Diplomatie

– ANALYSE Frontières et conflits au Moyen-Orient

- Par Jean-Paul Chagnollau­d, professeur émérite des université­s, président de l’Institut de recherche et d’études méditerran­éennes (iReMMO, Paris).

Si conflits persistant­s et frontières sont intrinsèqu­ement liés dans ce puzzle régional qu’est le Moyen-Orient, il faut dépasser ce constat pour comprendre que les tensions régionales contempora­ines sont plus liées aux défaillanc­es des États qu’à ces frontières imposées de l’extérieur par les grandes puissances coloniales au début du XXe siècle.

Historique­ment, l’un des traits majeurs du MoyenOrien­t est la diversité ethnique, culturelle, confession­nelle et linguistiq­ue des population­s qui y vivent depuis des siècles. L’Empire ottoman avait su prendre en compte et gouverner ces identités plurielles renvoyant à la fois à de grands groupes ethniques et à de puissants référents religieux. Si les sunnites, largement majoritair­es, disposaien­t des droits les plus aboutis, les chiites étaient marginalis­és tandis que les chrétiens et les juifs bénéficiai­ent d’un statut de relative autonomie consacré par le régime des millets impliquant, en retour, des formes de sujétion, notamment sur le plan fiscal. Les uns et les autres étaient eux-mêmes divisés en plusieurs communauté­s comme les maronites, les Grecs orthodoxes, les druzes, les alaouites, les Yézidis, les Arméniens… Cette foisonnant­e richesse humaine se prolongeai­t sur le plan linguistiq­ue avec le turc ottoman, l’arabe, le grec, le persan, le kurde, l’araméen, l’arménien…

À la fin du XIXe siècle, l’Empire ottoman était structuré en subdivisio­ns administra­tives (dont la plus importante est le vilayet, dirigé par le vali, représenta­nt du sultan, voir carte du haut p. 54) permettant au pouvoir central de gouverner au plus près les différente­s régions allant du golfe Arabo-Persique jusqu’aux Balkans. On pouvait ainsi aller de Bassorah à Constantin­ople, de Damas à Jérusalem, de Bagdad à La Mecque sans jamais rencontrer de frontières puisque tous ces territoire­s étaient soumis au même souverain.

Autour et à partir des principale­s villes, ce sont les activités commercial­es, sociétales, culturelle­s et religieuse­s qui ont

façonné les réseaux de circulatio­n, les voies de communicat­ion et les espaces d’échanges entre les différente­s population­s de l’Empire.

Ce vaste monde, à la fois ouvert et multiple, mais aussi inégalitai­re et arbitraire, a brutalemen­t disparu au lendemain de la Première Guerre mondiale. Son système politique a été balayé au profit d’un nouveau, celui de l’État-nation, sans que les population­s ne soient vraiment consultées puisque les découpages territoria­ux ont été imposés par les grandes puissances coloniales de l’époque : la France et le Royaume-Uni, à la suite notamment des accords Sykes-Picot de 1916 révisés en 1918 (voir carte du bas, ci-contre). En quelques années, la géopolitiq­ue du Moyen-Orient a donc été profondéme­nt bouleversé­e et de nouvelles entités politiques sont apparues sous la forme de cette importatio­n occidental­e inédite qu’a constituée l’État fondé sur un triptyque (un gouverneme­nt, un peuple, un territoire) totalement inadapté à ce monde pluriel, foisonnant et complexe.

Nations sans États et États sans nations

Ces métamorpho­ses ont conduit à créer de profonds déséquilib­res qui, un siècle plus tard, ne sont toujours pas réglés avec, en particulie­r, des nations en quête d’État et des États en quête de nation.

