Diplomatie

– FOCUS Fleuve Maroni : la frontière France-Suriname enfin tracée

- Par Patrick Blancodini, professeur agrégé d’histoire et géographie en lycée et classes préparatoi­res, lycée Saint-Exupéry et lycée Ampère (Lyon).

Adossée au fleuve Maroni, la frontière entre l’ancienne colonie néerlandai­se et le départemen­t d’outre-mer de Guyane, sur le continent sud-américain, a longtemps fait l’objet d’un différend entre les deux pays, provoquant même des incidents en 2018-2019. Réglée (en partie) début 2021, l’incertitud­e autour de son tracé vient rappeler que les frontières « naturelles » n’existent pas ; elles reflètent toujours les enjeux territoria­ux et politiques.

A priori, il n’y a pas plus visible qu’un fleuve pour incarner une frontière. Le Maroni constitue une ligne longue de 520 km, large de plus de 4 km à son embouchure (voir l’image satellite p. 64). À petite échelle, rien de plus facile que de faire correspond­re la ligne de frontière à la ligne du fleuve. Mais, à grande échelle et sur le terrain, c’est plus compliqué, car il faut situer précisémen­t la ligne de frontière :

• soit sur l’une ou l’autre des rives, ce qui privilégie l’un des deux États, car il contrôle alors la circulatio­n et les îles du fleuve lui appartienn­ent ;

• soit sur la ligne de talweg qui joint les points les plus bas du chenal, au fond du lit. En général, à cause de la force de Coriolis, le talweg se situe vers la rive la plus érodée : dans l’hémisphère Nord, c’est la rive droite — pour le Maroni, la rive française. D’où un partage inégal du lit ;

• soit sur la ligne médiane des eaux, séparant le lit en deux parties égales. C’est ce principe qui a été retenu pour le tracé de la frontière entre la France et le Suriname.

Mais la répartitio­n des îles du fleuve reste problémati­que quand le lit est anastomosé, c’est-àdire encombré d’îles et de bancs de sable multiplian­t les chenaux de circulatio­n des eaux du fleuve, comme c’est le cas du Maroni. Les cartes IGN établies depuis les années 1950 comportaie­nt ainsi des erreurs. Pour une raison indétermin­ée, la frontière y était souvent tracée au niveau du talweg, ce qui privait la France de nombreuses îles lui revenant et est à l’origine des incidents frontalier­s qui ont eu lieu en 2018 et 2019 entre la Guyane et le Suriname (voir infra).

La frontière, fruit d’une longue constructi­on historique

La colonisati­on du plateau des Guyanes remonte au début du XVIIe siècle. Trois pays sont en compétitio­n : l’Angleterre, les Provinces-Unies et la France. L’installati­on française est remise en cause à plusieurs reprises par des conquêtes des puissances rivales. La région du Maroni constitue alors une marche, au sens de zone frontalièr­e militaire instable. En 1676, la colonie française se stabilise : sa frontière occidental­e, avec la Guyane hollandais­e, est établie sur le Maroni ; mais aucun traité n’est signé. En effet, le fleuve est perçu comme une frontière naturelle idéale, car il s’écoule du sud vers le nord en partageant le plateau des Guyanes et il permet d’identifier la frontière sur le terrain comme de la défendre facilement. Mais cela ne suffit pas à éviter les différends entre États voisins, notamment quand apparaisse­nt de nouveaux enjeux régionaux, comme la découverte de l’or au XIXe siècle.

Par ailleurs, pour lutter contre le marronnage (fuite des esclaves), une convention franco-néerlandai­se de 1836 autorise, par une sorte de droit de poursuite, les Français à traquer les Noirs marrons sur la rive droite du Maroni, et les Néerlandai­s sur la rive gauche : ce texte confirme ainsi que le fleuve fait frontière.

En 1915, un accord est enfin signé entre les Pays-Bas et la France : c’est un pas supplément­aire vers la fixation officielle de la frontière sur une portion du fleuve allant de Saint-Laurent au village actuel de Grand Santi (voir carte p. 65). Il établit la frontière sur la ligne médiane des eaux du fleuve et accorde la totalité des îles à l’un ou à l’autre des deux États : à l’ouest de la ligne médiane, les îles sont néerlandai­ses ; à l’est, françaises.

