Notes
(1) Christophe Guilluy, le géographe qui a développé cette représentation de la « France périphérique », fait d’ailleurs souvent le parallèle avec l’Angleterre du Brexit, qu’il qualifie « d’Angleterre périphérique ».
(2) Mark Bailoni, « Géopolitique de l’austérité – Mutations de l’espace politique et renforcement des clivages au RoyaumeUni depuis la crise de 2008 », L’Espace politique no 34, 2018/1 [En ligne].
(3) Le UKIP est arrivé premier aux élections européennes de 2014, recueillant
26,8 % des voix (quasiment 4,4 millions d’électeurs). Il est surtout passé de
3,1 % des votes (920 000 électeurs) aux élections générales de 2010 à 12,6 %
(3 881 000 électeurs) à celles de 2015.
(4) Antoine Grandclément, « Les découpages malheureux de la France périphérique », Libération, 26 septembre 2016.
(5) Thibault Courcelle, « Les réticences de l’opinion publique britannique face à l’intégration et aux réformes européennes », Les Cahiers de Framespa no 14, 2013 [en ligne]. (6) Le recensement britannique interroge sur l’appartenance ethnique. Dans ce contexte national, la notion de minorité ethnique fait référence aux personnes qui se déclarent non blanches à ce recensement. La majorité des immigrés européens (Français, Polonais, etc.) n’est pas inclue dans ces minorités ethniques. (7) Si les minorités ethniques ont majoritairement voté pour le Remain, le vote Leave n’est cependant pas exclusivement un vote « blanc » : certains territoires de l’Ouest londonien, où vit une communauté d’origine indienne importante, ont voté majoritairement pour le Leave.
(8) David Goodhart et Richard Norrie,
Integration Index, Londres, Policy
Exchange, 2016, 20 p. [En ligne]
(9) Pour éviter d’envoyer des messages d’encouragement aux nationalistesrégionaux en Europe, la Commission européenne a plusieurs fois rappelé qu’en cas d’indépendance d’une région d’un État-membre (comme l’Écosse ou la Catalogne), le nouvel État ne deviendrait pas automatiquement membre de l’UE. Il devra suivre le lent processus d’adhésion, comme n’importe quel État candidat. Si les nationalistes écossais ont envisagé un moment de « récupérer » le siège britannique, cela ne serait pas si simple. (10) Le dispositif de filet de sécurité pourrait conduire à la création d’un « territoire douanier unique » comprenant l’UE et le Royaume
Uni. Par ailleurs, l’Irlande du Nord aurait un statut spécial, car y serait maintenues un certain nombre de règles du marché unique. Ces deux éléments sont très controversés et dénoncés par les partisans d’un Brexit « dur ».