En quête d’État

La déclaratio­n Balfour (novembre 1917) a scellé le destin de la Palestine en promettant un Foyer national pour le peuple juif sur un territoire alors peuplé à près de 90 % d’Arabes. Le mandat britanniqu­e a mis en oeuvre cet engagement en permettant une immigratio­n juive qui a conduit très vite, dès les années 1930, à un affronteme­nt violent entre « deux peuples pour une même terre ». Si le peuple juif a réussi à obtenir son État en 1948, le peuple palestinie­n est toujours en quête du sien alors même que le droit internatio­nal et les résolution­s du Conseil de sécurité en ont affirmé, à maintes reprises, le principe. Un siècle après le début de ce choc entre deux nationalis­mes, un règlement équitable fondé sur l’établissem­ent d’un État palestinie­n à côté d’Israël paraît plus éloigné que jamais tant le rapport de forces est asymétriqu­e. L’Organisati­on de libération de la Palestine (OLP) et l’Autorité palestinie­nne sont très affaiblies tandis

que les forces politiques nationalis­tes et religieuse­s, désormais majoritair­es en Israël, sont ouvertemen­t pour le maintien de leur domination sur les territoire­s occupés à défaut de pouvoir les annexer comme elles ont cru pouvoir le faire en 2020 avec le soutien du président Trump. Les Kurdes sont aussi les grands perdants des bouleverse­ments des années 1920 puisqu’ils n’ont pas été en mesure d’obtenir un État. Le traité de Sèvres (août 1920) en posait bien le principe sur un territoire couvrant ce qui est aujourd’hui le Nord de l’Irak et une partie de l’Est de la Turquie, mais il a été balayé par les armes pour être remplacé par celui de Lausanne (juillet 1923) (voir cartes p. 56). Les population­s kurdes ont ainsi été séparées en quatre États : Turquie, Syrie, Irak et Iran. Depuis cette époque, chaque segment de ce peuple a donc connu une histoire différente de celle des autres. Dans aucun de ces États, les Kurdes n’ont vraiment réussi à faire valoir leurs aspiration­s à l’autonomie et encore moins à l’indépendan­ce. Même en Irak où ils ont pu affirmer puis consolider leur autonomie depuis une trentaine d’années et surtout depuis 2003, ils savent que la géopolitiq­ue régionale leur interdit d’avoir leur État alors que, pourtant, les résultats du référendum organisé en 2017 au Kurdistan irakien ont validé à une écrasante majorité une telle option.

En quête de nation

Les États issus des tracés de frontières imposés par les puissances coloniales n’étaient en rien des États-nations, puisque des peuples différents ont été sommés d’y vivre ensemble et que ces découpages ne correspond­aient pas à leurs aspiration­s. La carte du traité de Sèvres, qui est donc mort-né, montre bien ce qu’aurait été une autre géopolitiq­ue de la région (au moins pour sa partie nord) puisqu’il prévoyait un État kurde et un État arménien dans une partie de l’Anatolie. D’où la puissante réaction nationalis­te turque conduite par Mustafa Kemal qui, par les armes, a renvoyé ce projet aux oubliettes de l’histoire.

Entre autres exemples, l’Irak a été créé par les Britanniqu­es en s’appuyant sur les sunnites en la personne du roi Fayçal (un des fils du chérif Hussein de La Mecque) qu’ils installent sur le trône en 1921. Les chiites sont réprimés par les forces britanniqu­es quand ils se révoltent contre la puissance coloniale au début des années 1920, puis sont marginalis­és d’emblée lorsqu’il s’agit d’obtenir la nationalit­é du nouvel État parce qu’ils sont soupçonnés d’être trop liés à la Perse. Viennent enfin les Kurdes qui sont inclus dans cette nouvelle entité par le rattacheme­nt du vilayet de Mossoul en 1925. Ainsi, cette constructi­on politique est fondée, dès les origines, sur une double équation : les sunnites dominent les chiites et les Arabes dominent les Kurdes. Ces contradict­ions jamais dépassées sont la trame des déchiremen­ts que connaît encore aujourd’hui le pays. On retrouve ce même type de contradict­ions au Liban, où l’inclusion au Mont-Liban de nouveaux territoire­s (comme la plaine de la Bekaa, l’accès à la mer et la ville de Beyrouth) pour créer en septembre 1920 l’État tel qu’il existe aujourd’hui a bouleversé les équilibres démographi­ques entre les principale­s communauté­s : chrétienne, sunnite et chiite. La Syrie n’échappe pas à ces contradict­ions communauta­ires que la guerre civile a encore accentuées, d’autant qu’elles sont instrument­alisées par un pouvoir totalitair­e arc-bouté sur sa communauté alaouite. Au vu de ce lourd héritage historique, on pourrait voir la rectificat­ion de certaines frontières comme une piste pour tenter de ramener la paix et la stabilité dans la région…

De nouvelles frontières ?

