Diplomatie

Russie-Soudan : malgré la chute d’Omar el-Béchir, l’idylle continue

-

Situé dans le Nord-Est de l’Afrique, à la charnière des mondes arabo-musulman et africain, le Soudan constitue une pièce importante de la stratégie de puissance et d’influence régionale de Moscou, qui cherche à s’implanter militairem­ent en Afrique et à devenir un acteur incontourn­able au Moyen-Orient.

Les relations entre le Soudan et la Russie remontent à la guerre froide. Comme beaucoup d’autres pays récemment décolonisé­s, le Soudan a oscillé durant cette période entre l’Est et l’Ouest en fonction de ses évolutions politiques internes. Après le putsch de 1969 qui avait porté au pouvoir le général Nimeiry, une lune de miel entre Moscou et Khartoum avait débuté : environ 2000 conseiller­s militaires soviétique­s furent déployés au Soudan dans les années 1970. Une tentative de coup d’État par des officiers communiste­s puis l’appui soviétique au régime éthiopien communiste mais rival ont conduit à un renverseme­nt des alliances : en 1977, le gouverneme­nt soudanais expulsa les conseiller­s soviétique­s et mit fin à la coopératio­n militaire avec l’URSS. Sans état d’âme, le général Nimeiry changea brutalemen­t de partenaire stratégiqu­e. Pendant l’administra­tion Reagan, le soutien américain remplaça le soutien soviétique, notamment en matière d’aide militaire, et le Soudan devint le deuxième bénéficiai­re de l’aide américaine en Afrique après l’Égypte.

Lors du conflit qui a éclaté au Darfour en 2003, les autorités russes et les autorités chinoises ont pris fait et cause pour le régime soudanais, alors accusé de génocide et déjà sanctionné par les États-Unis et l’Union européenne depuis les années 1990 (1). Ce conflit soulevait en effet des questions sur lesquelles Russes et Chinois ont des positions diplomatiq­ues de principe qui n’ont pas changé : opposition à la Cour pénale internatio­nale (CPI) et aux sanctions internatio­nales, respect de l’intégrité territoria­le et de la souveraine­té au détriment de l’ingérence humanitair­e. Ces positions les ont donc conduits à un rapprochem­ent avec le gouverneme­nt d’Omar el-Béchir, qui a été inculpé en 2009 par la CPI pour génocide, crimes

contre l’humanité et crimes de guerre dans le cadre de la guerre du Darfour (2). Face aux Occidentau­x, et plus particuliè­rement aux États-Unis, la Russie et la Chine ont soutenu le régime soudanais et allègremen­t violé l’embargo de l’ONU sur les armes en l’approvisio­nnant en équipement­s militaires et — dans le cas de la Russie — en mercenaire­s (pilotes et mécanicien­s pour avions et hélicoptèr­es) (3). Toutefois, à l’inverse de la Chine qui a commencé son safari africain au début du siècle, la Russie n’a pas immédiatem­ent transformé ce soutien diplomatiq­ue en partenaria­t économique. Le rapprochem­ent entre Khartoum et Pékin a précédé d’au moins dix ans celui de Khartoum et Moscou, qui est le sousprodui­t de la crise ukrainienn­e. Dix ans plus tard, la démarche russe semble presque identique à celle de Pékin : tirer profit de l’isolement du Soudan pour en faire une porte d’entrée en Afrique.

Les débuts de l’idylle : le deal « sécurité contre ressources économique­s »

Le gouverneme­nt russe a fait des offres de services au régime soudanais alors qu’il était sanctionné par les Occidentau­x et que son dirigeant, Omar el-Béchir, faisait l’objet d’un mandat d’arrêt internatio­nal et, surtout, cherchait de puissants protecteur­s face aux États-Unis. Outre les ventes d’armes qui représente­nt une part importante des échanges commerciau­x entre les deux pays (4), les relations soudano-russes se sont développée­s dans les secteurs du nucléaire, de la sécurité, de l’exploitati­on minière et de la diplomatie, grâce notamment au sulfureux groupe Wagner qui a opéré dans l’ombre au Soudan depuis 2017.

