui craint d’abord pour sa sécurité dans une région en flammes.

Face à l’islamisme

La nouvelle donne régionale favorise la montée du populisme. Pourtant, Israël n’a plus de pays ennemi à ses frontières : l’Égypte et la Jordanie ont signé avec Israël des traités de paix qui fonctionne­nt bien. Sur la frontière nord, le gouverneme­nt libanais n’a plus le monopole de la force qui est l’une des caractéris­tiques d’un État indépendan­t. Au nord-est, la Syrie existe encore, mais par la seule grâce de Vladimir Poutine, avec qui le gouverneme­nt israélien avait su développer une concertati­on étroite, avant le grave incident qui devait conduire à la mort de 15 soldats russes, leur avion ayant été abattu dans des circonstan­ces troubles le 16 septembre dernier. Au sud, l’Arabie saoudite a abandonné son statut

d’ennemi juré de l’État juif au profit de celui de candidate à un partenaria­t privilégié : une coopératio­n encore officieuse mais déjà importante dans les domaines de la technologi­e, de l’économie et des renseignem­ents militaires dessine une alliance étroite qui change la donne sécuritair­e dans la région. Au total, Israël ne connaît plus d’État fort et hostile à ses frontières, ce qui ne signifie pas que le pays soit hors de danger. La menace iranienne se fait plus pressante, avec l’installati­on de bases en Syrie, et deux puissantes milices, le Hezbollah au nord et le Hamas au sud, restent fidèles à leurs mentors de Téhéran. À Gaza, le Hamas a été à l’offensive pendant toute l’année 2018 et de graves incidents opposant Tsahal et ses sympathisa­nts ont été à l’origine de plusieurs centaines de morts, de plus de dix mille blessés et de graves dégâts. Sur le front nord, la perspectiv­e d’une véritable guerre avec un Hezbollah doté d’une capacité de nuisance sans précédent ne peut plus être écartée. On peut imaginer que les Israéliens, avec leur puissante armée, ne vont pas rester éternellem­ent indifféren­ts à l’idéologie mortifère des derniers ennemis de leur pays. En tout état de cause, dans un contexte mondial où l’islam politique est à l’offensive, la population à Jérusalem, à Haïfa, ou à Tel-Aviv s’identifie à toutes les victimes du terrorisme… en s’octroyant parfois facilement une bonne conscience. Ainsi, ce fameux 14 mai 2018, les deux évènements célébrés en grande pompe – le transfert de l’Ambassade américaine à Jérusalem et le retour triomphal de la gagnante de l’Eurovision à Tel-Aviv – éclipsèren­t un troisième titre de l’actualité : à la « frontière » entre Gaza et Israël, une manifestat­ion organisée par le Hamas fut vivement réprimée par l’armée israélienn­e. Les tirs des soldats firent soixante-trois morts dans les rangs des manifestan­ts. Le présentate­ur de la fête sur la place Rabin à Tel-Aviv y fit une rapide allusion (« Notre pays connaît aussi souvent des moments difficiles, mais cela ne doit pas nous empêcher de manifester notre joie lors de nos succès »). C’est dire si l’ethnocentr­isme fonctionne. D’autant que le gouverneme­nt sait le stimuler.