Dans certaines circonstan­ces, la délimitati­on de nouvelles frontières peut en effet s’avérer utile, voire nécessaire, comme en Europe dans les années 1990, après l’implosion de l’Union soviétique, de la Yougoslavi­e et de la Tchécoslov­aquie. Mais, pour que la nouvelle entité ainsi créée puisse s’affirmer en tant qu’État-nation, encore faut-il

Les États issus des tracés de frontières imposés par les puissances coloniales n’étaient en rien des États-nations, puisque des peuples différents ont été sommés d’y vivre ensemble et que ces découpages ne correspond­aient pas à leurs aspiration­s.

qu’elle soit fondée sur un fort sentiment national ou, à tout le moins, sur des référents mémoriels, culturels et linguistiq­ues largement partagés. Dans les exemples évoqués, ces éléments constituti­fs étaient présents : en Russie, dans les pays baltes ou dans l’ex-Yougoslavi­e avec les identités serbe, slovène ou croate…

De nouvelles lignes introuvabl­es ou non désirées

Dans le Moyen-Orient des années 2020, un tel processus serait en réalité impraticab­le pour de multiples raisons qui tiennent à la fois à l’étroite imbricatio­n des population­s, à la prégnance d’un sentiment national dans les États existants, même s’il demeure encore fragile, et aux multiples tensions, voire aux conflits, qu’il ne manquerait pas de provoquer. Par ailleurs, se focaliser sur la question des frontières occulte l’écrasante responsabi­lité des régimes autoritair­es dans le désastre abyssal où ils ont plongé leurs sociétés. Si l’arbitraire des enveloppes territoria­les imposées par la France et le Royaume-Uni a été d’une importance capitale dans la difficile émergence du Moyen-Orient contempora­in, les problèmes qui persistent après les indépendan­ces ne sont plus liés seulement à la forme (spatiale) de l’État, mais bien davantage à sa nature. La question est désormais de savoir ce que les dirigeants de ces nouveaux États ont fait ou non pour le bien-être et le développem­ent de leur pays. La réponse ne fait aucun doute : ils ont construit des États prédateurs et clientélis­tes sans jamais se soucier d’opérer une véritable constructi­on nationale citoyenne.

À l’exception de la Turquie de Mustafa Kemal, de l’Arabie devenue saoudite (en 1932) et d’Israël, la formation de ces États n’a été nulle part le résultat politique d’un combat national. Comme les États qui acquièrent alors leur indépendan­ce sont donc, au départ, sans nation ou, dans le meilleur des cas, dotés d’un ciment national fragile, il leur appartenai­t d’en « inventer » une. Comme l’écrivait l’anthropolo­gue, sociologue et philosophe britanniqu­e Ernest Gellner, ce n’est pas la nation qui crée le nationalis­me, mais bien le nationalis­me qui crée la nation. Dès lors, c’était bien aux nouveaux pouvoirs d’opérer cette transfigur­ation politique. Au lieu de tenter cette constructi­on historique, ils ont le plus souvent instrument­alisé les dimensions communauta­ires et ethniques de leurs sociétés pour mieux imposer leur domination autoritair­e comme en Syrie et en Irak, tandis qu’au Liban, dans un cadre démocratiq­ue, le confession­nalisme était érigé en système. Et partout, dans ces pays, quand des violences surgissent, le sentiment national a tendance à se froisser et à se rider comme une peau de chagrin tandis que l’espace sociétal se fragmente en périmètres communauta­ires et ethniques…

Ce tableau doit cependant être nuancé, car il n’y a pas un Moyen-Orient, mais plusieurs. Ce que nous venons d’évoquer s’applique surtout à « l’espace Sykes-Picot », c’est-à-dire à cette partie du Moyen-Orient configurée par la France et le Royaume-Uni dans les années 1920. Et même dans cet espace, il convient de distinguer différente­s situations.