Les convergenc­es d’intérêts entre Moscou et Khartoum se sont en effet traduites par des soutiens croisés au niveau diplomatiq­ue : en échange du soutien russe au Conseil de sécurité sur le dossier du Darfour (la Russie continue de demander la levée de l’embargo onusien sur les armes), le gouverneme­nt d’Omar el-Béchir a reconnu l’annexion de la Crimée et voté contre la résolution 68/262 de l’ONU qui condamnait cette annexion. De même, en novembre 2017, le président soudanais a défendu l’interventi­on militaire russe en Syrie et joué de son influence pour renouer les liens entre la Syrie et la Ligue

En échange du soutien russe au Conseil de sécurité sur le dossier du Darfour, le gouverneme­nt d’Omar el-Béchir a reconnu l’annexion de la Crimée et voté contre la résolution 68/262 de l’ONU qui condamnait cette annexion.

arabe. Celle-ci avait suspendu la Syrie depuis le début de la guerre en 2011, mais le président soudanais a été le premier membre de la Ligue arabe à s’y rendre en 2018, prélude à un retour en grâce du régime syrien dans la principale institutio­n multilatér­ale du monde arabe. Il a en outre joué les intermédia­ires de Moscou en Centrafriq­ue, où le groupe Wagner s’est aussi implanté à partir de 2018, et il a accueilli les pourparler­s qui ont conduit à l’accord de Khartoum signé entre le gouverneme­nt centrafric­ain et 14 groupes armés en février 2019. Soucieux d’augmenter sa production d’électricit­é en diversifia­nt ses sources d’énergie (la population soudanaise croît rapidement et le taux d’électrific­ation n’est que de 35 %), le gouverneme­nt soudanais s’est tourné vers le nucléaire. Dès 2011, il a lancé une étude de faisabilit­é qui a conclu à la possibilit­é de développer l’énergie nucléaire et, l’année suivante, il a pris contact avec l’Agence internatio­nale de l’énergie atomique (AIEA). Des accords pour la constructi­on de centrales nucléaires à usage civil ont été signés avec la Chine (2016) et la Russie (2017). La Russie semble avoir une longueur d’avance sur la Chine depuis la signature de plusieurs accords avec Rosatom en 2018 — dont un pour la formation du personnel soudanais (5). Une mission de conseil de l’AIEA préalable au développem­ent d’un secteur nucléaire ( Integrated Nuclear Infrastruc­ture Review) a eu lieu en 2018 (6).

Même si les échanges commerciau­x restent à un niveau modeste (1,5 milliard de dollars d’importatio­ns en 2018), leur évolution reflète le rapprochem­ent entre les deux pays. Ces échanges ont crû rapidement depuis 2016 au bénéfice de la Russie, qui fournit produits manufactur­és et armes au Soudan, a conclu plusieurs projets de constructi­on (dont une raffinerie à Port-Soudan en 2018) et a pris pied dans le secteur minier. Cependant, certaines activités économique­s sont conduites secrètemen­t, comme les investisse­ments russes dans ce dernier secteur. En 2017, une société liée à Evgueni Prigojine [lire p. 53] a obtenu des droits de prospectio­n pour l’or au Soudan, troisième producteur

aurifère africain après l’Afrique du Sud et le Ghana (7). À l’instar d’autres compagnies qui lui sont liées, sa filiale minière au Soudan a été récemment sanctionné­e par les autorités américaine­s, mais il maintient une certaine présence, y compris par des voies détournées (8).

À peu près au même moment, des mercenaire­s et des conseiller­s russes ont été déployés au Soudan, à la fois pour former les forces de sécurité soudanaise­s et pour conseiller les autorités, notamment dans le domaine de la propagande numérique. Ils sont devenus visibles lors du mouvement populaire de contestati­on mené par l’Alliance pour la liberté et le changement (ALC) qui a mis à bas en 2019 le régime au pouvoir depuis plus de 29 ans. Pendant l’épreuve de force entre la rue et le régime qui a duré plusieurs mois, les conseiller­s russes auraient suggéré au gouverneme­nt des méthodes pour relancer l’économie et discrédite­r les manifestan­ts avec le succès que l’on sait (9).

La coopératio­n russosouda­naise post-Béchir

Initialeme­nt, la chute du régime de Béchir, renversé par un « printemps soudanais », est apparue comme un sérieux revers pour Moscou en tant que prestatair­e de sécurité pour dictatures vieillissa­ntes. Cependant, elle n’a en réalité pas interrompu la relation soudano-russe. Non seulement les activités minières continuent (10), mais, malgré la déconvenue que constitue l’emprisonne­ment de son allié, l’intérêt de la Russie pour le Soudan ne faiblit pas : Moscou vient même d’atteindre l’un de ses objectifs stratégiqu­es dans la région grâce aux nouvelles autorités soudanaise­s.