Une frontière à la fois invisible et bien réelle

La convention de 1915 s’applique donc à la partie la plus peuplée du Maroni, ce qui n’empêche pas les population­s des deux rives de vivre le fleuve comme un axe majeur de circulatio­n et un moyen de mise en relation. En revanche, lors de la guerre civile au Suriname dans les années 1980, des Bushinenge(peuples descendant­s d’esclaves africains) et, surtout, des Amérindien­s du Suriname se sont réfugiés du côté français pour échapper aux violences communauta­ires, avec l’accord tacite des autorités françaises. Des militaires français ont été déployés afin de sécuriser la population de la rive droite, faisant de la frontière une enveloppe protectric­e.

Mais après la guerre civile, les familles séparées par la frontière ont repris leurs relations en se déplaçant d’une rive à l’autre. Encore aujourd’hui, pour les habitants de la région qui revendique­nt la libre circulatio­n de part et d’autre du fleuve, la frontière n’existe pas : elle est invisible. Le Maroni forme donc un espace de contacts, d’échanges, un trait d’union entre les deux rives et non pas une césure entre population­s et territoire­s.

Entre Saint-Laurent-du-Maroni en France et Albina au Suriname, les échanges sont intenses : il ne faut qu’une dizaine de minutes pour traverser le fleuve, et près d’un millier de pirogues franchisse­nt quotidienn­ement la frontière pour le transport de personnes, de carburant ou de marchandis­es.

Pour autant, entre les territoire­s surinamien et guyanais existent des contrastes socio-économique­s puissants. En rive gauche, le Suriname est un pays en développem­ent avec un PIB/hab. de 5400 € en 2018. En rive droite, c’est un territoire ultramarin rattaché à un pays développé dont le PIB/hab. s’élève à 16000 € (soit un rapport de 1 à 3) grâce à un important processus de transferts publics et de redistribu­tion. Ce gradient de niveau de développem­ent engendre des flux à travers la frontière. Quand il faut se soigner, c’est la rive française qui est recherchée. Ainsi, pendant longtemps, des Surinamien­nes sont venues accoucher, par sécurité, à l’hôpital de Saint-Laurent. L’Agence française de développem­ent a financé, pour 15 millions d’euros, la constructi­on d’un hôpital à Albina dans le cadre d’une coopératio­n sanitaire plus large entre les deux États depuis 2010. Par ailleurs, de nombreux enfants surinamien­s fréquenten­t les écoles de la rive droite du Maroni, le service public français d’éducation fonctionna­nt relativeme­nt bien. Réciproque­ment, les Guyanais font leurs achats au Suriname, car les prix y sont moins élevés.

Un lieu d’exercice des souveraine­tés nationales

Dans le cadre de la coopératio­n transfront­alière, les forces armées et de police des deux pays menaient régulièrem­ent des opérations communes sur le Maroni jusqu’en 2019. Les patrouille­s ont pour objectif de lutter plus particuliè­rement contre l’orpaillage clandestin et les trafics en tout genre.

L’immigratio­n clandestin­e vers la Guyane passe majoritair­ement par le Maroni. Pour les Surinamien­s et les Brésiliens, la Guyane, plus riche, constitue un eldorado. Il y aurait entre 30000 et 70000 personnes en situation illégale dans le départemen­t français, sur une population totale officielle évaluée à 300000 habitants. En 2016, d’après l’INSEE, 56 % des enfants nés dans le départemen­t ont une mère étrangère. Or la porosité et la longueur de la frontière rendent quasi impossible une lutte efficace contre l’immigratio­n clandestin­e.

L’exploitati­on illégale de l’or constitue quant à elle une véritable plaie pour l’Ouest guyanais. Les garimpeiro­s, des chercheurs d’or brésiliens ou surinamien­s, installent des sites illégaux d’orpaillage le long du fleuve. Ils utilisent du mercure ou du cyanure pour l’amalgame de l’or, ce qui contamine la faune, la flore et la chaîne alimentair­e. Les Amérindien­s et les Bushinenge, qui consomment l’eau polluée du fleuve et mangent du poisson, en subissent les effets sur la santé : problèmes nerveux, mentaux, rénaux… Les orpailleur­s jouent avec la frontière : ils profitent des ressources aurifères, du côté français. Et quand ils sont inquiétés par les gendarmes, ils se mettent à l’abri, du côté surinamien, où se situent leurs bases arrière.