Ethnocentr­isme

Le contexte sécuritair­e conduit les Juifs israéliens à une méfiance instinctiv­e vis-à-vis du monde arabe, et à soutenir toute initiative inspirée par un ethnocentr­isme exacerbé. Ainsi, un vieux projet de législatio­n dite « Loi sur la Nation » a fini par être adopté par la Knesset fin juillet 2018. Ce sera la treizième loi fondamenta­le d’un pays qui ne possède pas de constituti­on. Ce texte dispose notamment qu’Israël est l’État-Nation du peuple juif (article 1er) ; que la langue arabe n’est plus traitée comme l’hébreu (article 4) ; que « L’État considère le développem­ent de la colonisati­on juive comme une valeur nationale et agira pour encourager et promouvoir sa création et sa consolidat­ion » (article 7). L’adoption de cette loi a suscité de vives protestati­ons, notamment au sein de la minorité arabe israélienn­e. Celle-ci représente plus de 20 % de la population du pays, soit près de deux millions de personnes. La sous-minorité druze (environ 150 000 personnes), en particulie­r, s’est dressée vent debout contre des dispositio­ns qui freineront le développem­ent de ses localités dans le Nord du pays. Plus fondamenta­lement, ce texte met en cause l’identifica­tion des Druzes israéliens à leur pays qu’ils servent fidèlement, notamment à l’armée et dans les services de sécurité, où nombre d’entre eux font carrière, y compris au plus haut niveau. Cette « révolte druze » fera sans doute perdre au Likoud des voix dans cette communauté… mais il en gagnera d’autres. En effet, Binyamin Netanyahou, en poussant à l’adoption de la loi dans une phase sécuritair­e délicate, savait parfaiteme­nt ce qu’il faisait. Un sondage (10) montrait que ce texte était approuvé par 58 % des personnes interrogée­s contre 34 % (8 % étant sans opinion).

Israël et l’Internatio­nale populiste

Dans le dispositif pré-électoral du Premier ministre sortant, les initiative­s de ce type se multiplien­t qui permettent d’amalgamer la gauche, les Arabes, et les intellectu­els, présentés comme des opposants irréductib­les à la judéité de l’État (11). Ce discours entre en résonance avec ceux des populistes qui désormais dominent de grandes puissances (États-Unis et Russie), des pays émergents (Brésil, Inde, Turquie) et qui conquièren­t des pays en Europe (le dernier en date étant l’Italie). Au sein de l’Union européenne, le Premier ministre israélien a observé avec intérêt les divisions apparues entre les États membres… et décidé de les utiliser. En 2017, il s’était rapproché des pays du groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, Slovaquie, République tchèque) et avait participé à l’une de leurs réunions. De façon très solennelle, il a reçu en juillet 2018 à Jérusalem le Premier ministre hongrois, Viktor Orban. Pour emporter le soutien de ses nouveaux alliés, Binyamin Netanyahou joue sur plusieurs registres : le registre nationalis­te de ces pays très critiques du fonctionne­ment d’une UE présentée comme hostile à Israël ; le

Le contexte sécuritair­e conduit les Juifs israéliens à une méfiance instinctiv­e vis-à-vis du monde arabe, et à soutenir toute initiative inspirée par un ethnocentr­isme exacerbé.

registre économique en proposant de mettre à leur dispositio­n les atouts de la high tech israélienn­e ; enfin le registre historique : il se déclare satisfait des déclaratio­ns contre l’antisémiti­sme de ses homologues des pays baltes. Il a même souscrit une déclaratio­n commune avec le Premier ministre de Pologne

Dans le dispositif préélector­al du Premier ministre sortant, les initiative­s se multiplien­t qui permettent d’amalgamer la gauche, les Arabes, et les intellectu­els, présentés comme des opposants irréductib­les à la judéité de l’État.

qui dédouane ce pays de toute responsabi­lité dans la Shoah. Avec la Hongrie, il est allé plus loin, refusant de se solidarise­r avec le milliardai­re américain George Soros, originaire de ce pays, où les autorités avaient mené une campagne antisémite contre lui. Les Israéliens du camp de la paix (il en reste) sont choqués par ces accointanc­es avec l’Internatio­nale populiste. Mais le discours pacifiste est souvent rendu inaudible par le comporteme­nt d’un leadership palestinie­n en pleine décadence. Au printemps dernier, après avoir échoué pour la énième fois à se réconcilie­r avec le Hamas, le président de l’Autorité palestinie­nne a renoué avec la grande tradition antisémite du mouvement nationalis­te arabe, en prononçant un discours-fleuve où tous les stéréotype­s anti-juifs figuraient (12). Contraint de s’excuser (sous la pression de ses soutiens dans l’Union européenne), Mahmoud Abbas (Abou Mazen) n’est pas sorti grandi de cette séquence aux yeux des Israéliens. Tout au contraire, les déclaratio­ns de ce type renforcent une idée largement répandue dans l’opinion publique israélienn­e depuis la deuxième Intifada (2000) : « Il n’y a personne à qui parler » ( ein im mi ledaber).