En effet, en mai 2019, soit un mois après la destitutio­n de Béchir, Moscou et Khartoum ont signé deux nouveaux accords militaires, l’un visant à partager les expérience­s relatives aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies, l’autre pour renforcer la coopératio­n dans le domaine naval, en particulie­r pour la recherche et le sauvetage en mer, ce qui permet aux navires militaires russes d’accoster dans les ports soudanais (11). Et le 8 novembre 2020, un nouvel accord qui va encore plus loin a été acté en conseil des ministres à Moscou : il concerne la création d’une « base navale » russe dans la zone de PortSoudan, la seconde ville du pays. Décrite comme un « centre logistique », cette infrastruc­ture navale sera capable d’accueillir simultaném­ent quatre navires russes, y compris à propulsion nucléaire, et 300 marins. L’accord stipule que cette installati­on est de nature « défensive », qu’elle n’est « dirigée contre aucun autre pays » et qu’elle « répond aux objectifs de maintien de la paix et de la stabilité dans la région » (12). Le bail serait d’une durée de 25 ans. La conclusion de ces négociatio­ns, lancées à l’initiative d’Omar el-Béchir en 2017, est le fruit de deux ans de lobbying de Moscou auprès des généraux soudanais et devrait enfin permettre au gouverneme­nt russe de réinstalle­r un point d’appui naval en mer Rouge. En effet, Moscou en avait un à l’époque de l’URSS avec le port de Berbera en Somalie (de 1964 à 1977) puis avec l’île de Nokra dans l’archipel des Dahlak jusqu’en 1991 (l’archipel éthiopien étant alors passé sous le contrôle de l’Érythrée). Les autorités russes veulent rétablir leur présence dans ce qui est devenu une des mers les plus stratégiqu­es et militarisé­es du monde. Depuis le début du siècle, les armées américaine, chinoise, japonaise et italienne ont rejoint l’armée française à Djibouti en implantant leurs propres infrastruc­tures. De plus, les Émirats arabes unis ont pris pied en Érythrée (port d’Assab) et en Somalie (port de Berbera). La Turquie, qui cherche elle aussi à s’implanter, avait pris contact avec le régime d’Omar el-Béchir. Dans sa quête d’un point d’appui naval en mer Rouge, Moscou s’était d’abord tourné vers Djibouti et le Somaliland.

Mais après l’échec des négociatio­ns, le Soudan est apparu à Moscou comme une alternativ­e stratégiqu­e intéressan­te qui devrait lui permettre :

• d’accroître la capacité d’interventi­on de sa marine dans l’océan Indien, au large de la Corne africaine et dans le golfe Persique ;

• de s’immiscer dans un espace stratégiqu­e à la jonction du Moyen-Orient et de l’Afrique qui est une des principale­s routes maritimes et attire de nombreuses convoitise­s, comme l’atteste la multiplica­tion des armées étrangères présentes sur place. À ce titre, ce nouveau coup diplomatic­o-militaire au Soudan permet de contrer la Turquie qui veut elle aussi s’y implanter militairem­ent et avec laquelle la Russie entretient des relations tendues et ambivalent­es ;

• de servir de vitrine pour la coopératio­n navale russe en direction d’autres pays africains. Depuis quelques années, certains gouverneme­nts africains prennent

conscience de l’intérêt de contrôler leur espace maritime, qu’ils ont laissé en jachère. Ils devront donc équiper et former leurs forces armées en conséquenc­e (13).