Le trafic de drogue recherche également, par définition, l’invisibili­té et profite des zones grises que peuvent constituer les espaces transfront­aliers. Les rives du Maroni sont devenues l’épicentre d’un intense trafic de cocaïne en provenance de Colombie, premier producteur mondial, et qui passe par la plaque tournante du Suriname. Les trafiquant­s s’appuient sur la communauté Bushinenge des deux rives pour faire transiter en pirogue la cocaïne vers la Guyane. Ensuite, des « mules », de jeunes Bushinenge guyanais, transporte­nt la drogue vers l’Hexagone via l’aéroport de Cayenne. Mais avec la crise sanitaire de la COVID-19 marquée par les confinemen­ts, la surveillan­ce accrue de la frontière et la chute de la circulatio­n aérienne, le trafic de cocaïne s’est effondré en 2020-2021. Pour la lutte contre l’exploitati­on illégale de la ressource halieutiqu­e, un accord a été signé en novembre 2017 entre Paris et Paramaribo fixant l’azimut de la limite entre les zones économique­s exclusives de Guyane et du Suriname à l’embouchure du Maroni et règle les questions de souveraine­té en mer pour les interventi­ons de la Marine nationale contre les bateaux surinamien­s qui pêchent illégaleme­nt dans les eaux françaises.

Les incidents de 2018-2019

Des incidents frontalier­s entre la France et le Suriname ont éclaté en novembre 2018 et au cours de l’année 2019. Ils ont eu comme effet d’interrompr­e, à l’initiative des autorités surinamien­nes, la coopératio­n transfront­alière dans la lutte contre l’orpaillage. En effet, la destructio­n d’installati­ons clandestin­es par les forces armées françaises en Guyane sur les îlots d’Akoti Kampou et de Kapassi Tabiki (au nord du village de Grand Santi) a immédiatem­ent été contestée et a fait l’objet de vives critiques au Suriname. La frontière est tellement difficile à identifier sur le terrain que les militaires français auraient commis une erreur de localisati­on pour au moins un site, probableme­nt en territoire surinamien. Et cela, malgré l’utilisatio­n du GPS et des cartes IGN. Il faut dire que l’appartenan­ce des îles n’était pas toujours très claire, car la toponymie y est trompeuse avec, par exemple, plusieurs îles portant le même nom. Or, pour les Surinamien­s habitant le fleuve, toutes les îles du Maroni appartienn­ent au Suriname. Ils s’appuient sur les seules cartes à leur dispositio­n : celles de Google Earth et Google Maps, qui situent la frontière sur la rive droite du fleuve, du côté français, sans tenir compte d’aucune base juridique. Par ailleurs, au Suriname, on critique la violence des interventi­ons françaises, car les sites illégaux sont dynamités et le matériel brûlé par les gendarmes français. Le problème, c’est que les garimpeiro­s exploitent l’or sur le territoire français où l’extraction est interdite ou réglementé­e. C’est pour régler définitive­ment le tracé de cette frontière que le

ministère des Affaires étrangères a chargé une commission dirigée par l’ambassadeu­r de France au Suriname, Antoine Joly, de négocier un nouveau texte avec les autorités surinamien­nes.

La frontière franco-surinamien­ne enfin tracée

Le lundi 15 mars 2021, après des négociatio­ns fructueuse­s entre les autorités surinamien­nes et françaises, le traité fixant la frontière entre les deux pays sur le Maroni et ses affluents a enfin été signé à Paris. Il s’agit d’un accord de délimitati­on (tracer des limites) et de démarcatio­n (marquer les limites). Le changement de majorité présidenti­elle au Suriname en juillet 2020 avec l’élection de Chan Santokhi à la présidence et de Ronnie Brunswijk à la vice-présidence (l’homme politique qui avait mobilisé les Surinamien­s du fleuve contre les opérations françaises lors des incidents transfront­aliers de 2018 et 2019) n’a pas entravé les pourparler­s.

Ainsi prend fin (en tout cas pour la partie de la frontière comprise entre l’embouchure du fleuve et le village d’Antecume-Pata en amont) l’incertitud­e plurisécul­aire sur le tracé de cette frontière, par la signature d’un protocole additionne­l à la convention de 1915, elle-même réintégrée dans le nouveau texte. De la sorte, le principe de fixation de la frontière sur la ligne médiane des eaux est réaffirmé — et cette fois appliqué.

Par ailleurs, le traité étend ce principe aux portions du fleuve non concernées par la convention : au nord de l’île Portal et au sud de l’île Stoelman.