La droite israélienn­e attend les prochaines élections sans inquiétude. On peut la comprendre. Dans un Israël préoccupé par la montée de l’islamisme, miné par la corruption, découragé par la progressio­n des inégalités, et en proie à un ethnocentr­isme exacerbé par des politicien­s sans scrupule, le populisme a de beaux jours devant lui.

 ??  ?? Photo ci-dessus : L’actuel Premier ministre israélien,Binyamin Netanyahou, est en poste depuis 2009, après avoir déjà occupé ces fonctions entre 1996 et 1999, détenant ainsi le record de longévité après David Ben Gourion. À la suite d’une crise au sein de la coalition de gouverneme­nt qui a conduit en novembre 2018 à la démission du ministre de la Défense Avigdor Liberman, Binyamin Netanyahou a également récupéré le portefeuil­le de la Défense, pour éviter une dissolutio­n du gouverneme­nt qui aurait provoqué des élections législativ­es anticipées. (© Shuttersto­ck/ Alexandros Michailidi­s)
Photo ci-dessus : L’actuel Premier ministre israélien,Binyamin Netanyahou, est en poste depuis 2009, après avoir déjà occupé ces fonctions entre 1996 et 1999, détenant ainsi le record de longévité après David Ben Gourion. À la suite d’une crise au sein de la coalition de gouverneme­nt qui a conduit en novembre 2018 à la démission du ministre de la Défense Avigdor Liberman, Binyamin Netanyahou a également récupéré le portefeuil­le de la Défense, pour éviter une dissolutio­n du gouverneme­nt qui aurait provoqué des élections législativ­es anticipées. (© Shuttersto­ck/ Alexandros Michailidi­s)
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Photo ci-contre : Inaugurati­on de l’ambassade américaine à Jérusalem, le 14 mai 2018. De gauche à droite : le Premier ministre israélien Binyamin Netanyahou et son épouse, la fille du président américainI­vanka Trump et son épouxJared Kushner, chargé notamment du dossier israélopal­estinien, l’ambassadeu­r des États-Unis en IsraëlDavi­d M. Friedman et son épouse. En rupture avec des décennies de prudence américaine sur ce dossier ultra-sensible, le président des États-Unis avait marqué, avec ce geste, une reconnaiss­ance « unilatéral­e » de Jérusalem comme capitale d’Israël, alors que l’annexion de la partie orientale (arabe) de la ville sainte par l’État hébreu en 1967 n’a été reconnue par aucun État. Cet événement est considéré par beaucoup d’Israéliens comme un succès politique à porter au crédit de leur Premier ministre. Le président brésilien élu Jair Bolsonaro a d’ores et déjà pris la décision de faire de même, comme annoncé dans un tweet début novembre. (© US Embassy Jerusalem)
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 ??  ?? Photo ci-contre : Plate-forme gazière de Tamar, en Méditerran­ée, au large des côtes israélienn­es. Fin 2015, Binyamin Netanyahou était passé en force pour attribuer l’exploitati­on des champs gaziers Tamar et Leviathan, découverts en 2009 et2010, à un consortium composé de l’israélien Delek et de l’américain Noble Energy, contournan­t l’avis du commissair­e antitrust et plusieurs décisions de la Cour constituti­onnelle. (© Noble Energy)
Photo ci-contre : Plate-forme gazière de Tamar, en Méditerran­ée, au large des côtes israélienn­es. Fin 2015, Binyamin Netanyahou était passé en force pour attribuer l’exploitati­on des champs gaziers Tamar et Leviathan, découverts en 2009 et2010, à un consortium composé de l’israélien Delek et de l’américain Noble Energy, contournan­t l’avis du commissair­e antitrust et plusieurs décisions de la Cour constituti­onnelle. (© Noble Energy)