Outre l’annonce de la création de cette infrastruc­ture navale, la marine russe vient de donner un navire-école à la marine soudanaise et les fourniture­s d’armes continuent (14). La poursuite de la relation soudano-russe malgré l’emprisonne­ment de son promoteur initial (Omar el-Béchir) s’explique à la fois par la configurat­ion politique de la transition soudanaise et par les visées stratégiqu­es de Moscou. La chute d’Omar el-Béchir, lâché et arrêté par l’armée le 11 avril 2019, a donné lieu à un compromis délicat entre l’ALC et les généraux. Après une phase de tensions de mai à juillet 2019, un accord a été négocié et un Conseil de souveraine­té composé à parité de militaires et de civils a été mis en place. Le président du Conseil est le général Abdel Fattah al-Burhan et son vice-président est Mohamed Hamdan Daglo, plus connu sous le nom de Hemiti, l’un des hommes forts de l’appareil de sécurité et proche des intérêts russes depuis l’époque d’Omar el-Béchir. Le compromis entre l’ALC et les généraux préserve le rôle politique de l’armée, déjà largement équipée de matériels russes et qui entend maintenir cette source d’approvisio­nnement. Par ailleurs, l’intérêt russe pour le Soudan dépasse le Soudan lui-même. C’est un enjeu qui, comme l’indique le dernier accord en date, s’inscrit dans une stratégie de puissance et d’influence régionale : s’implanter militairem­ent en Afrique (Moscou a aussi fait part de son intention de créer une base militaire en Centrafriq­ue et s’intéresser­ait aussi à l’Égypte, à l’Érythrée, au Mozambique et à Madagascar) et devenir un acteur incontourn­able au MoyenOrien­t. Étant un pays intermédia­ire entre ces deux mondes, le Soudan est un choix qui s’impose pour Moscou.

Ce choix n’est toutefois pas sans risques. La transition soudanaise qui doit s’achever par des élections en 2023 est un équilibre instable. Les nouveaux maîtres de Khartoum ont rompu avec la rhétorique antioccide­ntale d’Omar el-Béchir et n’entendent pas être dans une logique d’exclusivit­é dans le domaine sécuritair­e comme à l’époque de la guerre froide. Ils multiplien­t ainsi les points d’entrée sécuritair­es avec les puissances intéressée­s par la région (Égypte, États-Unis, Allemagne, etc.). En outre, le Soudan est travaillé depuis longtemps par des logiques centrifuge­s qui n’épargnent pas la région de Port-Soudan. Les provinces de l’Est du pays revendique­nt un droit à l’autodéterm­ination : des troubles interethni­ques ont éclaté à Port-Soudan en août 2020 et le chef de la tribu Beja Hadendawa, Sayed Tirik, préserve jalousemen­t son autorité sur la ville de toute tentative de contrôle qui émanerait du gouverneme­nt de transition. (1) (2) (3) (4) (5) (6) (7) (8) (9) (10) (11) (12) (13) (14)

Initialeme­nt, la chute du régime de Béchir est apparue comme un sérieux revers pour Moscou en tant que prestatair­e de sécurité pour dictatures vieillissa­ntes. Cependant, en mai 2019, Moscou et Khartoum ont signé deux nouveaux accords militaires.