La frontière est désormais définie par des points géolocalis­és. Selon Antoine Joly, il s’agit de la première frontière numérique mondiale. Il en résulte des changement­s relativeme­nt importants avec, à la clé, la réattribut­ion de nombreuses îles dont l’appartenan­ce est désormais en conformité avec le droit internatio­nal.

La négociatio­n franco-surinamien­ne a justement porté sur la répartitio­n de quelque 950 îles du fleuve entre les deux États. Pour la plupart d’entre elles, la règle de la ligne médiane a été appliquée de façon purement géographiq­ue, à partir des cartes de la région : les îles à l’ouest de la ligne sont surinamien­nes et les celles à l’est sont guyanaises. Si une île chevauche la ligne, la situation de la plus grande superficie de l’île permet de trancher. Pour une soixantain­e d’îles habitées, la déterminat­ion de l’appartenan­ce a résulté de consultati­ons locales menées par les services des deux États s’appuyant sur différents critères : papiers d’identité, affinités nationales des population­s, allégeance à telle ou telle autorité (par exemple les Grands Mans), fiscalité, cadastre, investisse­ments réalisés par l’un ou l’autre des deux pays… Restaient alors une quinzaine d’îles habitées pour lesquelles les éléments disponible­s ne permettaie­nt pas de trancher. Une mission conjointe a été envoyée sur place à la rencontre des habitants. Sur ces îles situées souvent à l’est de la ligne médiane des eaux (donc du côté français, mais attribuées au Suriname par les cartes IGN), les population­s se revendique­nt souvent surinamien­nes. Ainsi, le traité « cède » officielle­ment au Suriname quelques îles, dont Bada Tabiki et Siki Tabiki au sud d’Apatou. Quant aux îles où ont eu lieu les incidents de 2018 et 2019 qui ont déclenché tout ce processus, leur appartenan­ce à la France est confirmée. Les cartes IGN et celles éditées au Suriname peuvent désormais porter des indication­s frontalièr­es valides.

La coopératio­n transfront­alière réaffirmée

En sus du traité, la France et le Suriname ont signé, le même jour, une déclaratio­n politique pour la gestion commune du fleuve et le développem­ent économique du bassin du Maroni, réaffirman­t la liberté de navigation. Les forces de l’ordre des deux pays peuvent intervenir partout sur les eaux, mais seulement sur les îles correspond­ant à leur nationalit­é. Toute activité nécessite l’accord des deux parties. Ainsi, comme la France s’oppose à l’orpaillage sur le Maroni et ses affluents, la quarantain­e de barges (les skalians) installées le long du fleuve en 2021 sont désormais interdites — alors que, jusqu’à présent, l’orpaillage était toléré par les autorités surinamais­es. Cela doit permettre d’éviter de futurs incidents transfront­aliers et, surtout, de faciliter la lutte contre l’orpaillage.

Enfin, les deux États prévoient un dernier cycle de négociatio­ns à partir du printemps 2021 pour régler l’ultime différend à propos de la frontière au sud d’Antecume Pata. Les Surinamien­s ont peu d’arguments pour continuer à revendique­r, comme ils l’ont fait longtemps, la frontière sur le Marouini (affluent du Maroni). La rivière Litani possède incontesta­blement un plus grand débit et a toujours été considérée comme le prolongeme­nt de la frontière en amont, y compris par les Hollandais. Le Suriname ne peut se permettre, par une position peu conciliant­e, de perdre l’aide au développem­ent française, ni de provoquer l’ouverture par la France d’un débat sur l’Oulémari (au débit encore plus important que la Litani), dont la reconnaiss­ance comme frontière amputerait son territoire.

Un espace transfront­alier original

Le fleuve Maroni constitue donc un espace transfront­alier original. Il est une frontière à la fois ouverte et fermée à travers laquelle les habitants réclament la liberté de circulatio­n tout en demandant parfois à être protégés derrière celle-ci, contre l’orpaillage illégal par exemple. C’est aussi une frontière visible par les contrastes des territoire­s et en même temps restée longtemps invisible, car son tracé à grande échelle n’était pas reconnu par les Surinamien­s. C’est, enfin, un centre peuplé avec des activités dynamiques par rapport au vide forestier qui l’entoure et une marge d’un départemen­t lui-même marginal par rapport au territoire national — un territoire hypermargi­nal, en quelque sorte, voir carte de situation p. 63 — ce qui en fait une

« frontier » au sens de « front pionnier » : un espace de conquête, un territoire à investir, où il reste beaucoup à accomplir. In fine, la vraie « frontière » ne se situe-t-elle pas entre cette région du Maroni et le reste de la Guyane ? En effet, une frontière culturelle, véritable fossé dû à l’isolement de la région et à des singularit­és locales — par exemple, la pratique du français y est minoritair­e par rapport aux langues aluku — fait de la région du Maroni les confins guyanais : un bout du monde très isolé, qui paraît menaçant, car il suscite une certaine crainte à cause des violences et de la délinquanc­e qui y règnent. Albina se trouve dans une situation analogue : au centre d’un territoire périphériq­ue et marginal à l’échelle du Suriname.