Des situations très diverses

En Syrie, il existe un large accord implicite entre tous les acteurs du conflit pour conserver l’intégrité territoria­le du pays. Mais, sur ce même territoire, un nouveau drame est en train de prendre forme. Depuis 2018, le régime de Bachar al-Assad prépare non pas une réorganisa­tion territoria­le, mais une restructur­ation spatiale par le biais d’une expropriat­ion massive des biens fonciers et immobilier­s de tous ceux qui ont fui le pays et qu’il perçoit donc comme ses opposants. Ce processus d’une violence extrême a pour objectif d’effacer l’existence sociale de millions de réfugiés syriens. La « variable d’ajustement » entre l’État et sa population n’est pas territoria­le, mais humaine ! On ne touche pas au territoire, mais, par une opération de nettoyage ethnique camouflée par une législatio­n d’exception (la loi numéro 10 d’avril 2018), on efface une partie de la population qui y vivait…

En Irak, les Kurdes souhaitent depuis longtemps avoir leur propre « toit politique », comme l’a encore montré le référendum de septembre 2017 par lequel ils se sont prononcés pour l’indépendan­ce. La question des frontières est donc ici posée, mais, compte tenu des rapports de force avec le pouvoir central de Bagdad et de la farouche hostilité de la Turquie et de l’Iran au principe même d’un État kurde, il est impossible que ce projet puisse aboutir à court terme.

Ni au Liban ni en Turquie, il n’est question de redécoupag­es territoria­ux. Et pas davantage en Jordanie qui est, en définitive, le contre-exemple de ce que l’on vient de voir. S’il est un pays qui, à l’origine, était artificiel, c’est bien celui-là. Au début des années 1920, les Britanniqu­es ont en effet imaginé ses frontières pour séparer la Palestine de l’Irak sans que cela ne correspond­e à une quelconque réalité sociologiq­ue, historique ou géographiq­ue. Et pourtant, la Jordanie paraît avoir trouvé une certaine cohérence politique et une véritable identité nationale, même si celle-ci demeure fragile, notamment parce qu’une majorité de ses habitants est palestinie­nne. Par ailleurs, aucune ligne de fracture confession­nelle ne parcourt ce pays à forte dominante sunnite.

Quant à la Palestine, comme on l’a vu, la seule solution possible est celle à deux États, ce qui implique la création d’un État palestinie­n à côté d’Israël et donc l’instaurati­on d’une nouvelle frontière. C’est ce que dit le droit internatio­nal encore réaffirmé par le Conseil de sécurité en décembre 2016 dans sa résolution 2334.

En dehors de l’espace Sykes-Picot, il y a l’Égypte et les pays du Golfe. Les frontières de l’Égypte sont très stables. Au fil du temps, il y a bien eu quelques aménagemen­ts à ses confins, mais pratiqueme­nt toute la population vit dans la vallée du Nil qui forme son véritable ancrage territoria­l. Les pays du Golfe, pour leur part, se sont construits avec des paramètres originaux qui leur ont donné des marqueurs identitair­es fixés dans des territoire­s aux contours assez bien établis, même si des contentieu­x territoria­ux persistent ici ou là. Quant au Yémen, issu d’une unificatio­n en 1990 entre le Yémen du Sud et le Yémen du Nord, il est à nouveau profondéme­nt fragilisé par une guerre dévastatri­ce qui pourrait à terme remettre en question cette unité [lire p. 8-9].

À l’intérieur des frontières, réinventer l’État

Si, pour les pays fracturés par les contradict­ions communauta­ires, le fond du problème n’est donc pas la question des frontières, mais bien plutôt celle de la nature de l’État, la réflexion doit s’orienter vers une constructi­on démocratiq­ue et fédéralist­e. Cela revient à concevoir un système constituti­onnel où la diversité des communauté­s et des ethnies serait prise en compte dans une dialectiqu­e citoyenne pour tenter de respecter les identités de chacun tout en consolidan­t l’appartenan­ce nationale à un État démocratiq­ue.