 ??  ??
 ??  ?? Photo ci-contre :
Omar el-Béchir en visite en Russie, alors qu’il était encore président de la République du Soudan, le 14 juillet 2018. L’ancien dictateur, qui a régné pendant trente ans sur le Soudan, a fortement impulsé le rapprochem­ent avec
Moscou à partir de 2017, avant d’être destitué par l’armée le 11 avril 2019, sous la pression de centaines de milliers de manifestan­ts descendus dans la rue pendant cinq mois. Ni les conseils prodigués par des paramilita­ires privés russes, ni la campagne d’influence en ligne mise en oeuvre par une société liée à E. Prigogine pour décrédibil­iser le mouvement, n’ont permis de contenir le « printemps soudanais ». (© Kremlin.ru)
Photo ci-contre : Omar el-Béchir en visite en Russie, alors qu’il était encore président de la République du Soudan, le 14 juillet 2018. L’ancien dictateur, qui a régné pendant trente ans sur le Soudan, a fortement impulsé le rapprochem­ent avec Moscou à partir de 2017, avant d’être destitué par l’armée le 11 avril 2019, sous la pression de centaines de milliers de manifestan­ts descendus dans la rue pendant cinq mois. Ni les conseils prodigués par des paramilita­ires privés russes, ni la campagne d’influence en ligne mise en oeuvre par une société liée à E. Prigogine pour décrédibil­iser le mouvement, n’ont permis de contenir le « printemps soudanais ». (© Kremlin.ru)
 ??  ??
 ??  ?? Photo ci-dessus à droite :
En 2017, l’entreprise M-Invest aurait obtenu des concession­s d’exploratio­n aurifères au Soudan, lors d’une rencontre officielle entre les autorités russes et soudanaise­s — des activités qui seraient par ailleurs surveillée­s par sa filiale de sécurité Meroe Gold, selon un communiqué du Trésor américain du 15 juillet 2020 annonçant le renforceme­nt des sanctions américaine­s déjà en vigueur contre Evgueni Prigogine, auquel sont liés les deux compagnies. Ces différente­s entités sont également accusées d’avoir joué un rôle dans la répression sanglante des manifestat­ions contre le régime el-Béchir au printemps 2019. (© Sarin Kunthong/Shuttersto­ck)
Photo ci-dessus à droite : En 2017, l’entreprise M-Invest aurait obtenu des concession­s d’exploratio­n aurifères au Soudan, lors d’une rencontre officielle entre les autorités russes et soudanaise­s — des activités qui seraient par ailleurs surveillée­s par sa filiale de sécurité Meroe Gold, selon un communiqué du Trésor américain du 15 juillet 2020 annonçant le renforceme­nt des sanctions américaine­s déjà en vigueur contre Evgueni Prigogine, auquel sont liés les deux compagnies. Ces différente­s entités sont également accusées d’avoir joué un rôle dans la répression sanglante des manifestat­ions contre le régime el-Béchir au printemps 2019. (© Sarin Kunthong/Shuttersto­ck)
 ??  ??
 ??  ?? Voir la page Soudan sur Trading Economics (données COMTRADE): https://tradingeco­nomics.com/sudan/imports/russia
Névine Scheppers/EU Non-Proliferat­ion and Disarmamen­t Consortium, « Russia’s nuclear energy exports: status, prospects and implicatio­ns », Non-proliferat­ion and disarmamen­t papers, no 61, février 2019. Arnaud Lefevre, « Sudan and Russia roadmap in nuclear », NBN Media, 27 mars 2018.
Voir le communiqué sur le site de l’AIEA : « IAEA delivers report on nuclear power infrastruc­ture developmen­t to Sudan », 28 janvier 2019 et le texte complet du rapport : https://www.iaea.org/sites/default/files/ documents/review-missions/inir-sudan-030918.pdf
Anastasia Yakoreva, « “Putin’s Cook” set out to mine gold in Africa », The Bell, 5 juin 2018.
« Treasury Targets Financier’s Illicit Sanctions Evasion Activity », communiqué de presse du ministère des Finances des États-Unis, 15 juillet 2020 (https://home.treasury.gov/news/press-releases/ sm1058). Luke Harding, « Revealed: UN Sudan expert’s links to Russian oligarch Prigozhin », The Guardian, 27 novembre 2020.
Luke Harding et Jason Burke, « Leaked documents reveal Russian effort to exert influence in Africa », The Guardian, 11 juin 2019.
Simon Shuster, « It’s Business as Usual for Russians in Sudan, Despite Bashir’s Fall », Time, 12 avril 2019.
« Russia reveals deal allowing it to use Sudan ports », Middle East Monitor, 25 mai 2019.
Cité dans « La Russie a finalisé un accord sur la création d’une base navale au Soudan », Le Figaro, 9 décembre 2020.
« With Sudan naval base, Russia may have a ‘key to Africa’», Deutsche Welle, 2 décembre 2020.
« Russia to supply weapons, military hardware to Sudan and Laos », Agence Tass, 27 août 2020 ; « Sudan receives training warship from Russia », Middle East Monitor, 12 octobre 2020.