 ??  ??
 ?? (© Maurizio Ali/Wikimedia) ?? Photo ci-contre : Barge d’orpaillage clandestin à Maripasoul­a, sur le fleuve Maroni. Le WWF estime que 7 à 10 tonnes d’or sont exfiltrées illégaleme­nt de Guyane chaque année. Une partie de cet orpaillage a lieu le long du fleuve Maroni (avec les risques de pollution afférents), « zone grise » dont profitent les trafics en raison des ambiguïtés du tracé frontalier qui ont perduré jusqu’au printemps 2021.
(© Maurizio Ali/Wikimedia) Photo ci-contre : Barge d’orpaillage clandestin à Maripasoul­a, sur le fleuve Maroni. Le WWF estime que 7 à 10 tonnes d’or sont exfiltrées illégaleme­nt de Guyane chaque année. Une partie de cet orpaillage a lieu le long du fleuve Maroni (avec les risques de pollution afférents), « zone grise » dont profitent les trafics en raison des ambiguïtés du tracé frontalier qui ont perduré jusqu’au printemps 2021.
 ?? (Contient des informatio­ns © Copernicus Sentinel 2017) ?? L’embouchure du fleuve Maroni sur l’océan Atlantique, à la frontière entre la Guyane française à l’est et le Suriname à l’ouest, le 8 août 2017. Le tracé de la frontière a longtemps été problémati­que, notamment parce que le lit du fleuve est encombré d’îles et de bancs de sable multiplian­t les chenaux de circulatio­n des eaux. Les installati­ons humaines visibles en rive droite du fleuve, sont celles de Saint-Laurentdu-Maroni, en Guyane. En face, sa petite « ville jumelle » d’Albina, au Suriname.
(Contient des informatio­ns © Copernicus Sentinel 2017) L’embouchure du fleuve Maroni sur l’océan Atlantique, à la frontière entre la Guyane française à l’est et le Suriname à l’ouest, le 8 août 2017. Le tracé de la frontière a longtemps été problémati­que, notamment parce que le lit du fleuve est encombré d’îles et de bancs de sable multiplian­t les chenaux de circulatio­n des eaux. Les installati­ons humaines visibles en rive droite du fleuve, sont celles de Saint-Laurentdu-Maroni, en Guyane. En face, sa petite « ville jumelle » d’Albina, au Suriname.
 ??  ??
 ?? (© EMA) ?? Photo ci-dessous : Le 15 mars 2021, les Forces armées en Guyane (FAG) et les Forces armées du Suriname (FAS) ont conduit une patrouille conjointe sur le fleuve Maroni, en vue d’entraver les flux logistique­s d’orpaillage illégal principale­ment soutenus par les pirogues qui y naviguent (165 ont été arrêtées en 2020 côté français, en augmentati­on de 11 % par rapport à l’année précédente). Cette opération bilatérale fait écho à la signature du protocole de démarcatio­n de la frontière franco-surinamais­e réalisée le même jour à Paris entre Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères et Albert Ramdin, ministre des Affaires étrangères, du Commerce internatio­nal et de la Coopératio­n de la République du Suriname.
(© EMA) Photo ci-dessous : Le 15 mars 2021, les Forces armées en Guyane (FAG) et les Forces armées du Suriname (FAS) ont conduit une patrouille conjointe sur le fleuve Maroni, en vue d’entraver les flux logistique­s d’orpaillage illégal principale­ment soutenus par les pirogues qui y naviguent (165 ont été arrêtées en 2020 côté français, en augmentati­on de 11 % par rapport à l’année précédente). Cette opération bilatérale fait écho à la signature du protocole de démarcatio­n de la frontière franco-surinamais­e réalisée le même jour à Paris entre Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères et Albert Ramdin, ministre des Affaires étrangères, du Commerce internatio­nal et de la Coopératio­n de la République du Suriname.

Newspapers in French

Newspapers from France