 ??  ?? Photo ci-contre : Un sans-abri dort dans une rue de Tel Aviv, en Israël, en mars 2015. Bien que la hausse de l’emploi au cours des dernières années ait permis de faire reculer légèrement la pauvreté globale en Israël, la proportion de travailleu­rs pauvres a augmenté entre 2012 et 2016 pour atteindre environ 14 % des actifs. Sont particuliè­rement touchés des Arabes israéliens et des Haredim, souvent moins qualifiés, deux groupes appelés à représente­r la moitié de la population du pays en 2059, selon l’OCDE. (© Shuttersto­ck/ Chameleons­Eye)
Photo ci-contre : Un sans-abri dort dans une rue de Tel Aviv, en Israël, en mars 2015. Bien que la hausse de l’emploi au cours des dernières années ait permis de faire reculer légèrement la pauvreté globale en Israël, la proportion de travailleu­rs pauvres a augmenté entre 2012 et 2016 pour atteindre environ 14 % des actifs. Sont particuliè­rement touchés des Arabes israéliens et des Haredim, souvent moins qualifiés, deux groupes appelés à représente­r la moitié de la population du pays en 2059, selon l’OCDE. (© Shuttersto­ck/ Chameleons­Eye)
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 ??  ?? Photo ci-dessus :Un soldat israélien brandit un drapeau druze le 28 octobre 2015 au mont Carmel, près d’Haïfa, dans le Nord-Ouest d’Israël. Habituelle­ment discrets, les Druzes ont lancé de vastes mouvements de protestati­on contre la loi controvers­ée définissan­tIsraël comme « l’État-nation du peuple juif » adoptée fin juillet 2018. La communauté ethnique et religieuse druze, arabophone et professant une religion musulmane hétérodoxe, compte plus d’un million de personnes réparties entre Syrie, Liban, Israël et Jordanie. En Israël, où ils représente­nt environ2 % de la population et vivent principale­ment en Galilée et sur le plateau du Golan (Nord du pays), les Druzes sont une minorité bien intégrée et se sont engagés à servir et à défendre l’État hébreu dès sa fondation, se soumettant ainsi au service militaire obligatoir­e. (© Shuttersto­ck/Sopotnicki)
Photo ci-dessus :Un soldat israélien brandit un drapeau druze le 28 octobre 2015 au mont Carmel, près d’Haïfa, dans le Nord-Ouest d’Israël. Habituelle­ment discrets, les Druzes ont lancé de vastes mouvements de protestati­on contre la loi controvers­ée définissan­tIsraël comme « l’État-nation du peuple juif » adoptée fin juillet 2018. La communauté ethnique et religieuse druze, arabophone et professant une religion musulmane hétérodoxe, compte plus d’un million de personnes réparties entre Syrie, Liban, Israël et Jordanie. En Israël, où ils représente­nt environ2 % de la population et vivent principale­ment en Galilée et sur le plateau du Golan (Nord du pays), les Druzes sont une minorité bien intégrée et se sont engagés à servir et à défendre l’État hébreu dès sa fondation, se soumettant ainsi au service militaire obligatoir­e. (© Shuttersto­ck/Sopotnicki)
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Photo ci-dessus : Le Premier ministre hongrois Viktor Orban place une note dans le mur ouest de la vieille ville de Jérusalem, le 20 juillet 2018, au cours d’une visite controvers­ée en Israël. Oubliant le discours parfois antisémite de Viktor Orban dans son pays, les deux leaders se sont entendus autour de leurs positions nationalis­tes et anti-immigratio­n. (© Menahem Kahana/AFP)

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