Photo ci-dessus :
Le 3 octobre 2020 à Juba, au Sud-Soudan, le président du Conseil de souveraine­té de la République du Soudan Abdel Fattah Abdelrahma­n Burhan, le président du Sud-Soudan Salva Kiir et le président tchadien Idriss Deby (de gauche à droite au premier plan), célèbrent l’accord de paix entre le pouvoir de transition soudanais et plusieurs groupes armés rebelles du pays. Alors que la transition politique s’annonce complexe, les autorités soudanaise­s se sont tournées vers Washington, comptant beaucoup sur le retrait du Soudan de la liste américaine des États qui soutiennen­t le terrorisme et sur une nouvelle aide financière accordée par les États-Unis début 2021 — en échange de la normalisat­ion des relations entre le Soudan et Israël —, pour relancer une économie minée par des années de crises. (© Denis Elamu/Xinhua)
Voir la page Soudan sur Trading Economics (données COMTRADE): https://tradingeco­nomics.com/sudan/imports/russia Névine Scheppers/EU Non-Proliferat­ion and Disarmamen­t Consortium, « Russia’s nuclear energy exports: status, prospects and implicatio­ns », Non-proliferat­ion and disarmamen­t papers, no 61, février 2019. Arnaud Lefevre, « Sudan and Russia roadmap in nuclear », NBN Media, 27 mars 2018. Voir le communiqué sur le site de l’AIEA : « IAEA delivers report on nuclear power infrastruc­ture developmen­t to Sudan », 28 janvier 2019 et le texte complet du rapport : https://www.iaea.org/sites/default/files/ documents/review-missions/inir-sudan-030918.pdf Anastasia Yakoreva, « “Putin’s Cook” set out to mine gold in Africa », The Bell, 5 juin 2018. « Treasury Targets Financier’s Illicit Sanctions Evasion Activity », communiqué de presse du ministère des Finances des États-Unis, 15 juillet 2020 (https://home.treasury.gov/news/press-releases/ sm1058). Luke Harding, « Revealed: UN Sudan expert’s links to Russian oligarch Prigozhin », The Guardian, 27 novembre 2020. Luke Harding et Jason Burke, « Leaked documents reveal Russian effort to exert influence in Africa », The Guardian, 11 juin 2019. Simon Shuster, « It’s Business as Usual for Russians in Sudan, Despite Bashir’s Fall », Time, 12 avril 2019. « Russia reveals deal allowing it to use Sudan ports », Middle East Monitor, 25 mai 2019. Cité dans « La Russie a finalisé un accord sur la création d’une base navale au Soudan », Le Figaro, 9 décembre 2020. « With Sudan naval base, Russia may have a ‘key to Africa’», Deutsche Welle, 2 décembre 2020. « Russia to supply weapons, military hardware to Sudan and Laos », Agence Tass, 27 août 2020 ; « Sudan receives training warship from Russia », Middle East Monitor, 12 octobre 2020. Photo ci-dessus : Le 3 octobre 2020 à Juba, au Sud-Soudan, le président du Conseil de souveraine­té de la République du Soudan Abdel Fattah Abdelrahma­n Burhan, le président du Sud-Soudan Salva Kiir et le président tchadien Idriss Deby (de gauche à droite au premier plan), célèbrent l’accord de paix entre le pouvoir de transition soudanais et plusieurs groupes armés rebelles du pays. Alors que la transition politique s’annonce complexe, les autorités soudanaise­s se sont tournées vers Washington, comptant beaucoup sur le retrait du Soudan de la liste américaine des États qui soutiennen­t le terrorisme et sur une nouvelle aide financière accordée par les États-Unis début 2021 — en échange de la normalisat­ion des relations entre le Soudan et Israël —, pour relancer une économie minée par des années de crises. (© Denis Elamu/Xinhua)
 ??  ?? Dès 1993, le gouverneme­nt américain a placé le Soudan sur sa liste des pays soutenant le terrorisme. Un embargo sur les relations économique­s et sur les armes a été décrété plus tard.
De 2009 à son renverseme­nt en 2019, Omar el-Béchir a nargué la CPI en effectuant des déplacemen­ts dans des pays amis (Chine, Afrique du Sud, Russie, etc.) malgré ce mandat d’arrêt internatio­nal.
« Russian pilot freed in Darfur », Sudan Tribune, 28 janvier 2012 (https://sudantribu­ne.com/Russian-pilot-freed-in-Darfur,41437).
Dès 1993, le gouverneme­nt américain a placé le Soudan sur sa liste des pays soutenant le terrorisme. Un embargo sur les relations économique­s et sur les armes a été décrété plus tard. De 2009 à son renverseme­nt en 2019, Omar el-Béchir a nargué la CPI en effectuant des déplacemen­ts dans des pays amis (Chine, Afrique du Sud, Russie, etc.) malgré ce mandat d’arrêt internatio­nal. « Russian pilot freed in Darfur », Sudan Tribune, 28 janvier 2012 (https://sudantribu­ne.com/Russian-pilot-freed-in-Darfur,41437).

Newspapers in French

Newspapers from France