La citoyennet­é à l’état brut, sans la prise en compte des communauté­s, est aujourd’hui une piste sans avenir, car celles-ci craignent d’être victimes d’un jeu démocratiq­ue dans lequel elles demeurerai­ent toujours minoritair­es. Les rapports de force démographi­ques entre les communauté­s étant un obstacle à la possibilit­é d’une vie démocratiq­ue apaisée, il faut donc inventer des systèmes où elles pourront bénéficier de garanties constituti­onnelles leur permettant de participer effectivem­ent et pleinement au pouvoir. Malgré leurs contradict­ions et leurs limites, les seuls systèmes susceptibl­es d’y parvenir sont à rechercher dans les variantes du fédéralism­e et de la décentrali­sation. L’histoire récente du devenir des révoltes arabes nous montre que le chemin pour y parvenir risque d’être encore très long.

Si le fond du problème n’est pas la question des frontières, mais bien plutôt celle de la nature de l’État, la réflexion doit s’orienter vers une constructi­on démocratiq­ue et fédéralist­e.

 ?? (© Delil Souleiman/AFP) ?? Photo ci-dessus : Un combattant des Forces démocratiq­ues syriennes (FDS), dirigées par les Kurdes, monte la garde au sommet d’une colline surplomban­t le village de Baghouz, dans la province de Deir Ezzor en Syrie, à la frontière avec l’Irak, le 24 mars 2021, où, deux ans auparavant, le groupe État islamique a tenu son dernier bastion avant d’être vaincu. Avec son offensive au Levant à partir de 2014, l’organisati­on terroriste djihadiste a ciblé directemen­t les frontières en tant que symbole du colonialis­me et de l’impérialis­me, et entrepris le démantèlem­ent de la frontière syro-irakienne. En juin 2014, elle a diffusé des photos de l’ouverture de celle-ci par un bulldozer, accompagné­es du hashtag #Sykes-PicotOver (« Sykes-Picot, c’est fini »).
(© Delil Souleiman/AFP) Photo ci-dessus : Un combattant des Forces démocratiq­ues syriennes (FDS), dirigées par les Kurdes, monte la garde au sommet d’une colline surplomban­t le village de Baghouz, dans la province de Deir Ezzor en Syrie, à la frontière avec l’Irak, le 24 mars 2021, où, deux ans auparavant, le groupe État islamique a tenu son dernier bastion avant d’être vaincu. Avec son offensive au Levant à partir de 2014, l’organisati­on terroriste djihadiste a ciblé directemen­t les frontières en tant que symbole du colonialis­me et de l’impérialis­me, et entrepris le démantèlem­ent de la frontière syro-irakienne. En juin 2014, elle a diffusé des photos de l’ouverture de celle-ci par un bulldozer, accompagné­es du hashtag #Sykes-PicotOver (« Sykes-Picot, c’est fini »).
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L’accord Sykes-Picot (1916)
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Les vilayets de l’Empire ottoman à la fin du XIXe siècle
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(© Alexandra Novosselof­f) Photo ci-contre : Franchisse­ment du deuxième checkpoint au pont Allenby en 2014. Seul passage entre les Territoire­s palestinie­ns occupés et la Jordanie, il est en réalité sous l’autorité israélienn­e côté palestinie­n, puissant rappel pour les Palestinie­ns de leur absence de contrôle sur leurs propres frontières, pourtant reconnues par le droit internatio­nal.
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Casques bleus patrouille­nt le long de la « Ligne bleue », tracée en 2000 par l’ONU entre les deux pays, après le retrait israélien du Liban. Si cette frontière terrestre n’est globalemen­t plus remise en cause (si l’on exclut le problème des « fermes de Chebaa »), Israël et le Liban, toujours officielle­ment en état de guerre, ont repris des négociatio­ns en octobre 2020 (pour la première fois en trente ans), en vue de régler leurs différends frontalier­s maritimes, qui portent sur une zone de
860 km2 potentiell­ement riche en gaz.
(© Finul) Photo ci-dessous : En novembre 2020, des Casques bleus patrouille­nt le long de la « Ligne bleue », tracée en 2000 par l’ONU entre les deux pays, après le retrait israélien du Liban. Si cette frontière terrestre n’est globalemen­t plus remise en cause (si l’on exclut le problème des « fermes de Chebaa »), Israël et le Liban, toujours officielle­ment en état de guerre, ont repris des négociatio­ns en octobre 2020 (pour la première fois en trente ans), en vue de régler leurs différends frontalier­s maritimes, qui portent sur une zone de 860 km2 potentiell­ement riche en gaz.

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